mardi 13 octobre 2020

LA DRAGUE POUR LES NULS (en dix leçons) par Pat Slade



Fin des années cinquante et pendant toute la période des années 60, les slows ont déferlé dans les charts et ont aidé au rapprochement entre les deux sexes (3 combinaisons possibles avec la révolution sexuelle).


LES DIX SLOWS INCONTOURNABLES DES 60’s 



A l’époque des boums, des surpates, les jeunes allaient guincher, surtout les garçons qui cherchaient à avoir un ticket avec une fille pour pouvoir mélanger leurs enzymes salivaires voire même apercevoir les profondeurs du corsage de la demoiselle, mirage dont ils leurs faillaient une semaine (voire plus !) pour s’en remettre. Mais aidera à abattre les barrières de la timidité et de la bonne vieille morale judéo-chrétienne qui pour certains auraient été infranchissables. Et comme aurait pu dire le Marquis de Sade «Bécotage et tripotage sont les deux mamelles de l’inconvenance»

Le slow, une dance pour ceux qui, comme moi, ne savent pas danser mais qui, pour emballer les filles, est le seul moment propice pour les piètres danseurs. Grâce à lui beaucoup d’entre nous verrons le jour grâce à la pénombre d’une piste de dance. Il était plus facile de draguer sur un slow que sur une java. Les groupes de rock et les chanteurs de soul et de rhythm ‘n’blues de l’époque profiteront de cette période ou la planète vivait une révolution dans tout les domaines, que ce soit culturelle ou politique, avec des chansons ou les corps allaient se rapprocher. J’ai fait une sélection qui est, a mon avis, liste les disques les plus significatifs et qui auront marqués le plus leur époque.

Tous les disques seront présentés du plus ancien au plus récent soit sur une période de quatorze ans. Pour commencer, même si je ne suis pas un admirateur du bonhomme, le premier slow qui a fait du bruit dans les chaumières sera quand même «Love Me Tender» d’Elvis Presley en 1956. Une chanson adaptée d’une ballade datant de la guerre de sécession. Mais il y eu un premier enregistrement en 1930 par un groupe de country The Shelton Brothers. Elvis la chante dans un western "Le Cavalier du crépuscule" à sa grande fureur... Merci Colonel Parker... (film oubliable).

Six ans plus tard, en 1962, une des chanteuses noires les plus importantes des années 60, Dionne Warwick, va sortir «Don't Make Me Over» le premier single de sa carrière. Le nom Dionne Warwick est une erreur typographique sur la pochette. La chanteuse, nommée en réalité Dionne Warrick, a cependant décidé de le conserver.

Le gosse de Harlem d’origine afro-jamaïcaine surnommé «The King of Calypso» Harry Belafonte,  le sémillant «jeune homme» de 93 ans d'aujourd’hui chantera en 1965 le très beau morceau «Try To Remember» et l’enregistrera plusieurs fois. La première version sera chanté par Jerry Orbach un acteur et chanteur américain (Je ne connais aucun film de sa filmographie !).

1966 dopera très fort la révolution sexuelle, le chanteur de soul et de rhythm & blues Percy Sledge fera en 2 minutes et cinquante et une seconde fortement grimper le taux de natalité avec «When a Man Loves a Woman». Ici aussi beaucoup de reprise, en 1979 celle de Bette Midler pour le film «The Rose» est un modèle du genre.  

1967 sera un véritable vivier de slows, Procol Harum sortait «A Whiter Shade Of Pale». Le groupe de Gary Brooker et de Robin Trower sortiront le slow qui restera dans les esprits, même si selon une légende la ligne d’orgue de la chanson s'inspire de deux pièces de Jean-Sébastien Bach, la sinfonia en fa majeur de la cantate (BWV 156) et de la suite pour orchestre n°3 en ré majeur. Bien sûr elle sera reprise plusieurs fois et il n’est pas rare de l’entendre dans des films.

Louis Amstrong, le bon vieux Satchmo qui fera chuter les Beatles du top du hit parade en 1964 avec «Hello Dolly !» sortira quatre ans avant sa disparition «What a Wonderful World», une chanson qui a beaucoup de similitude avec «Over the Rainbow» par Judy Garland en 1938 par ses paroles parlant d’un monde beau et merveilleux. Elle sera popularisée à nouveau vingt ans plus tard dans le film «Good Morning Vietnam».

Toujours en 1967, Otis Reading et «(Sittin’ On) The Dock of the Bay». Le chanteur de soul a eu une énorme carrière mais il n'est surtout associé qu’à ce titre. Un morceau posthume enregistré en novembre 1967 qu’il n’a pas pu achever. Le sifflotement sur la fin de la chanson occupant la place d'un dernier couplet qu'il n'avait pas encore écrit.


The Moody Blues
vont, eux aussi, laisser leurs empreintes en 1967 avec «Night in White Satin». Le groupe de Ray Thomas et de Mike Pinder arroseront la planète de leur nuit de satin. Un journaliste du Melody Maker écrira à l’époque : «Le son est très remarquable, il y a eu beaucoup d'efforts investis là-dedans. Mais je ne pense pas que ce sera un tube» Certains journalistes de rock ont toujours eu une visions prémonitoire…inversée ! Tous les pays ont leur Philippe Manoeuvre !

Nous arrivons en 1969 avec le chanteur de reggae Jamaïcain Jimmy Cliff et «Many River To Cross». Une jolie ballade qui sera aussi reprise par Joe Cocker, UB 40, John Lennon le chantera avec Linda Ronstadt. Julie Pietri l’interprètera en français mais ça on s’en fou ! 

Tout à une fin et c’est en 1970 avec les Beatles que je vais conclure cette chronique ; «Let It Be» c’est McCartney à 100 %. La chanson qui donna son titre à lalbum fut écrite et composée par Paul McCartney. En cette fin de période des Beatles, alors que Paul était sur une mauvaise phase psychologique, sa mère décédée 12 ans auparavant lui apparut une nuit en rêve. Basée sur ce rêve, cette chanson est en fait un message dapaisement adressé aux autres membres des Beatles à un moment ou les tensions envahissaient de plus en plus le groupe. Ce message fut en fait capté de manière universelle et devint un des plus grand succès de la carrière des Beatles.

Il y avait surement d’autres titres qui ont marqué cette époque, mais dans ce premier lot des dix morceaux les plus emblématiques des années 60, j’en ai retirés volontairement ou oubliés Inconsciemment. Toutes les décennies ont eu leurs slows, comme «Still Lovin you» de Scorpions en 1984 ou «Nothing Else Matters» de Metallica en 1991 ? Cela pourra donner un deuxième voire même un troisième chapitre ? Possible ! 

Le slow reste l’arme du séducteur ou du ringard de la danse par excellence, essaye de draguer sur du rap ou du hard rock !...bon courage ! 



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