Ce jeudi, le blog donne la parole à Claude Toon…
Non, non, pas de panique, ni Boulez
ni Bruckner ou toute autre musique classique qui
vous ferait flipper…
Claude adore la poésie, les beaux textes, les mélodies
sensuelles, pas les niaiseries des chanteurs pour ados. Il aime comprendre ce
qu'il écoute, d'où son manque de passion affirmée pour les genres anglo-saxons
(les textes sont rares dans les livrets), mais il y a des exceptions grâce à
Bruno, feu Rockin, Philou et Vincent… Pardon ? Rockin est toujours vivant, comme Elvis !!!
Son coup de cœur de ce lundi est une chanson mythique entendue
dès sa jeunesse et, comme on a une traduction du texte, la mini chronique
rejoint le genre littéraire…
Donc pas de blabla, on écoute une pépite : Suzanne
extrait du disque original de Leonard Cohen
auteur-compositeur, puis chanté en français dans sa traduction par Graeme
Allwrigh. Il y a eu beaucoup de polémiques quant à la nature exacte de la relation de Leonard Cohen
avec Suzanne Elrod. Le deblocnot n'étant ni Gala ou VSD, pour tout savoir (clic)
Suzanne
t'emmène chez elle près de la rivière
Tu peux entendre les bateaux voguer Tu peux passer la nuit auprès d'elle Et tu sais qu'elle est à moitié folle Mais c'est pour ça que tu veux rester Et elle te nourrit de thé et d'oranges Qui ont fait tout le chemin depuis la Chine Et juste au moment où tu veux lui dire Que tu n'as aucun amour à lui donner Elle t'entraîne dans ses ondes Et laisse la rivière répondre Que tu es son amant depuis toujours |
Et Jésus
était un marin
Quand il marchait sur l'eau Et il passa très longtemps à observer Du haut de sa tour solitaire en bois Et quand il eût la certitude Que seuls les hommes sur le point de se noyer pouvaient le voir Il dit tous les hommes seront des marins alors Jusqu'au moment où la mer les libérera Mais lui-même fut brisé Bien avant que le ciel ne s'ouvre Abandonné, presque humain Il sombra sous ta sagesse comme une pierre |
Et tu veux
voyager avec elle
Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu sais qu'elle aura confiance en toi Car tu as touché son corps parfait avec ton esprit. |
Et tu veux
voyager avec lui
Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu penses que peut-être tu lui feras confiance Car il a touché ton corps parfait avec son esprit. |
Maintenant
Suzanne prend ta main
Et te conduit à la rivière Elle est vêtue de haillons et de plumes Venant des guichets de l'Armée du Salut Et le soleil coule comme du miel Sur notre dame du port Et elle t'indique où regarder Au milieu des déchets et des fleurs Il y a des héros dans les algues Il y a des enfants dans le matin Ils s'inclinent par amour Et ils s'inclineront ainsi pour l'éternité Pendant que Suzanne tient le miroir
Et tu veux
voyager avec elle
Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu sais que tu peux lui faire confiance Car elle a touché ton corps parfait avec son esprit. |
Suzanne
Verdal, l'inspiratrice…
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Effectivement plus moderne que Bruckner, mais moins que Bach
RépondreSupprimerquoique finalement très proche
découvert cette chanson pour la première fois en 1967
c'est dire si celà date un peu
Bidule, mouton nostalgique du Chablais