Genesis n’est pas le plus ancien groupe de rock progressif, Pink Floyd apparait deux ans avant sa création, mais il fait partie, avec ces derniers et Jethro Tull du triumvirat qui ouvrira les portes à une nouvelle page dans le monde du rock.
«Selling England By The Pound» sort en novembre 1973, il est toujours à l’heure actuelle pour
beaucoup de gens considéré comme le meilleur album de leur début de
carrière (Avec «A Trick of the Tail»
peut-être ?). Mais il y a toujours une bataille entre ceux de la période
Peter Gabriel plutôt progressive et ceux
de la période Phil Collins plus pop et à
la voix plus feutré, et je ne parlerais même pas de la période
Ray Wilson sur «Calling All Stations» en 1997. Il y aura plus tard la même guéguerre avec
Marillion et les inconditionnels de
Fish (Comme moi !) et ceux de
Steve
Hogarth (Pas comme moi !).
Enfin Bref ! Nous sommes en 1973. Leur album live vient
de sortir et leur précédent album studio «Foxtrot» a eu un beau succès des deux côtés de la Manche. Le gang de
Peter Gabriel va ce consacré à son beau
pays l’Angleterre. Un groupe de jeunes issu de la classe moyenne va
comparer le passé glorieux de son pays au détriment de son présent.
L’Angleterre se vend à la Livre ! Une pochette d’une peinture de
Betty Swanwick représentant un homme allongé, endormi, sur un banc public à côté duquel
se trouve une tondeuse à gazon, derrière lui, une allée de parc
avec des promeneurs habillés comme à l’époque victorienne. Peter Gabriel
va endosser le rôle de Britannia, la personnification féminine de la
Grande-Bretagne (Tout comme la Marianne en France) dans un pays
rongé par le capitalisme.
«More Fool Me» Phil Collins prend la partie
chant avec cette jolie ballade acoustique de
Mike Rutherford où l’influence d’Anthony Phillips se fait encore sentir. «The Battle of Epping Forest» Le gros morceau de l’album avec ses presque 12 minutes et la
tragicomique histoire d’une bataille rangée entre citadins des faubourgs dans une forêt de la banlieue londonienne
et même une partie qui relate les premiers ébats sexuels d'un évêque. Le morceau aurait du être plus condensé, plus court, mais cela reste un
bon titre. «After The Ordeal» Un instrumental de Steve Hackett qui
avec «The Cinéma Show» dixit
Tony Banks, ne devaient pas figurer sur
l’album. «The Cinéma Show» un début de mélodie enchanteresse ou les guitares de
Rutherford et de
Banks s’entrecroisent et pour la première
fois apparait le synthétiseur sur un de leur album. En live, c’est un titre
incontournable, il est sur le live «Second Out» Les cinq concerts enregistré à Paris en 1977 mais ils ne l’ont
jamais joué, (pour comprendre lire la chronique (clic)). Enchainement direct
avec «Aisle of Plenty» qui reprend le thème du premier titre avec un couplet en plus qui rappel
bien
la nostalgie pour la vieille Angleterre.
«Selling England By The Pound» c’est de la musique médiéval-moderno-victorienne, un peu comme «Au-delà Du Délire» d’Ange en 1974. Un équilibre subtile dans les harmonies, un album majeur pour un groupe en parfaite cohésion, Genesis était alors en plein état de Grâce
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