J’aime parler de l’ami Couture et voici la genèse de Charlélie, l’époque de
l’autoproduction, du bidouillage dans un studio de province avant sa
rencontre avec Chris Blackwell.
Charlélie pousse le bouchon un peu loin
Un an plus tard il sort «Le Pêcheur» chez Ecoute s’il Pleut/RCA. Et d’entrée, même si
Charlelie est un inconnu dans la
liste des chanteurs qui s’exprime dans la langue de
Molière, on sent la patte de l’artiste en
regardant l’étrange pochette. Un fond jaune avec des crobars de son portrait
illustrant une photo de lui et, sur le dessus, un carré blanc avec une
chemise bizarrement découpée. Il faudra retourner l’album pour en comprendre
la signification, une paire de godillots humide entourée des photos des
musiciens qui l’accompagne. On commence avec «Les Bon Elèves» Un titre très doux, qui parle d’une jeunesse qui essaye de rentrer dans
le moule de la société.
Charlélie a parlé du bobo avant
l’heure. «Toi tu prends un bain» un rythme plus rock avec des paroles où toutes les fins de phrase se
terminent presque par le son «in» ; mais pas d’histoire construite,
que des mots jetés çà et là. «Le pêcheur peut se mettre en colère» Le titre éponyme mais dans son intégralité,
Charlélie est un pêcheur (Devant l’éternel), il aime taquiner le goujon en se servant de sa gaule. Une chanson en
voix-guitare, au premier couplet, tu te demande de quoi il raconte, ce n’est
qu’ensuite il rentre dans le vif du sujet en parlant de ce pêcheur qui «Ricane sous ses lunettes car il sait qu’il va remplir son
épuisette…».
Charlelie et Tom Novembre |
Enregistré en quinze jours «Le Pêcheur» va attirer l'attention des professionnels dont un certain Chris Blackwell connu pour être le fondateur du label Island Records et producteur de Bob Marley. Charlélie Couture sera le premier artiste français à signer sous le fameux label au palmier. Pour ce premier-second album, tu sens bien la patte de l’artiste qu’il sera plus tard même si c’est encore un peu brut de décoffrage, il n’y a rien à jeter et pour preuve, il reprendra des titres (Que j’ai nommés plus haut !) pour leurs donner une nouvelle jeunesse, comme il fera dans son album «Trésors cachés et perles rares» en 2020 ou la aussi il va faire des covers de ses propres morceaux comme «La ballade de Serge K 2020», «Good night Esméralda» ou «Après la Fête».
De toute façon, Charlélie est
une tête de l’«art» avec ses morceaux, sur scène il ne faut pas
s’attendre à entendre un copier-coller des titres de ses albums, c’est
toujours de la pure improvisation, les morceaux originaux ne ressembles
jamais au contenu des galettes de vinyles et ce n’est pas plus mal, chaque
concert se révélant toujours une redécouverte. «Le Pêcheur» je m’y suis replongé et, heureusement, je n’ai pas fais une chronique
fleuve, je suis uniquement resté sur les rives… hier !
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