«Piledriver» le premier album qui va mettre le Quo sur le devant
de la scène. C’est déjà une pochette mythique et un boogie
diabolique.
Les créateurs du Air Guitar ou du Headbanging ?
J’ai toujours trouvé ridicule l’air guitare, cette disciple qui vit le jour dans les années 90 et qui consiste à imiter le jeu des guitaristes de rock. Quel rapport avec Status Quo ? Il suffit de regarder la pochette de «Piledriver» le premier album où le Quo va finir de mettre en place son énergique boogie rock qu’il va servir pendant un demi siècle. Les débuts psychédéliques de «Picturesque Matchstickable Messages from the Status Quo» et de «Spare Parts» sont terminés et l’époque des chemises à fleurs a laissé la place aux Jeans et aux baskets. Ils vont s’essayer a une musique pop/rock avec des balbutiements de boogie dont «Junior’s Wailling» sur l’album «Ma Kelly's Greasy Spoon». Le boogie rock deviendra la marque de fabrique du groupe, ce qui se confirmera sur l'album suivant «Dog of Two Head». Mais les ventes ne décolleront pas et leurs label Pye Records va les lâcher, Vertigo Records va les signer et cela jusqu’en 1991.
La pochette de «Piledriver» restera l’image emblématique du Quo, un groupe de chevelus en ligne avec les manches de guitares en avant,
un jeu de scène qu’ils pratique toujours à l’heure actuelle. Tous les
fans de rock lors d’un concert vont s’identifier à cette couverture en
remuant la tête au rythme de la musique et en jouant d’un instrument
imaginaire comme Joe
Cocker qui en fut le précurseur sur la
scène de Woodstock en 1969, l’air Guitar et le Headbanging étaient
nés.
«Piledriver» fait partie de leurs classiques indispensables pour découvrir le groupe à son meilleur niveau et le style Status Quo qui se met réellement en place avec son boogie traditionnel pour les années à venir. «Don't Waste My Time» ouvre les hostilités avec un boogie rock agressif qui sera la griffe inimitable du groupe. Et la suite ne sera qu’une continuité comme «O Baby». Mais le Quo sait aussi faire des titres plus calmes et plus lents comme «A Year», un joli titre qui ne ressemble en rien à leur registre habituel. Ils savent jouer sur tous les styles et tous les registres et avec «Unspoken Words» nous avons un petit blues rafraichissant qui sonne très classique mais l’exercice leur va bien.
Avec la face deux (Oui j’en suis toujours au vinyle !) on
attaque dans le bois dur avec «Big Fat Mama», un titre un poil heavy qui démontrait bien que le batteur
John Coghlan et le bassiste
Alan Lancaster étaient une section
rythmique qui savait amener l’électricité au bon moment dans ce morceau
lourd et rapide. Et puis le hit de l’album qui va se classer dans les
charts, «Paper Plane» le morceau qui donne une furieuse envie de
stomp your feet ! Une rythmique rapide ou
Rick Parfitt sera considéré (A l’époque !) comme le guitariste le plus rapide (Il faut le voir gratter sa Gibson SG en concert au Marquee en
1972). «All The Reasons» Un clin d’œil à leur périodes psychédélique, un titre qui sonne un
peu Beatles mais qui n’apporte
rien au contenu de l’album, c’est juste une curiosité à écouter. Ils vont
finir avec un classique de leur répertoire scénique «Roadhouse Blues» le morceau des Doors que l’on trouve
sur l’album «Morrison Hôtel». Une bonne version chantée par
Alan Lancaster mais qui n’arrivera jamais
à supplanter la version du Blue Öyster
Cult qui était plus sévèrement burnée et
la voix d’Eric Bloom plus proche de celle
de Jim
Morrison.
Une excellente chronique pour un excellent disque.
RépondreSupprimerLe premier live est une bombe.
Merci ! tu peux farfouiller sur le blog, j'avais chroniqué le live de 77 !
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