mardi 29 décembre 2020

MAXIME LE FORESTIER : LE STEAK… (1973) - par Pat Slade



Maxime le Forestier, époque barbe et bagout. Un deuxième album que je préfère au premier… mais ce sont mes goûts, à chacun les siens.



UN TITRE À RALLONGE



Avec un premier album communément appelé «Mon Frère» que tout les quinquagénaires possèdent ou ont possédé, Maxime le Forestier a su créer son monde poétique et il va récidiver à peine un an plus tard. Avec un titre comme «Le Steak…» cela pourrait repousser les végétariens de tout poil, mais le titre est dans son intégralité : «Le Steak ou Complainte de ceux qui ont le ventre vide, considérée comme une gaudriole». Un album tout comme le précédent, très joliment mis en musique entre les guitares et autres arrangements symphoniques.

«Le Steak...» le morceau qui ouvre cet opus n’est que pour ceux qui l’écoute et non pour les critiques «Fais deux boules de pain pareilles, mets-les toi dans les oreilles, fais comme si j’étais pas là, je ne chante pas pour toi». Au moins, il met d’entrée les choses au point. Je suppose qu’il a composé cette chanson suite aux critiques qu’il a reçues après son pamphlet antimilitariste «Parachutiste». «Février de cette année-la» une véritable page d’histoire, une chanson qui relate pratiquement tout les grands événements qui se sont déroulé l’année de sa naissance en 1949. «Parlez-moi de saison» un morceau un peu jazzy avec Georges Arvanitas au piano qui avait déjà joué sur son album précédent et sera avec lui sur scène. «Entre 14 et 40 ans» les morceaux de Maxime le Forestier à cette époque ont toujours eut à lancer des pics contre l’armée et la police et celle-là se taille la part du lion.

 «Si tu étais né en mai» une belle chanson tristounette avec une magnifique orchestration. «Dialogue» Encore un grand morceau qui parle du fossé des générations difficile à combler entre un père traditionnaliste et son fils porté par les valeurs de mai 68. «Mauve» Maxime est un poète et ce titre en est la preuve. Avec encore une belle orchestration, le piano, la contrebasse de Patrice Caratini et la guitare d’Alain le Douarin.


 «Là où» tout comme la précédente est une chanson trop peu connue et à redécouvrir. «Les lianes du temps» joli titre qui rappelle un peu Graeme Allwright. «Autre Dialogue» Chantée en duo avec sa sœur Catherine. L’histoire d’un homme en amoureux transit pour une femme avec qui il avait déjà eu une relation par le passé et qui reste froide à ses avances. Un morceau précurseur de l’émancipation de la femme, quand il lui demande : «Viens, nous ferons un enfant, et je serais le père.» elle lui répond : «Je me suis passé de toi / Pour le mettre au monde.». «J'm'en fous d'la France» Encore un pamphlet violent sur les trois devise de la république et sur de ses institutions «Je m'en fous de la France, on m'a menti. On a profité de mon enfance pour me faire croire à des conneries».

Bien sur «Le Steak» n’aura pas l’impact de son grand frère, mais il reste un grand album de Maxime le Forestier et certains titres comme «Entre 14 et 40 ans» ou «Dialogue» feront en live une forte impression auprès du public. On peut s’en rendre compte sur son live à  l’Olympia en 1973




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