J’aime le cinéma même les films qui commencent à avoir ou ont de la
bouteille ou même qui sentent la poussière. L’industrie cinématographique
actuelle ne vaudra jamais ce que l’on faisait il y a un demi siècle
(un sentiment perso), mais surtout, ce qui a disparu : c’était une
certaine catégorie d’acteurs qui avait de la gueule !
SALES GOSSES !!!
A.Cayatte - J.Brel |
Quittant l'école en pleurs et en courant, une jeune fille traverse tout son village pour aller s'enfermer dans sa chambre. Que s'est-il passé ? Selon elle, son instituteur lui a fait des attouchements, ce qu'il dément, puis deux autres élèves vont l'accuser de pédophilie. André Cayatte met peu à peu son récit en place et va mettre cet instituteur face aux témoignages des trois filles en question. Le sujet est très délicat, aborder la pédophilie, les faux témoignages ou encore la parole des enfants. L'importance de l'opinion publique avec sa galerie de personnages, où chaque rôle a son importance, montre comment elle peut influer sur l'humiliation que va subir le personnage principal. Les gamines, que ce soit Delphine Desyeux, Christine Simon ou Nathalie Nell qui reste toujours stoïque avec les yeux exorbitée, te donnent quelque fois l’impression d’être sorties du film «Le Village Des Damnés». Pour jouer le rôle de Jean Doucet, il n’y avait qu’un type comme Brel pour jouer un rôle aussi casse gueule et pour son premier rôle, on le découvrira comme un réel acteur né.
J.Brel - E.Riva |
Le film qui vous prend aux tripes et le pari qu'avait fait le
réalisateur en misant sur Brel acteur
fut un triomphe avec 3,5 millions d'entrées en salles.
André Cayatte étant avocat de
formation a toujours su mettre en scène un de ces films à thème sur le
fonctionnement de la machine judiciaire. Pour l'époque il posait de vraies questions qui restent d'actualité
(plus aujourd'hui qu'à cette époque d'ailleurs). Il remettra le
couvert quatre ans plus tard avec le très beau «Mourir D’aimer», encore une histoire dans le milieu de l’enseignement ou
Annie Girardot y trouvera un de ses
plus beaux rôles. L’Histoire vraie de
Gabriel
Russier professeure agrégée de
lettres condamnée à un an de prison avec sursis pour enlèvement et
détournement de mineur après une liaison amoureuse de plus d'un an
avec
un de ses élèves âgé de dix sept ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire