Encore un artiste qui disparaît non de cette saloperie de virus mais d'un méchant emphysème, après
Manu Dibango, le folkeux John Prine, le jazzman Ellis Marsalis jr, c’est
Christophe qui quitte la scène.
D’un
prénom à l'autre
Je partageais plusieurs points communs avec Christophe, le premier était que j’étais rebelle à la
vie scolaire, mais pas au point d’écumer les pensions et de
fréquenter pas moins d'une dizaine de lycées jusqu’à mes 16 ans, le second c’est
qu’il était né à quelques kilomètres de moi dans une ville adjacente à la mienne, et pour finir, à une époque, j'aurais pu le rencontrer, puisqu'il venait chez moi apporter les feuilles de route de mon cheminot de père (Dixit ma mère). Christophe Bevilacqua
avait un père italien entrepreneur en maçonnerie et
d'une mère couturière. Enfant du baby boom de l’après-guerre, ses
premières idoles seront Edith Piaf et monsieur
100.000 volts Gilbert Bécaud. Puis il va
découvrir Robert Jonhson et surtout John Lee Hooker. Bien plus tard, il collectionnera les
78 tours de blues.
À la fin des années 1950, il reçoit de plein fouet la vague rock'n'roll, les Bill Haley, Little Richard et évidemment Elvis Presley. La musique est devenue sa passion. Il apprend la guitare et l’harmonica. En 1961, Christophe fonde un groupe amateur appelé Danny Baby et les Hooligans. Ils reprennent Gene Vincent, ou des standards rock'n'roll comme "Heartbreak Hotel". Il est chanteur-guitariste. En 1963, il enregistre son premier 45 tour sur le label de la célèbre salle parisienne, Golf Drouot "Reviens Sophie", inspiré par la musique noire américaine, le disque passe totalement inaperçu.
À la fin des années 1950, il reçoit de plein fouet la vague rock'n'roll, les Bill Haley, Little Richard et évidemment Elvis Presley. La musique est devenue sa passion. Il apprend la guitare et l’harmonica. En 1961, Christophe fonde un groupe amateur appelé Danny Baby et les Hooligans. Ils reprennent Gene Vincent, ou des standards rock'n'roll comme "Heartbreak Hotel". Il est chanteur-guitariste. En 1963, il enregistre son premier 45 tour sur le label de la célèbre salle parisienne, Golf Drouot "Reviens Sophie", inspiré par la musique noire américaine, le disque passe totalement inaperçu.
Deux années plus tard, Il suffira
de changer de prénom pour que les portes de la célébrité s’ouvrent devant lui.
Il n’a que 20 ans et la ballade «Aline» sera un succès colossal, il s’en vendra
un million d’exemplaires. Il écrira les paroles et la musique, mais cela lui
vaudra quelques temps plus tard un procès pour plagiat auprès d’un autre
chanteur de l’époque Jacky
Moulière, qui l'accuse d'avoir plagié sa chanson "La romance". Christophe perdra en première instance mais gagnera en appel à la fin
des années 70.
D'autres succès suivront à un
rythme plus ou moins régulier : "Les marionnettes", "J'ai entendu la
mer" ou "Excusez-moi, Monsieur le professeur".
Au début des années 70 sa
popularité baissera d’intensité, il se laissera pousser la moustache et sa
longue chevelure blonde lui donnera son image de latin lover. Il
reviendra dans les hit-parades avec des titres comme «Mal», «Main dans la main» ou «Rock monsieur».
Puis, le déclic se produit à nouveau pour Christophe lorsque son
producteur Francis Dreyfus lui adjoint les
services du jeune parolier Jean-Michel Jarre, avec lequel il écrit l'album
"Les
paradis perdus", mais la réussite de leur association sera concrétisée en 1975 avec l’album
et le 45 tour «Les
mots bleus» un des sommets de sa carrière qui lui permettra de
renouveler son public.
Son look de dandy légèrement
décadent chantant d'un air détaché le tube «Señorita» ne le quittera plus. En seize
albums et 54 ans de carrières, Christophe aurait vendu près de 7 millions
d'albums en France.
Aline est orpheline.
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