Je continue ma petite introspection dans la discographie de Slade avec
«Rogue Gallery» un album qui sera le début du chant du cygne d’une
certaine époque.
GALERIE DE VOYOUS
Depuis «The Amazing Kamikaze Syndrome» en 1983,
Slade
avait un peu
disparu de la circulation. Et puis deux années plus tard les voici qui
ressurgissent avec un album qui est pour moi le plus propre qu’ils ont
fait depuis longtemps. Plus pop que rock, plus rock que glam et plus glam
que hard, Slade va faire un album
toujours aussi lourd et blindé de guitares mais avec beaucoup plus
d’harmonies et une prise de son moins crade que sur les autre albums. Un
album que j’aime beaucoup par sa façon de sonner pop de haute qualité, des
titres ultra-entraînants, c’est moderne, musclé, enthousiaste. Avec les vingt années de carrière derrière eux,
Slade arrive encore à faire chauffer
les amplis.
Jim Lea - Noddy Holder
Pourtant tout n’étais pas parti sous les meilleurs augures. En 1984, alors que le groupe roule sur du velours en Amérique avec les deux
singles «Run Runaway» et «My Oh My» ils devaient partir faire une grande tournée US avec leurs pote Ozzy Osbourne ; mais le destin va encore frapper, Jim Lea
va s’effondrer après le premier concert foudroyé par une hépatite
presque fatale et de plus cela va coïncider avec le divorce de Noddy Holder. Le groupe va mettre en parenthèse les tournées le temps que Noddy
mette à jour sa situation, mais le groupe continuera à
enregistrer.
Une pochette ornée d’une belle photo des quatre membres en tenue
plutôt clean d’ancien combattant (Noddy avec des médailles et les
trois autres avec des barrettes de médailles militaires) avec chapeaux et casquette. Après deux décennies d’existence,
Slade ne se prend
toujours pas au sérieux et c’est bien ! Le premier single à sortir sera le dernier titre sur l’album «All Join Hands», encore un hymne comme
Slade avait l’habitude de
les écrire. Un clip va l’accompagner pour promouvoir le single, un
concerto pour piano joué devant un public bourgeois et guindé assis
dans une salle chic. Holder
entre bientôt dans la pièce, à la grande horreur du public et au fur
et à mesure, il va ce décoincer jusqu’à finir en tee-shirt à l’effigie
du groupe. Le morceau atteindra une honorable quinzième place au
bilboard. Le single suivant «7 YearsBitch» était surement trop en avance sur son temps malgré une musique
et un chœur sympa ; mais mettre des «fuck» et des
«bitch» n’était pas très intelligent pour l’époque, le rap
n’existait pas encore 😆.
"The Myzsterious Mizster Jones"
«The Myzsterious Mizster Jones» avec son orchestration et son rythme digne d’une émission de
Michel Drucker est très cool, mais
passera complètement inaperçu. «Little Sheila» très similaire au titre précédent, bourré de synthé avec une
orchestration typique de l’époque. Chasser le naturel, il revient au
galop et Slade repart sur
ses gros riff de guitares bien Hard avec «Time to rock» et «Hey ho wish you well». Mais Slade sort
toujours une pépite dans chaque album qu’il enregistre et «Harmony» est cette petite perle. «I win you loose» est écoutable, mais il manque la patte du groupe et le dernier
titre «Walking on water running on alcohol» aurait pu convenir à Cheap Trick.
Le glam rock à disparu et
Slade est loin de ses grands
classiques. Même si «Rogue Gallery» est un album agréable à écouter, il faudra attendre deux années
et le dernier album d’une époque «You Boyz Make Big Noize» pour entendre la fin d’une saga d’un groupe qui aura détenu le record
des ventes au Royaume-Uni pour un groupe des années 1970.
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