jeudi 16 janvier 2020

CRASH À SEYSSEL d'Oliver Carzon (2015) - par Nema M.



-     Une soucoupe volante ? à Seyssel ? c’est quoi ce bouquin Nema ?
-     Je suis tombé dessus tout à fait par hasard à la maison de la presse de Frangy en Haute-Savoie.
-     Frangy ? le bled où on a inventé la frangipane, hi, hi, hi…
-    Sonia, t’es  pas drôle. Frangy est une petite bourgade pas très loin de la maison de campagne des Toon dans le Genevois Franco-Suisse. D’ailleurs le roman que je propose aujourd’hui se passe essentiellement dans la région. Frangy est à 14 km de Seyssel…

Oliver Carzon
L’histoire démarre en 1943. Imaginez-vous dans un Halifax B/MK II série 1. Enfin si vous voyez ce que ça peut être. Moi Nema, personnellement, je n’en ai aucune idée. Bon. En gros, un avion de la dernière guerre. Et boum, par terre. A côté d’Annecy en Haute-Savoie.
De ce fait divers, on passe à nos jours à Paris, et on fait la connaissance de Jean-Philippe Destivelles, un énarque classique, style costume trois pièces, un conseiller du Président de la République. Cet homme très intègre et engagé pour le pays se trouve brusquement confronté à un dossier on ne peut plus épineux. En effet, un certain Vauclair, ancien de la DGSE, lui remet des documents ultrasecrets. En lien avec l’Allemagne et la 2ème guerre mondiale. Réunion de cellule de crise, Premier Ministre Beauregard et Président de la République sont informés. Il y a des tensions au plus haut niveau. Le général Deglenne explique à mi-voix à Destivelles la complexité de la situation et les risques qu’il court en prenant ce dossier. Intrigues de coulisses, enjeux personnels de pouvoir, clans obscures qui grenouillent… Bref la routine des hautes sphères politiques.
A peu près en même temps, un quidam tombe d’un train Paris Berlin. C’était un ancien de l’équipe de Vauclair. Vauclair indique à Destivelles qu’il choisit Paul Farrell comme unique interlocuteur possible pour apporter plus d’informations sur ce dossier. Le commandant Farrell est le chef d’une brigade d’enquêteurs très spéciale. Destivelles le connaît bien personnellement, connaît sa vie privée et même parfois le protège compte-tenu de ses manières on ne peut plus irrespectueuses vis-à-vis de la hiérarchie.

Seyssel Hte-Savoie vu de Seissel Ain
Et voilà. C’est parti pour une sorte d’aventure à la James Bond, avec dans le rôle de James, Paul Farrell, la trentaine, beau gosse, hyper sportif, entraîné militairement et brillant scientifique. Côté méchant, on est servi : les méchants sont très très méchants et ça va défourailler ferme. Côté James Bond Girl : il y a une femme, une héroïne bien entendu, belle à croquer, pas sotte, sportive et aussi avec des talents bien utiles dans le feu de l’action : Coraly. Contrairement à James Bond, Paul est le papa d’un petit garçon de six ans, Sébastien. Et il est veuf. Un cœur à prendre sous la carapace de l’homme d’action. Un peu de bluette au passage, ça ne mange pas de pain.
On n’ira pas à Miami, à Hong Kong ou à Moscou. Non ! Un petit tour à Bagnolet en région parisienne, puis l’action se passe essentiellement dans un grand triangle entre Seyssel (adorable petite bourgade composée de deux parties : Seyssel Ain, autrefois appelée Seyssel France quand la Savoie n’était pas française, et Seyssel Haute-Savoie, avec le Rhône entre les deux et un vieux pont avec une statue de la Vierge au milieu) Genève et Annecy et son lac aux eaux profondes.
Paul Farrell dispose d’une équipe composée de lieutenants et de sergents aguerris. Une grande maîtrise de la conduite sportive et casse-cou sera également très utile pour les courses poursuites (dont une assez impressionnante à Annecy du côté du palais des congrès, près du lac). Il y a pas mal de casse de grosses bagnoles dans cette histoire : une Audi A4 6 cylindres, une Audi A8, une BMW, un Chevrolet Siverado II HD….
Farrell et Destivelles restent en contact et se tiennent bien informés l’un et l’autre. Il y a eu forcément des fuites au plus haut niveau. Assez vite on se doute qu’il n’y a pas que les méchants qui veulent garder pour eux le secret du dossier, mais d’autres méchants qui voudraient bien en tirer parti pour servir leur propre intérêt. Et ces méchants sont capables de mobiliser des forces de type mercenaires, militaires expérimentés, agents secrets… On s’espionne (téléphones sur écoute, géolocalisation…), on se suit, on se poursuit, on se pourchasse y compris à pied dans les petites rues de Seyssel. Et on utilise des tas d’armes de poing, voire des techniques de guerre.      

Vauclair ne vivait pas seulement dans un pauvre petit appartement à Bagnolet et n’était pas le seul à connaître l’existence de ce fameux dossier. Il y avait dans son entourage proche trois complices de toujours, compagnons de missions. Le mort du Paris Berlin en faisait partie. Vauclair ne finit pas sa vie tranquillement dans son lit après avoir rencontré Paul Farrell. Plutôt… mode : Boum ! Grosse explosion de la maison dans laquelle on le gardait soit disant en sécurité. Qui et pourquoi ? On ne fait pas dans la dentelle. Pour Paul Farrell et son équipe une course contre la montre commence. Trouver avant les méchants (lesquels ? les deux clans méchants) les pièces manquantes du dossier qui sont dissimulées quelque part.

Mais qu’est-ce qui se cache dans ce dossier ? Juste une petite piste pour ne pas tout dévoiler : un combustible miracle aurait été découvert qui pourrait faire totalement basculer la civilisation du pétrole vers un autre monde. Combustible qui n’est pas forcément d’origine terrestre. Enfin en gros c’est là l’idée.

Mont des princes
Dans ce roman on ne suit pas que Paul Farrell. On découvre en parallèle certaines des activités et des objectifs des deux clans de méchants. Ce qui permet d’éclaircir par petites touches les tenants et aboutissants de ces cavalcades démentes. D’un côté le monde des pétroliers représenté par la Capt-Oil Aquitaine International, son PDG et surtout une certaine éminence grise qui tire les ficelles. Avec en prime un intermédiaire pour recruter un mercenaire, bien planqué en Suisse derrière une boîte d’import-export. De l’autre côté, plus discrètement évoquées, les grenouilles politiques.
La fin est surprenante. Au sommet du mont des Princes. Un peu moins de 1000 mètres d’altitude, en face de Seyssel. Je vous rassure le héros et l’héroïne s’en sortent.
Vous aimeriez en savoir plus ? A vous de découvrir tous les mystères cachés en lisant ce roman palpitant !

Oliver Carzon se  présente comme romancier « éveilleur de conscience ». Il faut dire que Crash à Seyssel est très bien documenté et part de quelques faits réels comme l’histoire de l’avion qui tombe ou en arrière-plan de la Capt-Oil le scandale Elf Aquitaine et le détournement de centaines de millions de francs dans les années 1990.

Un grand merci à la maison de la presse de Frangy qui m’a permis de découvrir cet auteur !

Ci-dessous, le clip sur Crash à Seyssel. Des vidéos sur d'autres ouvrages sont à voir sur le site d’Oliver Carzon (Clic).

Bonne lecture !

355 pages – Edition Oliver Carzon



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