Il vient d’arriver, il est tout frais, le dernier album de Tagada
Jones. Il avait été mon dernier concert de l’année 2019 et devait
être mon premier de 2020, mais les circonstances actuelles ont
fait que… pas de concert ! La compensation de l’album est déjà une
très bonne chose.
Quand Niko et ses potes foutent le feu !!
Nous vivons dans une époque où tout va à vau l’eau, disques et livres
n’ont plus fenêtre sur cour. Il faut passer par des moyens détournés pour
avoir accès à la culture. Heureusement que certains artistes indépendants
arrivent encore à faire éditer leurs albums, même s'ils ne peuvent plus
actuellement s’exprimer sur une scène. J’ai reçu un gros colis avec un
coffret rempli de mille et une choses, c’étais noël avant
l’heure !
Tagada Jones est de retour avec «À feu et À Sang» un coffret avec des stickers, un magnet, un bandana, un masque (covid oblige !), des pochoirs, le CD, un vinyle en pâte grise et une photo dédicacée à tirage limité. Les rennais n’ont rien perdu de leurs verves. Leur rock alternatif est toujours autant bourré d’énergie et leurs textes toujours aussi incisifs. Et Le mélange des deux ferait passer Trust pour les petits chanteurs à la croix de bois. A l’oreille, on entend bien toute la différence entre la musique punk et le rock alternatif, les accords de ce dernier sont beaucoup plus harmonieux et franchement plus écoutables. En résumé, Tagada Jones est plus mélodieux (Même si les décibels sont bien présent) que des groupes comme Oberkampf, Métal Urbain ou Ludwig von 88.
«À feu et à sang» c’est l’alchimie de notre époque insipide mis en couleur. Le premier titre éponyme te met tout de suite dans le bain avec les riffs rapides (Et habituels) du groupe. Pour info, un concert de Tagada Jones dure plus d’une heure joué pied au plancher avec pratiquement aucun blanc entre chaque morceau.
«Nous avons la rage» le titre qui fait mouche avec son refrain entrainant, facile à retenir
et des paroles engagées : «À grand coup de matraques et de lacrymogènes, à grands coups de
flashballs. D’intox et d’infos, pauvre citoyen, je ne donne pas cher
de ta peau». Des gilets jaunes à la politique trumpiste, un morceau tout bonnement
génial. Le clip à été tourné au moment du confinement, le groupe fera
appel à son public pour le tourner via l’outil informatique, en bref. Un
clip participatif. «Le
dernier baril» Quoi dire d’autre ? L’histoire est dans le titre, la crise
pétrolière. Un clip super puissant avec ce qu’il parait être
les Tambours du Bronx. «Les 4 Éléments» les quatre éléments fondamentaux de la vie sur terre : Le vent, la
terre, le feu et l’eau.
Tagada Jones donne dans
l’écologie et la prévention aux générations futures de la mauvaise santé
de notre planète. «Pour l’amour, pour la gloire» un morceau qui crache ses décibels par brouette entière et toujours des
textes bien engagés.
«Elle ne voulait pas» Tagada Jones sait varier les approches et les styles, pas de politiquement incorrect, mais l’histoire d’un amour impossible entre une jeune fille de bonne famille et un punk à crête : «Celle que, papa, maman n’aiment pas». Avec une apparition de Didier Wampas. «De Rires et de Larmes» une rythmique folle et toujours Nico qui hurle comme si sa vie en dépendait. Même si la musique est folle, les paroles ont un côté nostalgique. «Les Autres» superbe titre qui nous rappelle que l’individualisme est une bêtise (Pour ne pas dire : connerie) et que nous avons tous besoin les un des autres dans les mauvais moments. «Un Lion en Cage» musique hyper speed (Comme d’habitude !), un cri de révolte si ce n’est pas un appel à sortir de ses gonds face à l’injustice et les persécutions que nous subissons.
Tagada Jones n’a jamais caché ses idées de gauche anarchisante, des thèmes bien choisis dans la mouvance de leurs opinions. Ils s’investissent dans les causes qu’ils servent et n’y voyez pas de la démagogie. «À feu et À Sang» et surtout Tagada Jones c’est le renouveau d’un rock militant comme on en entend nul par ailleurs. Et à voir sur scène, c’est encore mieux !!
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