Le
huitième album du Nancéen. «Solo Boys» qui sera suivi l’année suivante avec «Solo
Girl». Une bonne paire d’albums.
Solo
Boys, un plaisir solitaire
A
cette époque, Charlélie
Couture n’avait pas encore ce look de Popa
Chubby (avec le ventre en moins), mais celle d’un jeune homme de trente
et un ans qui ne chômait pas dans son travail, sept albums en huit ans, trois B.O,
deux livres et deux expositions de ses œuvres. Charlélie Couture est un
bourreau de travail.
Un an
après «Art
& Scalp», qui sera son dernier album chez Island, il signera
chez EMI avec qui il produira cinq albums. Il commencera par «Solo Boys», Charlélie va, comme à son habitude,
nous raconter des tranches de vies de différents personnages. Sauf que dans le
cas présent, il éditera un album "pour les hommes" et un autre "pour les femmes" qui
suivra l’année suivante. Malgré ce manque de galanterie, il sortira deux pépites.
©Photo Pat |
Il va
reprendre ses vieux complices comme Jerry Likins,
Alice Botté et Abram
Causse, mais d’autres musiciens vont venir grossir les rangs, le
bassiste Junior Mac Gonnan (Philippe Gonnand), le pianiste
congolais Ray Lema, la section de cuivres The Flamingo Horns et les deux choristes Anne Calvert et Yvonnes Jones. Et tout ce petit monde sous la baguette
de maître Charlélie
publiera dix titres résolument rock. Plus Charlélie vieillit, plus il devient rock.
«Bémol boogie»
une attaque toute en puissance avec une
rythmique soutenue et Alice Botté qui s’éclate dans
des solos furieux. «Keep on movin'
(Esmeralda 2nd)»
Musique tribale avec cette histoire d’une rencontre entre un homme et une femme
(Prostituée ?) dans une sombre ville
portuaire.
«Demain ailleurs» L’auteur nous raconte une
page de sa vie d’artiste solitaire dans les hôtels et les restaurants où sa
route a pu le mener. « L'histoire de
Bernard (Workers)»
Une chanson très beauf par ses paroles et sa musique
et qui sonne comme une fanfare, pas vraiment un titre à retenir. «La suprême
dimension (Zarathoustra rock)»
Le hit de l’album, une musique qui fait penser au
thème du feuilleton de Batman de 1966
avec Adam West. L’histoire d’un mec qui n’a plus
vraiment les pieds sur terre.
«Jacky»
Un reggae pour parler de racisme avec la véritable histoire d’Habib Grimzi, battu à mort et défenestré du train Bordeaux-Vintimille par trois
apprentis légionnaires en 1984. «Longues distances / Calling»
Une jolie chanson où Charlélie souffre de l’absence de sa bien-aimée. «Tu joues toujours» Gros rythmes et paroles à
double sens avec le mot "jouer" qui dans le cas est
synonyme de remise en cause. «Guitarist», encore beaucoup de riffs d’Alice dans ce morceau qui raconte l’histoire d’un
zicos un peu looser. «Solo Boys» Un titre pratiquement en solo, Charlélie
et sa guitare qui résument en un morceau pratiquement tous les titres de l’album.
«Solo boys» Le premier album qui
amènera «Solo
girls» l’année suivante et le «3 Folies Live» enregistré au Folies Bergère pendant la
tournée Solo Boys and Girls en 1989.
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