« Le pape au Bourget : 22 000 personnes gratuites ! Bob Marley : 47 000 payantes ! Je me demande si le reggae n’est pas en
train de prendre le pas sur la liturgie
» Coluche
Le disque posthume, La Qualité de la Mort
Rita et Bob la dernière photo |
Actuellement, je donne souvent dans la rubrique nécrologique, j’avais parlé du dernier album de John Lennon «Double Fantasy» et du quarantième anniversaire de sa mort et aujourd’hui je chronique le premier album officiel de Bob Marley sorti deux ans après son décès. L’année prochaine en mai, ce sera pour lui aussi le quarantième anniversaire de sa disparition. Des qu’un artiste meurt toutes les compilations et rush de studio possibles et inimaginables refont surface. Jimi Hendrix fait partie de ceux qui ont vendu plus d’albums mort que vivant, quatre en vie et quinze albums studio plus vingt deux albums live et vingt quatre compilations sans compter les treize albums pirates (officiels) après son décès.
Mais le pape du reggae ne va pas échapper lui aussi à ce marché morbide des albums sortis après sa disparition. Quelques live, quelques remixes et une quantité impressionnante de compilations (Soixante et une au totale). Et cinq mois après sa mort sortait « Change Are», une compilation d'enregistrements inédits de 1968 à 1972 tous de l’époque Rocksteady, l'évolution de la musique jamaïcaine, qui s'affranchit de plus en plus des rythmiques rapides du ska.. Même si les morceaux sélectionnés ont été retravaillés en studio, remixés et aussi prolongés au-delà de leur durée d'origine, cet album sent la poussière, un vieux truc que l’on aurait ressortis d’un carton oublié dans un grenier…à oublier !
«Chant Down Babylon» : la reprise des thèmes familiers, celui du pouvoir de la musique pour amener l’unité et terrasser le dragon de l’oppression, les même idées que l’on retrouve aussi sur «Jump Nyabingi», «Rastaman Live Up !» et «Trench Town». Et il y a les appels pour célébrer la vie et l’enseignement de Jah avec «Give Thanks and Praises» et «I Know». Un album a toujours un hit et dans «Confrontation», «Buffalo Soldier» sera un succès international. Pour l’histoire, les Buffalo Soldiers étaient le surnom des membres du 10e régiment de cavalerie de l’armée des Etat-Unis créé en 1866 et composé uniquement de soldats noir Afro-Américains qui ont combattu au XIXe siècle pour maîtriser les tribus indiennes principalement Apache et Cree. Ils combattront aussi pendant la guerre de Sécession (Il existe un film de 1989 avec Denzel Washington et Matthew Broderick «Glory» qui représente l’histoire du premier régiment noir volontaires…à voir !)
«Confrontation» n’est pas le meilleur album de
Marley. Nous sommes loin des hymnes qu’il a pu écrire mais c’est écoutable.
J’ai lu des critiques qui disent que cet album est une insulte à sa mémoire
et que c’est un ratage musical… Personnellement je ne trouve pas et quand il
est sorti, je n’avais pas été déçu par son contenu. Enfin bref !
Depuis, les compilations ont poussé comme la ganja au soleil et, pour les
disques officiels, quelques live ont fait des petits comme le très bon «Live at the Roxy» un concert de 1976 sorti en 2003 et aussi le bon «Live Forever» un enregistrement de son dernier concert en septembre 1980 sorti
en 2011. Et pour finir, selon les rumeurs qui courts, le 13 novembre
sortirait un coffret de trois LP live enregistrés au Westfalenhalle de Dortmund en juillet 1980 «Uprising Live» pour fêter le 75e anniversaire du pape du reggae.
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