mardi 10 décembre 2019

NINE SKIES : "SWEETHEART GRIPS" (2019) - par Pat Slade



Le retour attendu de Nine Skies dans les colonnes du Deblocnot avec un deuxième LP.



Un samedi matin…



© Moi
Un samedi matin alors que je vaquais à mes occupations quotidiennes, voila que le joyeux  tintement de la sonnette d’entrée me fait dire que quelqu’un est derrière la porte. Je tombe nez a nez avec le facteur : -Mr Pat Slade du Deblocnot ?  Moi : - Oui c’est lui même ! Lui : - J’ai un colis pour vous, signez ici ! Moi : - Pourquoi une signature, ce n’est même pas en recommandé ! Lui : - Non c’est un autographe pour ma femme, elle aime ce que vous faite au Deblocnot ainsi que le travail du reste de l’équipe ! Moi : - Ben heu…merci ! Où puis-je signer ? Lui : - Sur mon carnet d’avis de passage ! (Je lui fais une rapide griffe) Merci beaucoup ce fut un plaisir et bonne journée ! Moi : - Au revoir facteur !

De retour dans mon salon Louis XIV, j'ouvre le fameux «colis» (Qui n’est qu’une simple enveloppe bulle du format d’un CD) et comme je m’y attendais, je découvre le nouvelle album de Nine Skies «Sweetheart Grips» envoyé par Eric Bouillette le guitariste du groupe (J’en ai déduit que cela venait de lui, aucune adresse de l’expéditeur n’apparaissait sur l’enveloppe). Nine Skies dont j’avais déjà commenté leur premier album «Return Home» en février dernier et que j’ai vu sur scène pour leurs premières apparitions en live le  26 octobre au Prog en Beauce (PEB) le festival de musique prog que le monde entier nous envie ! Nine skies revient en force et monte en puissance, après un petit EP de trois titre en 2013 «Dark Void», un LP en 2017 «Return Home», voici maintenant un double album. S’ils continuent comme ça, la prochaine parution sera un coffret cinq CD au minimum !

Eric Bouillette
Pour «Sweetheart Grips» Le groupe va s’entourer de musiciens de haut vol comme Craig Blundell, batteur de premier ordre, qui joue avec Steve Hackett et Steven Wilson. Dave Foster qui prête sa guitare au Steve Rothery Band (Guitariste de Marillion), Pat Sanders clavier de Drifting Sun, Clive Nolan très connu comme clavier au sein du groupe Pendragon, Johnny Marter le batteur qui prêtera ses baguettes à de multiples artistes et Riccardo Romano le claviériste du Steve Rothery Band et du très bon groupe italien Ranestrane (Il a sorti un album solo «B612» que je recommande !).

© Christian Mandrin
Avec «Sweetheart Grips», Nine Skies ne sort pas de son principe du concept album, de la vie de plusieurs personnes au sein d’une métropole contemporaine au travers du regard du personnage principal avec «Return Home», nous voici plongé dans les souvenirs et les sentiments d’un jeune soldat exposé au syndrome post traumatique. La Sweetheart Grips que l’on peut traduire par «Poignées chérie» était la poignée des armes de poing ou après avoir installé une plaquette transparente, le soldat y installait une photo, principalement celle de la petite amie ou de l'épouse restée au pays

Aliénor Favier
«Vestige» : un début dans une ambiance plutôt étrange et une très courte introduction avec les pleurs d’une femme en fond sonore… Et puis  je ne chroniquerai pas titre par titre, parce qui dit concept album dit morceaux enchaînés. La première plage avec ses six titres va apporter à la musique prog de superbes titres comme «Burn My Brain» ou la voix d’Aliénor Favier et le clavier de Clive Nolan font de ce morceau envoûtant une pièce de choix sur cet album. Il s’en suit un «Catharsis (Part II)» reposant chamboulé par «The Thought Trader» : un rock plutôt noir qui sort un peu des sentiers battus. «Sweetheart Grips» : une longue fresque en deux parties avec une intro narrative et la seconde avec Riccardo Romano au chant et différentes parties musicales ; enfin,  «Burn my Brain» reste l'un de mes morceaux préférés sur ce premier CD. (Et je viens de me rendre compte que j’ai, malgré moi, écrit sur chaque morceau… !)


© Christian Mandrin
Le deuxième CD s’ouvre sur «Somewhere Inside Mankind» avec la basse omniprésente de Bernard Héry et les claviers d’Anne Claire Rallo et Alexandre Lamia ramène une certaine puissance à l’ensemble en plus de la guitare d’Eric Bouillette. La présence du saxophone de Laurent Benhamou apporte un petit je ne sais quoi de Supertramp bien placé. Un grand morceau ! «Fields of Perdition» Aliénor revient sur le devant de la scène avec un morceau qui penche entre le pop rock et le prog floydien. «Tyrant or Nothing» : un peu de calme dans cette océan de notes avec une guitare très orientale et la parfaite intrusion du sax de Laurent Benhamou. Ce morceau instrumental rappelle beaucoup ce que faisait le musicien Grec Yanni. «Soldiers of Shame» Quand Pat Sanders se met au piano, cela donne une intro magnifique et puis Eric à la guitare ne laisse pas sa part au lion et nous sort un solo de son cru. «Flowers of Pain» qui commence comme une fanfare qui rappelle «L’apprenti sorcier» de Paul Dukas. Un instrumental bien mené. «Isolation» Encore un instrumental pour clôturer l’album ou Eric délaisse la guitare pour le violon, donc : un morceau calme et tristounet pour finir ce belle album.

© Christian Mandrin
© Christian Mandrin
Beaucoup vont dire qu’un concept album avec ses titres pratiquement enchaînés est lourd à écouter. Et bien non ! «Sweetheart Grips» passe comme une lettre à la poste, il n’y a pas besoin de l’écouter trois ou quatre fois pour en comprendre sa ligne musicale et les thèmes de chaque morceaux restent en mémoire dès les premières écoutes.

Nine Skies est un groupe reconnaissant, puisque dans les remerciements, il cite une partie du staff du PEB et le journal des progueux Koid’9.


Avec une sublime image en sépia, sachez que vous ferez une bonne action en l’achetant, tous les bénéfices des ventes seront reversés à l’association Ian’s Chain qui œuvre pour la prévention sur le suicide et pour venir en aide à ceux qui on perdu quelqu’un. Alors pas de crainte à avoir, vous  achetez un très bon album et en plus vous faites une bonne action.

Nine Skies, c’est le groupe du moment à écouter ou à découvrir et pour acquérir la précieuse galette, il suffit d’aller sur leur site officiel. Vous pourrez aussi acheter le premier album «Return Home» et pour avoir la tenue complète, prenez le tee shirt (Je le porte actuellement pour écouter «Sweetheart Grips»!).

Nine Skies ne suit pas la mode du rock progressif, Nine Skies suit sa propre ligne avec sa propre musique progressive et c’est tant mieux ! Et puis le tabac qu’ils ont fait au PEB veut bien dire que c’est une valeur sûre… très sûre !

https://nineskiesmusic.com/

P.S : Merci à Christian Mandrin de m’avoir permis de pouvoir publier quelques-unes de ses photos.            



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