MARIE-CHRISTINE TARTAGLIA : «Les poèmes de Marie» (2017) et «Au fil de ma vie» (2020) par Pat Slade

«Amis de la poésie bonsoir !» Voila comment au début des années 60 le poète Jean-Pierre Rosnay présentait ses émissions de radio et de télévision «Le club des poètes». Une fois n’est pas coutume, et cela est bien dommage, la poésie apparait dans les colonnes du Déblocnot.

Marie-Christine Tartaglia une poétesse multicarte

Une nouvelle aventure dans le Deblocnot, entre un virus qui nous pourrit la vie et le monde de brutes dans lequel nous vivons, un brin de poésie ne pourra que nous faire du bien. Etant un admirateur de Rimbaud de Boris Vian de François Villon et de Robert Desnos, je ne pouvais que m’atteler à cette tâche. Que je n’aime pas le mot «poétesse», je trouve qu’il sonne mal à l'oreille, c'est comme "Rimeuse" qui est un terme plutôt péjoratif ou même "Félibre" mais il faudrait être du Languedoc. 

Dans "Lysistrata" d'Aristophane

Marie-Christine Tartaglia vie en Alsace. Je ne peux pas dire que ce soit une amie, je ne l’ai rencontrée qu’une fois dans ma vie mais c’est une femme qui a toujours le sourire aux lèvres et elle rayonne d’une certaine joie de vivre. Cette jeune mariée multiplie les casquettes dans le domaine de la culture littéraire. Elle est une artiste accomplie, elle monte souvent sur les planches de théâtre pour y jouer des rôles qui quelquefois sortent de l’ordinaire, sa dernière prestation était une adaptation moderne d’une pièce d’Aristophane (Oui, oui celui des grenouilles !) «Lysistrata», mais  il y eu aussi «Un mari idéal» d’Oscar Wilde, «13 à table» de Marc-Gilbert Sauvajon ou encore «En pièces détachées» du romancier québécois Michel Tremblay, ce qui montre bien la diversité de ses rôles.  En plus de ses prestations scéniques, elle fait des lectures de livres (Pléonasme ! C’est comme marcher à pied !) Dans différentes bibliothèques ou pour des classes de jeunes enfants, sur un thème donné. Elle fait aussi partie du staff du PEB (Prog en Beauce) le festival de musique progressive à Pierres en Eure-et-Loir dont j’ai déjà parlé plusieurs fois (Qui malheureusement à été annulé cette année !). Mais avant tout, elle est poète. Une passion des mots qui est arrivée en 2016… non ? La passion des mots, elle l’avait déjà, puisque je ne pense pas qu’elle pourrait vivre sans livres autour d’elle, je dirais plutôt la passion d’écrire, écrire pour soit d’abord et faire connaitre ensuite les maux de ses mots aux autres. Du gribouillage des rimes comme elle le dit elle-même, la révélation de son envie d’écrire s’est révélé assez rapidement, tel un musicien qui a une musique en tête et la couchera plus tard sur une partition.

Dessin de Manougli

«Les poèmes de Marie» les premiers poèmes à la première personne démontrent bien l’exploration et la recherche d’un style. Style qui d’ailleurs va vite se trouver avec de belles envolées lyriques. Mais certains ont une histoire comme «Le petit carnet à spirales» Les rapports entre l’auteure et son confident, je l’aime tout simplement. Beaucoup de ces poèmes semblent autobiographiques et tu peux facilement rentrer dans la peau du personnage. Certains auront même la reconnaissance comme «La marchande de souliers» qui décrochera à un concours en 2019 un premier prix de poésie. Plus  d’une trentaine de poèmes ou l’amour est toujours présent empreint d’une certaine nostalgie. Ça ce déguste comme une boisson fraiche sous un soleil d’été ou une boisson chaude un soir d’hiver. Joliment agrémenté par les images de la peintre Frédérique Soehnlen alias Manougli et son univers sur fond de collage et aux couleurs vives qui pourrait ce ranger dans l’école de la figuration narrative, des peintures proches de Gérard Fromanger, du peintre islandais Érro ou des dessins de Francis Picabia. Et l’association des deux est en parfaite harmonie.  

Photo de Tiffany Tartaglia

 «Au fil de ma vie», Le deuxième livre vient d’arriver,  facteur peut-il être considéré comme un métier à risque ? Enfin bref ! L’homme de lettres m’a remis un recueil de poème. C’est avec une belle et sympathique   dédicace que je commence ma lecture. Un livre  pratiquement écrit en famille puisque les photos qui ornent les pages sont de Tiffany Tartaglia, jeune  photographe amateur de talent (Et je sais de quoi je parle !), d’un tableau de Julie Tartaglia, d’un dessin de  Noémie Tartaglia. On peut même apercevoir sur une photo l’ombre de l’auteur et de l’homme qui veille sur ses nuits. Un  livre qui s’ouvre sur un poème de circonstance puisque son titre est «confinement». Dans les suivants, on voit une femme qui se pose des questions sur son passé, son avenir et l’image de la femme qu’elle reflète maintenant («Le livre de ma vie»,  «Le   miroir», «Renaître») et puis quelques pages plus loin,   direction l’Italie pour apporter un peu de chaleur («Couleurs du   sud de l’Italie»). Parler de tous les poèmes que renferme ce livre est impossible et puis il ne faut pas dévoiler ce qu’il renferme. Mais certains on tendance à vous toucher plus que d’autres comme «Alzheimer» puisque je suis plus ou moins concerné. Tous ces poèmes sont beau et touchant («La femme du cinquième» est magnifique, mais ce n’est pas le seul !). Je n’ai fais qu’une bouchée de ce recueil que je reprendrais plus tard à tête reposée, poème après poème. 

Devant sa résidence secondaire

Si vous voulez trouver notre femme de plume, chercher bien, car elle est toujours en vadrouille aux quatre coins de l’hexagone à chercher l’inspiration et à découvrir les richesses de notre pays. Alors, en attendant de tomber sur elle, commander ses deux recueils et comme elle l’écrit elle-même : «Chaque Poème est un trésor de sentiments». Le talent s’allie bien au charme.

Trois liens, celui de Marie-Christine si vous voulez commander les livres, celui de sa fille pour voir son talent de photographe et celui de Manougli pour apercevoir son travail d'artiste graphique.   

 https://www.facebook.com/marie.poemes68400 marie-christine.tartaglia27@gmail.com

https://www.facebook.com/Tiffany-Tartaglia-Photographie-358788127941388

http://manougli.fr/