mardi 29 juin 2021

DIRE STRAITS : «LOVE OVER GOLD» (1982) - par Pat Slade


Dire Straits et moi, c’est une longue histoire d’amour. Les ayant vu par deux fois en live, il fallait quand même que je parle d’eux.  Et le quatrième album est une valeur sur dans leurs discographie. Ah, petite précision : Luc et Bruno m'ont déjà précédé en 2012 et 2019, voir dans l'index MUSIQE A-E...



LA RUÉE VERS L’OR

Dans le paysage musical, des groupes comme Dire Straits manquent cruellement. Un groupe qui faisait un rock «à l’ancienne» avec des influences des années 60 voire même 50. Mais c’est surtout Mark Knopfler qui représente le groupe avec son style de chant à la Bob Dylan et son jeu de guitare à la J.J Cale et sa manière de jouer en picking comme Chet Atkins qui dira de lui : «Knopfler fait n'importe quoi, mais il le fait bien !». «Love Over Gold» sera un album charnière dans la carrière du groupe, que ce soit technique ou artistique, il est considéré comme le meilleur opus qu’ils aient sorti. Ce sera aussi le bouleversement dans le line-up. Son frère David Knopfler abandonne la guitare au profit de celle de Hal Linde, Alan Clark, ancien clavier du groupe Geordie (L’ancien groupe de Brian Johnson avant que ce dernier ne parte remplacer Bon Scott au sein d’AC/DC) prend possession de ceux de Dire Strait et ce sera la dernière apparition de Pick Withers qui cédera la batterie à Terry Williams l’année suivante sur l’album «ExtendedancEPlay» (Un EP 3 titres (4 sur le pressage américain) pas facile à trouver hormis sur discog).

Un album assez court avec ses 41 minutes mais réunissant cinq titres qui resteront dans la mémoire du rock. L’apparition des claviers d’Alan Clark va apporter une autre couleur et d'autres richesses dans les arrangements et tout de suite dans l’ouverture du premier titre «Telegraph Road». 14 minutes pour commencer un album, il n’y a que Knopfler pour avoir le culot de faire ça. Tout commence en douceur pour finir  par un decrescendo furieux. Mark Knopfler indique qu'il a eu l'idée de la chanson courant novembre 1980 alors qu'il roulait sur la route appelée Telegraph Road près de Détroit.

Suivi par «Private Investigation» Une chanson sur un détective privé, qui raconte une de ses affaires et des épisodes de sa vie, d'un air désabusé. Dire Strait sort la grosse artillerie dès le début. Début au synthé, mélodie au piano et chorus à la guitare classique qui laissera sa place à la National Style O (Celle que l’on pourra observer sur l’album «Brothers in Arms») jusqu’au coup de basse de John Illsley qui va enclencher une rythmique basique, quand à 4 minutes 50 éclate le gros coup de guitare d’Hal Linde qui fera le succès mondial du titre (Le morceau sera longtemps le thème musical des publicités du Crédit Agricole). Et quand tu es dans la salle de concert, tu en prends plein la figure !!! «Industrial Disease», «Love Over Gold» et «It Never Rains» sont plus dans le ton de ce que le groupe composait antérieurement, mais ces titres ne sont pas à oublier pour autant.

«Industrial Delease» (qui sera dans l'un des deux singles) est le morceau où tu sens que Knopfler s’est amusé à le composer. En plus, les paroles écrites par le guitariste sont parfois drôle «two men say they're Jesus one of them must be wrong» (Deux hommes disent qu'ils sont Jésus l'un d'eux doit se tromper), tu l’entends même rire pourtant quand tu le vois en photo, tu as toujours l’impression qu’il s’emmerde à cent sous de l’heure. Une pochette avec un éclair dans la nuit et au verso avec un trait de fumée, une capture d’écran d’ordinateur datant de mathusalem. «Telegraph Road» reste le sommet de l’album de «Love Over Gold», un album de transition entre le rock simple, net et sans bavure aux débuts de la sophistication que l’on retrouvera sur l’album «Brothers in Arms» 3 ans plus tard. Dire Strait était une belle machine à musique et je regrette que Knopfler ait déclaré à la dissolution du groupe : «Ne plus vouloir entendre parler de Dire Straits pendant au moins 10 ans !» et 26 ans plus tard, il n'en a plus jamais parlé !!      




1 commentaire:

  1. Nan, ce n'était pas moi 😊 - Juste Luc.
    (un moment, j'ai douté... m'enfin 😮)

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