mardi 21 janvier 2020

CHARLELIE COUTURE : "SOLO BOYS" (1987) par Pat Slade



Le huitième album du Nancéen. «Solo Boys» qui sera suivi l’année suivante avec «Solo Girl». Une bonne paire d’albums.





Solo Boys, un plaisir solitaire 






A cette époque, Charlélie Couture n’avait pas encore ce look de Popa Chubby (avec le ventre en moins), mais celle d’un jeune homme de trente et un ans qui ne chômait pas dans son travail, sept albums en huit ans, trois B.O, deux livres et deux expositions de ses œuvres. Charlélie Couture est un bourreau de travail.

Un an après «Art & Scalp», qui sera son dernier album chez Island, il signera chez EMI avec qui il produira cinq albums. Il commencera par «Solo Boys», Charlélie va, comme à son habitude, nous raconter des tranches de vies de différents personnages. Sauf que dans le cas présent, il éditera un album "pour les hommes" et un autre "pour les femmes" qui suivra l’année suivante. Malgré ce manque de galanterie, il sortira deux pépites. 

©Photo Pat
Il va reprendre ses vieux complices comme Jerry Likins, Alice Botté et Abram Causse, mais d’autres musiciens vont venir grossir les rangs, le bassiste Junior Mac Gonnan (Philippe Gonnand), le pianiste congolais Ray Lema, la section de cuivres The Flamingo Horns et les deux choristes Anne Calvert et Yvonnes Jones. Et tout ce petit monde sous la baguette de maître Charlélie publiera dix titres résolument rock. Plus Charlélie vieillit, plus il devient rock. «Bémol boogie» une attaque  toute en puissance avec une rythmique soutenue et Alice Botté qui s’éclate dans des solos furieux. «Keep on movin' (Esmeralda 2nd)» Musique tribale avec cette histoire d’une rencontre entre un homme et une femme (Prostituée ?) dans une sombre ville portuaire. 

«Demain ailleurs» L’auteur nous raconte une page de sa vie d’artiste solitaire dans les hôtels et les restaurants où sa route a pu le mener. « L'histoire de Bernard (Workers)» Une chanson très beauf par ses paroles et sa musique et qui sonne comme une fanfare, pas vraiment un titre à retenir. «La suprême dimension (Zarathoustra rock)» Le hit de l’album, une musique qui fait penser au thème du feuilleton de Batman de 1966 avec Adam West. L’histoire d’un mec qui n’a plus vraiment les pieds sur terre. 

«Jacky» Un reggae pour parler de racisme avec la véritable histoire d’Habib Grimzi, battu à mort et défenestré du train Bordeaux-Vintimille par trois apprentis légionnaires en 1984. «Longues distances / Calling» Une jolie chanson où Charlélie souffre de l’absence de sa bien-aimée. «Tu joues toujours» Gros rythmes et paroles à double sens avec le mot "jouer" qui dans le cas est synonyme de remise en cause. «Guitarist», encore beaucoup de riffs d’Alice dans ce morceau qui raconte l’histoire d’un zicos un peu looser. «Solo Boys» Un titre pratiquement en solo, Charlélie et sa guitare qui résument en un morceau pratiquement tous les titres de l’album. 

«Solo boys» Le premier album qui amènera «Solo girls» l’année suivante et le «3 Folies Live» enregistré au Folies Bergère pendant la tournée Solo Boys and Girls en 1989.   



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