Une petite chronique de vacance pour nos anciens. Un retour sur une
époque où chanter ne voulait pas dire murmurer dans un micro.
ANDRÉ CLAVEAU, d’Ébéniste aux planches
Né en 1911, il ne se destine pas à une carrière dans la chanson. Très jeune, il devient ébéniste et suivra une formation à la fameuse École Boulle. Il sera ensuite graphiste, dessinateur de bijoux, créateur de décors de théâtre ainsi que d'affiches de spectacle. Il va commencer sa carrière de chanteur en 1936 lors d'un concours amateur. Il a du charme et sa voix chaude et de velours va faire de lui la vedette des Théâtres parisiens, de Mogador au concert Pacra. Durant l’occupation, il va malheureusement choisir le mauvais camp en chantant sur Radio Paris («♫♪ Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio paris est allemand ♪♫» chanté par Pierre Dac depuis Radio-Londres). Après la guerre, il sera banni des antennes pendant deux ans pour ses activités collaborationnistes. Il va devenir animateur radio, mais il va reprendre sa carrière de chanteur, il va enchaîner les succès et il deviendra un des chanteurs les plus célèbres de son époque. Surnommé le «Prince de la chanson de charme» (Charlie Chaplin disait d'André Claveau qu'il lui rappelait Bing Crosby). Avec un répertoire de plus de mille cinq cent titres, il est difficile de faire un choix, mais «Domino», «La Petite Diligence», «Cerisier Rose et Pommier Blanc», «Deux Petits Chaussons» (Inspiré du film de Charlie Chaplin «Les Feux de la Rampe»), «Marjolaine» pour citer les plus connus.
Concours de l'Eurovision 1958 |
Les années 60 vont changer toute la donne, la vague du yéyé va altérer sa popularité et son succès va diminuer, l’arrivé d’une certaine jeunesse sur le marché du disque va mettre fin à l’âge d’or de la chanson française, adieu les Lucienne Delyle, les Jean Sablon, les Georges Guétary, les Edith Piaf…
Les chanteurs de charmes avaient de la classe, de nos jours le charme et la classe sont des mots qui ne sont plus associés à celui de chanteurs.
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