- Retour en Finlande Claude… Plus précisément en compagnie de Sibelius.
Troisième symphonie ce jour après les numéros 2, 4, 5 et 7 et des poèmes
symphoniques…
- Chère Sonia, après ces quatre symphonies majeures, on ne peut délaisser
les 1, 3 et 6 qui ont aussi beaucoup de charme ; mi classiques, mi
romantiques, mi novatrices.
- Hihi, ça fait trois mi ! Elle parait plus courte, une petite demi-heure…
Encore un nouveau chef, enfin Colin Davis est souvent présent dans le
blog, tout est relatif…
- Le chef anglais a enregistré trois fois le
cycle des sept symphonies, à Boston fin des années 70, et à Londres début
des années 90 en numérique et début XXIème siècle. Les opinions
divergent…
- Ah bon, ces intégrales ne sont pas des références ? Sinon, le style de
la pochette me fait penser à l'édition vinyle… Un peintre scandinave
?
- On reproche au maestro une certaine langueur, mais justement cela allège
la farouche 3ème… Oui les pochettes d'origine affichaient
toutes des tableaux d'Edward Munch.
Jean Sibelius en 1907 |
Ahhh le contrôle continu ou les examens, les concours, les entretiens, et pourquoi pas la présentation du carnet de santé ou celui de famille pour l'admission à un conservatoire réputé… Et je ne parle pas du prix de Rome en immersion à la villa Médicis qui a honoré un nombre incalculable de bêtassots besogneux épris d'académisme et royalement oubliés 😄. Villa Médicis où un Maurice Ravel se fera "jeter" d'année en année (5 fois). Autre exemple plus dramatique : si Alois Delug, directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1908 avait accepté dans ses rangs un jeune moustachu efflanqué du nom d'Adolf Hitler sans prétexter le manque de talent en dessin du futur tyran - ouais ok, ses croûtes n'étaient pas géniales à une époque où Gustav Klimt inventait l'une des plus belles peintures modernes – l'Europe aurait peut-être fait l'économie d'un monceau de ruines et de 50 millions de morts atroces… (Lire sur cette hypothèse le livre passionnant d'Éric-Emmanuel Schmitt : La Part de l'autre.)
- Tu veux en venir où exactement Claude ? C'est un article sur Sibelius – Colin Davis je crois… hihi, bêtassot, pas courant mais dans le dico, le gros…
- Eh bien, que justement Colin Davis, clarinettiste de formation ne fut
pas admis à suivre des cours de direction d'orchestre car en parallèle,
son jeu de piano n'était pas extraordinaire… C'est en remplaçant au pied
levé Otto Klemperer souffrant dans Don Juan de Mozart en 1959 que le monde
découvrira un jeune chef sans formation a priori solide mais bourré de
talent, l'un des maestros anglais les plus géniaux de son temps… La
sélection à l'entrée des écoles est à la fois un outil indispensable pour
recruter des élèves mais un outil dangereux quand les jurys ne sont guère
éclairés…
La biographie complète du maestro british
Colin Davis
est à lire dans le RIP qui lui avait été consacré lors de sa disparition en
2013
(Clic). Le chef était célèbre notamment suite à un défi personnel qu'il se lance
dans les années 60-70 : enregistrer l'essentiel des œuvres orchestrales et
lyriques de notre génie français
Hector Berlioz. Toute
l'œuvre symphonique
(6 CD) et surtout les opéras,
Benvenuto Cellini,
Les Troyens,
Beatrice et Benedict
(9 CD) sont toujours édités et constituent une somme de référence.
N'oublions pas une interprétation excellente du
Requiem
(Clic). Pionnier dans ce répertoire, il fera école et je m'aperçois qu'il existe
une intégrale du catalogue de
Berlioz
en 27 CD parue chez Warner avec des artistes de bon aloi…
Colin Davis |
Le répertoire de Sir
Colin Davis
a donné lieu à la rédaction de plusieurs articles.
Berlioz
bien entendu avec son Requiem de 1968, sa version récente d'Harold en Italie
avec
Tabea Zimmermann
et la pittoresque
Symphonie Funèbre et Triomphale
de 1969, les
deux symphonies
d'Elgar, un maestro anglais ne peut que briller dans l'univers musical de la
perfide Albion (Il accompagna la jeune
Hilary Hahn
dans le fort difficile et ambitieux concerto pour violon de ce compositeur),
Shéhérazade
de
Ravel
– encore un Français. On remarque que toutes ses gravures ont été réalisées
avec l'orchestre symphonique de Londres
auquel le chef était très fidèle même en n'étant son directeur que de
1995 à 2006
(Index). Hormis cette grande phalange londonienne,
Colin Davis
a dirigé l'orchestre de la radiodiffusion bavaroise (j'avais cité son
interprétation lumineuse de la
messe en Fa
de
Bruckner il y a peu), et l'orchestre symphonique de Boston à de nombreuses
époques.
La discographie de
Colin Davis
est impressionnante ; le chef a enregistré au bénéfice de plusieurs labels :
RCA (51 CD),
Philips réédité par
DECCA (une anthologie de 15 CD + des
coffrets complémentaires), le label indépendant du
LSO…
Contrairement à certains confrères,
Colin Davis
n'était pas un adepte des intégrales à répétition dédiées aux symphonistes
classiques et romantiques, je pense à
Herbert von Karajan
et à ses cycles Beethoveniens décennaux. Et curieusement, on trouve une
passion pour le finlandais
Jean Sibelius
et trois intégrales de l'œuvre orchestrale (symphonies, poèmes symphoniques
et pièces diverses). L'une avec l'orchestre symphonique de Boston
fin des années 70 chez Philips et une
seconde peut-être moins engagée avec le
Symphonique de Londres
dans les années 90 pour RCA et une dernière, testamentaire, avec le LSO entre 2002 et 2008. Comme je l'ai souvent évoqué, encensé dans les pays anglo-saxon,
Sibelius
est resté longtemps ignoré pour ne pas dire méprisé par la France, notamment
à cause du compositeur et musicologue de quinzième ordre
René Leibowitz, théoricien dodécaphonitophile intégriste, qui proférait après la Guerre
que "le finlandais était le plus mauvais compositeur du monde" ! Heureusement, le temps a inversé les rôles et l'on inscrit plus souvent
Sibelius
au programme de concerts en France. Aller, halte aux vacheries, Leibowitz
a bien défendu
Berg,
Webern
et
Schoenberg
dans nos contrées traditionalistes musicalement parlant 😊.
On a pu reprocher un style bon chic bon genre adopté par
Colin Davis
dans son approche de
Sibelius, un manque de rudesse pathétique dans cette musique nordique à la
sauvagerie influencée par la rigueur du climat, l'ensorcèlement des sombres
forêts et des mythes et contes cruels… Doit-on interpréter
Sibelius
avec une élégance british un peu apprêtée ? Si la question est pertinente
pour l'intégrale londonienne, elle ne l'est pas pour celle captée à Boston
pour une raison simple : entre l'orchestre de Boston et
Sibelius, il y a une complicité historique… La complicité porte un nom :
Serge Koussevitzky.
Serge Koussevitsky |
Né en 1874 soit dix ans après
Sibelius
le compositeur et chef d'orchestre
Serge Koussevitzky
prend en main l'orchestre symphonique de Boston
en 1924. Il va le diriger pendant un quart de siècle. Sans se
désintéresser du répertoire classique, le maestro surdoué forge aussi sa
réputation de mécène par des dizaines de commandes passées à des
compositeurs de son temps. Exemples :
Ravel
(Concerto en sol),
Stravinsky
(Symphonie de Psaumes),
Hindemith
(Konzertmusik) et
Roussel
(3ème symphonie) et même la
Turangalîla-Symphonie
de
Messiaen
en 1948 ; n'en jetez plus !
Le maître est passionné par la musique de
Sibelius
qui a franchi la porte du postromantisme vers la modernité entre la
symphonie N°1
(1899) et la
N° 7 (1924). Vers 1930,
Koussevitzky
lui commande une
8ème symphonie qui ne verra jamais le jour car
Sibelius
a déjà abandonné pour toujours la composition, bien qu'il ait encore plus de
vingt ans à vivre (1957).
Sibelius
intègre le répertoire de l'orchestre mais, bien plus,
Koussevitzky
entreprend les premiers enregistrements des symphonies dans la cire des 78
tours. La discographie de l'époque est difficile à établir car les disques
sont anciens (dès 1929, la
2ème symphonie) et la plupart sont des live. Les opus favoris du chef sont les 2, 4, 5, 6
et 7. Il existe une captation de 1939 de la
5ème
pour Victrola rééditée en mp3 et une de
novembre 1950 de la
2ème
pour RCA dont on sort en transe.
Koussevitzky
démontre ainsi que
Sibelius
est tout sauf un romantique tardif égaré dans un monde folklorique, peignant
forêts et aurores chamarrées ou encore contant des légendes épiques et
cruelles. L'homme déchaîne des couleurs et des joutes orchestrales rappelant
un van Gogh projetant des traits de pinceau féroces. Il existe une
multitude de rééditions pirates… J'ajoute à ce billet une exécution sidérale
de 1950 de la
2ème symphonie
après numérisation (on perd un peu en folie dynamique dans le crescendo
incandescent du final par rapport au Lp).
Colin Davis
apportera un éclairage plus élégiaque dans ses interprétations, un
raffinement tout britannique influencé par
Elgar,
Vaughan-Williams, etc..
La pochette du coffret de la réédition DECCA étant ridicule, une caisse simili-bois avec des timbres postaux – je suis très souvent jaloux des jaquettes des albums de mes camarades rocker – j'ai donc illustré ce papier avec la pochette vinyle originelle avec une peinture d'Edward Munch ("Le cri") ; tous les disques de cette collection présentaient un tableau du peintre norvégien à l'inspiration mêlant le bucolique et le morbide… Je propose trois autres tableaux de Munch inspirés par la mer à l'approche de la ruée vers les plages.
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Edvard Munch : Bord de mer et maison rouge |
Une biographie concise de
Jean Sibelius
est à lire dans la chronique de 2013 consacrée à la désenchantée
symphonie N°4
(Clic). J'écrivais à l'époque :
Les deux premières symphonies créées en 1899 puis 1902 rencontrent
un succès triomphal. Oui, elles sont toutes les deux des héritières du
romantisme, voire de
Tchaïkovski. Puis
Sibelius voyage, rencontre Richard Strauss, maître de l'orchestration sophistiquée. Il compose une 3ème symphonie, plus concise, plus originale qui sera accueillie plus fraîchement.
Détaillons un tantinet :
La 1ère symphonie surprend par son ampleur et sa richesse mélodique pour un premier essai dans le genre. Une œuvre à la fois descriptive et romanesque, un voyage en Finlande, l'évocation de la culture finnoise. Si le programme prévu suggérait des intentions impressionnistes comme "le vent froid qui souffle de la mer" ou "conte d'hiver", Sibelius s'en écartera pour un ouvrage de musique plus expressive. Une extériorisation des émois de Sibelius anime l'œuvre en cette période où la reconnaissance est enfin au rendez-vous, les drames personnels aussi… L'ouvrage est retouché au début du siècle. Le final affligé témoigne alors du désarroi de l'artiste après la mort à seulement deux ans de sa fille Kirsti. Le pathétisme d'un Tchaïkovski n'est pas loin…
La
2ème
symphonie
commentée dans ce blog est également une imposante composition
postromantique, plus aride que son aînée, empreinte de nationalisme dans son
final : un long crescendo martial, implacable, apocalyptique et triomphal.
(Clic)
Rien à ajouter, écoutez en fin de chronique l'interprétation volcanique de
Koussevitzky.
Edvard Munch : Baignade |
La 3ème symphonie composée entre 1904 et 1907 surprend sur plusieurs points. La durée est inférieure à la demi-heure. Elle ne comporte que trois mouvements, le "scherzo" servant d'introduction à la coda rythmée du final. L'orchestration retrouve l'effectif classique en vogue depuis Beethoven, pas de percussion hormis les timbales. Enfin, les deux premières symphonies conservaient globalement les structures sonates usuelles, la double thématique en particulier. Ici, le compositeur semble improviser et enchaîner des séquences de manière plus libre. Peu de thèmes très marqués parcourent l'œuvre, plutôt une myriade de motifs. L'ouvrage est en do majeur, une tonalité sereine. Sibelius semble être soucieux d'un retour à la musique pure, ce travail inattendu sert à l'évidence de prototype aux expériences modernistes des symphonies 4 à 7…
Orchestration : 2/2/2/2, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, timbales et
cordes.
Une analyse complexe comportant une réflexion très personnelle ne se
justifie pas. Cette musique semble couler de source et pourtant la partition
introduit d'étonnantes innovations solfégiques ; nous écoutons une fresque
séduisante et survoltée mais en rien simpliste.
1 - Allegro moderato
(ut majeur) : l'introduction fleure bon l'exaltation et la bonne humeur. Une
vigoureuse marche scandée par les contrebasses et les violoncelles inviten
les cors et, ensemble ils amplifient un joyeux décor musical auréolé par les
interventions successives de tous les pupitres des vents et des cordes.
L'orchestre,
comme un certain loup friand de petits cochons, gonfle, s'enfle et souffle un trait violent des trompettes [1:15].
L'esprit radieux de la symphonie est entièrement présent dans ces premières
mesures. Le récit musical de
Sibelius
joue plus sur la manipulation des couleurs et des timbres instrumentaux que
sur celle des phrases mélodiques comme il est d'usage. La section suivante
conserve la rythmique martiale initiale mais adoucie par une mélopée
romantique aux cordes. Et ainsi de suite, les épisodes se succèdent faisant
songer au guilleret charivari d'une fête villageoise. On pourra se
surprendre à taper du pied pour marquer la mesure, mouvement réflexe rare en
écoutant de la musique classique. [7:08] Un développement toujours rythmé
marque à la fois un changement de tempo et d'orchestration, la flûte bat la
mesure sur un fond mélodique aux cordes, et pourtant le style processionnel
du début se prolonge. De telles variations dans la composition sont légion…
Pétillant et bucolique…
Edvard Munch : coucher de soleil |
2 - Andantino con moto quasi allegretto (la
mineur)
: [10:50] Comme souvent avec
Colin Davis, les tempos ne sont ni trop lents ni trop rapides, le flot musical respire
et se construit sous toutes ses facettes. Cela sera très net dans ce
charmant andantino en forme de ballade nocturne. On retrouve de manière plus
diffuse la rythmique caractérisant l'allegro. On distingue également la
pulsation d'un mouvement de valse qui se fera de plus en plus discret
pendant l'évolution de l'andantino. [17:37] D'amusants pizzicati soutenus
par des trilles de flûte terminent avec une délicate sensualité cette page
très poétique. La danse des pizzicati est au programme 😊.
3 - Moderato - Allegro ma non tanto (ut
majeur)
: [21:10] Donc pas de scherzo au sens technique du terme.
Sibelius
parlait pour son début du final de "cristallisation du chaos", excellente définition pour cette succession de motifs sans liens
apparents mais à l'orchestration ludique et palpitante. La liaison avec le
final est presque indéfinie. [23:19] Une ébauche de thème se dessine
langoureusement, secrètement. Après un passage frénétique (adoptant toujours
une scansion appuyée), [25:12] le final s'élance de manière sage pour se
métamorphoser crescendo en un cortège festif et déclamatoire. Les cordes
chauffées à blanc laissent les magnifiques cors et flûtes du
symphonique de Boston
rugir pour acclamer les dieux nordiques (Enfin, je pense, à vous de voir 😊).
Une vraie apothéose…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La critique discographique n'étant pas une science exacte, achevons ce
billet par des suggestions de conceptions variées de cette symphonie. Entre
1899 et 1924,
Sibelius
réinvente le genre tant sur la forme que sur le fond : du postromantisme au
climat chaotique et énigmatique cher aux modernistes dans la dernière
partition. La plupart des maestros ont produit une ou plusieurs fois des
intégrales même si la captation s'étalait sur des années. Dans les
chroniques passées, je citais comme grands crus :
Gennady Rozhdestvensky,
Paavo Berglund,
Esa-Pekka Salonen… on pourrait ajouter
Kurt Sanderling,
Leonard Bernstein,
Lorin Maazel, d'autres… Ne cherchez pas un chef français, c'est peine perdu 😓.
Pour écouter une
3ème symphonie
qui pète le feu sans laisser de côté la clarté orchestrale s'épanouir,
impossible de ne pas saluer la performance de
John Barbirolli
avec son
Hallé Orhestra. Le son est des années 60, les cors n'ont pas la clameur cuivrée démente
de ceux de Londres,
Boston
ou
Vienne, mais ce chef et
Sibelius
étaient en osmose dans ce coffret réédité en permanence en CD et même en
téléchargement ; c'est la pochette sympa ci-dessous (EMI – 6/6).
Entre 1952 et 1955,
Anthony Collins
grave une intégrale
Sibelius
culte disponible en MP3, faute de CD. Pour affranchir Sonia,
Anthony Collins
(1893-1963) est d'abord un compositeur anglais de musique de film qui
a vécu essentiellement à Los Angeles (3 nominations aux Oscars). On lui doit
quelques œuvres classiques sympas mais mineures. Info pour Luc : il est
l'auteur de la B.O. de
Le Paradis des mauvais
garçons (Macao) de Josef von Sternberg avec
Robert Mitchum et
Jane Russel.
Fan de
Sibelius,
Anthony Collins
réalise ces enregistrements avec l'orchestre
symphonique de Londres, phalange réputée pour son travail pour le cinéma. Les tempi sont furieux
(25' contre 32' pour Colin Davis dans les années 2000), la précision d'orfèvre dans l'équilibre sonore des
pupitres exigée par
Collins
est sans faille, la prise de son mono exceptionnelle… Dans le final, les
percussionnistes fracassent les membranes des timbales, bois, cuivres, bref
tout l'orchestre s'encanaille ? Non, il explose "façon puzzzle disait Blier" ; en un mot, c'est complètement ouf !!! On pourra reprocher à cette
approche un aspect cinématographique endiablé, mais un
Sibelius
aussi exaltant laisse pantois (DECCA – 6/6). Ce sont les seuls
disques connus datant de l'ère du microsillon de ce drôle de bonhomme…
(Holst et Elgar dans les années 30 toujours avec le LSO).
Et pour terminer ce petit panorama de la discographie, la dernière
intégrale de
Colin Davis
(avec en prime
Kullervo) montre un chef qui, n'ayant plus rien à prouver dans la maîtrise de ce
corpus, se permet des tempos et un phrasé aéré qui n'éveillent aucun ennui…
Prise de son en Live d'exception (LSO – 6/6).
(Deezer)
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En complément de ce festival
Sibelius
: La
3ème symphonie
sous LSD de
Anthony Collins
en 1954 à Londres, et la
2ème symphonie
sous la baguette énergique de
Serge Koussevitzky
à Boston en 1950.
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