lundi 25 mai 2020

Les échos du Deblocnot – Sonia nous parle de la B.O.F. de "The Thing" d'Ennio MORRICONE




La soucoupe congelée...
Les déblocnoteurs masqués (pas les concombres) ont repris leurs activités. Le lundi, chacun travaille sur son ou ses chroniques à venir. Bureaux individuels, masques, gel pour alcooliques, les distanciations physiques sont respectées à la lettre comme imposées par Sonia la semaine passée.
Claude Toon a décidé de promouvoir pour aujourd'hui Sonia comme rédactrice, en l'occurrence rédiger une chronique sur une B.O.F. comme pendant le confinement. Claude est ignoble ! C'est là son moindre défaut. Sonia est très impressionnable, craintive ; assez facile à convaincre que les fantômes, zombies, vampires, démons et même les aliens existent vraiment… Après Shining, Il lui a suggéré de s'intéresser à la saga littéraire et cinématographique "The Thing", un autre film effroyable mais génial de 1982 de John Carpenter… Ce sont les masques qui effacent partiellement nos identités et expressions du moment qui ont donné à Claude cette idée diabolique. Derrière le masque, qui est vraiment qui ? Comme dans le film de Carpenter qui réalisa un film titré La nuit des masques (Halloween), le prototype du slasher qui reçut un prix à Avoriaz en 1978

Bizarre, Sonia est à la bourre ce matin ?! Elle débarque have, pâle et défaite (Voltaire) vers 10 H et passe la tête dans les bureaux pour un "b'jour" hâtif comme si nous étions des inconnus et file se claquemurer dans son bureau. Surprise générale, mais le Toon, lui, se marre derrière son "rempart facial" (un peu obséquieux le terme mais ça jette).
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- Pfff, je le retiens le Claude avec ses films de SF effroyables… Avec Nema on était glacées d'horreur et pas parce que l'histoire se déroule en Antarctique. Impossible de dormir. Du coup j'ai rédigé mon papier cette nuit… Nema a hurlé dans la nuit ; un cauchemar, elle croyait s'être transformée en Calisson, le clebs d'Hugo mais en version anthropophage et avec plein de tentacules… (Clic).
- Le boulot, c'est le boulot, mais avec ces cons de masques allez savoir… Pat a toutes ses breloques de Rocker classé monument historique, donc ça rassure, la créature du film ne sait pas reproduire les matières non biologiques. Sympa Pat. Enfin, un jour il va me demander de chroniquer "L'attaque des merguez tueuses" ou une débilité de la même farine ; paraît que le Toon il a en réserve "Les castors zombies" de 2014 avec des crétins et des bimbos en bikinis… Le Deblocnot, c'est culturel. Enfin, y parait…

Fusion ou scission ???
Pour tout savoir sur le film ? fastoche ! M'sieur Bruno a écrit un papier hyper détaillé en janvier 2018 sur le film de John Carpenter. (Clic). Je résume un poil : dans une base en Antarctique, une équipe de chercheurs, quelques ouvriers et un pilote d'hélicoptère (Kurt Russel) voient surgir un hélicoptère depuis lequel un tireur tente de buter un Husky !? L'engin qui vient d'une autre base, norvégienne celle-là, s'écrase en flamme, seul le chien est sauf ; Husky : 1, norvégiens : 0. (Attention de ne pas meubler dirait Claude.)
Sauf que le chien est en fait une créature extraterrestre qui a pris la forme de Médor. Un organisme qui a la possibilité de se transformer en tout ce qu'il attaque, discrètement, hop là, des métamorphoses démentes et à gerber. Sacrés effets spéciaux, j'admets, mais rapidement, et un à un, chaque membre de la base doute de l'identité de son prochain : alien hyper agressif ou humain ? Un saut en hélico chez les norvégiens révèle un camp ruiné, une soucoupe volante congelée depuis des lustres et les restes de l'horreur bicéphale en photo. (- Vous trouvez pas que je fais des progrès question vocabulaire ?) Ce n'est pas un ex norvégien qui se dédouble façon scissiparité comme les amibes (- Quand je vous le dis.), mais deux types qui commençaient à fusionner !!! On apprend ça dans une très bonne préquelle tournée à l'heure du numérique.

Cette histoire flippante est l'adaptation d'une nouvelle de John W. Campbell de 1938 éditée chez Denoël (Claude m'a passé son exemplaire rare). Un premier film également titré "The Thing" ou en français "La chose d'un autre monde" en NB s'écartait complètement de l'histoire romancée. La créature copie que dalle et est constituée de matière végétale. Un savant fou essayera d'en cultiver : des gros fayots pulmonaires qui respirent ou une paire de… (Non rien). Et on fait frire la bestiole humanoïde avec du courant Haute Tension. En réalité, ça marche pas. Avec Nema on a essayé de mettre une carotte dans une prise 220 V… On a juste fait sauter le disjoncteur.
Un peu cucul ce vieux film…

Ennio Morricone, auteur de B.O.F. de Légende des Westerns cultes de Sergio Leone sera contacté par Carpenter. Rien à voir avec la B.O. de Il était une fois en Amérique déjà programmée. M'sieur Bruno en a super bien parlé, on sent la passion. Juste un détail fourni par Claude : le thème rythmé et oppressant du générique est proche du style des musiques de John Carpenter qu'il compose lui-même… Il sait tout faire ce gars ! On entend un thème similaire dans New-York 1997, un thriller survolté et futuriste avec Kurt Russel, de nouveau, Ernest Borgnine, Lee van Cleef et Donald Pleasence ; je le préfère à ces horreurs ; cela dit la musique file des frissons…



Cela étant dit, rendez-vous dès demain pour : 
FredObert : DU VELOURS (2020) 

2 commentaires:

  1. Étonnant la force évocatrice de cette musique pourtant d'apparence simpliste, tellement dépouillée. A l'écoute, les images défilent, nettes et précises.
    Et dire que Morricone était plutôt déçu que Carpenter ne sélectionne qu'une partie de son travail.

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  2. "breloques de Rocker classé monument historique" ??? Je n'habite pas au Hard Rock Café !!! ""L'attaque des merguez tueuses" Pourquoi pas, tu as bien "L'Attaque de la moussaka géante" ou "L'Attaque des tomates tueuses" et la production brésilo- anglo-greco-turco-hongro- italienne "L’espion qui venait du surgelé" ou encore "Dr. Goldfoot and the Bikini Machine" ou tu trouves Vincent Price dans les deux dernier !

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