- Merci Sonia, mais je ne suis pas
Claude, et vous n’êtes pas dans son bureau, vous voyez Wolfie quelque part ?
- Euh non,... m’sieur Claude ce bouquin de Preston et Child, vous me le passerez ?
- Sauf que je ne suis
pas Claude… vos nouveaux verres progressifs sont mal réglés ? C’est moi,
monsieur Luc.
- Bah non, m’sieur Luc c’est
Kubrick, m’sieur Bruno c’est Gary Moore, m’sieur Rockin’ Lee van Cleef, m’sieur
Pat Berthe Silva, et vous m’sieur Toon, c’est Preston ou Mendelssohn, j’m’en souviens
parce que ça rime !
- Ne caricaturez pas, Sonia, y’a
une explication… c’est un bouquin que Claude m’a prêté… et prenez un kleenex, séchez
vos larmes…
Depuis le temps que Claude nous
en chronique, je voulais voir ce que c’était, ce duo d’écrivains. Sur ses bons conseils,
plongeons dans les eaux glacées du Cap Horn, en compagnie d’une grosse météorite.
Celle découverte par Nestor Masangkay sur l’île de Desolacìon, au large de la
pointe sud chilienne. Mais le géologue meurt dans d’étranges circonstances, son
cadavre carbonisé sera découvert plus tard par un vieil autochtone, Juan Puppup.
La nouvelle arrive aux oreilles d’un collectionneur et milliardaire américain, Palmer
Lloyd. Cette météorite sera la pièce maitresse de son nouveau musée. Il le
veut, il l’aura. Y’a juste un problème… Comment ramener à New York un caillou
de 25 000 tonnes ?
C’est étonnant que ce livre n’ait
pas fait l’objet d’une adaptation au cinéma. C’est un pur récit d’aventure, mâtiné
de science, j’aurais bien vu un Jeff Goldblum dans le rôle de Lloyd (présenté
comme très grand) et un Mark Wahlberg dans celui de Sam McFarlane, l’ancien
associé de Nestor Masangkay, désigné chef scientifique de l’expédition. D’autres
personnages apparaissent, comme Eli Glinn, dont l’entreprise sera responsable de
toute la logistique. Le devis se monte à plusieurs centaines de millions de
dollars, c’est vous dire si le client, Llyod, a des réserves en banque.
Entouré de mathématiciens, d’ingénieurs,
de médecins, géologues, Glinn va monter une équipe, embarquée sur un pétrolier,
le Rolvaag, seul navire susceptible de transporter un poids aussi lourd, commandé
par le capitaine Sally Britton. Y’a juste un problème : la météorite est officiellement
en terre chilienne. Eli Glinn a pensé à tout. Le Rolvaag sera maquillé en vieux
minéralier tout rouillé, pour tromper les douanes chiliennes, faire croire à un
équipage d’américains à la recherche d’un gisement de fer. Sauf que. Le commandant
Vallenar, de la marine chilienne, trouve ce navire et cette expédition très
suspects. A bord de son croiseur, il est bien déterminé à suivre le Rolvaag, et
découvrir le secret de ses yankees…
Le rythme du récit est plutôt pépère,
mais mine rien, on ne lâche pas le bouquin avant la fin. Le lecteur, autant que
les protagonistes, est rapidement fasciné par cette météorite, décrite d’un
rouge vermillon, à la texture lisse, qui défie toutes les analyses que Sam McFarlane
entreprend. Et par toute la logistique mise en place pour la localiser, la
déterrer, la déplacer. Tout s’avère extrêmement compliqué, voire irréalisable, surtout
dans ces conditions météorologiques, pas loin du cercle polaire Antarctique, mais
Eli Glinn et ses ingénieux ingénieurs ont toujours en plan de secours.
C’est sans compter l’aspect
humain. Les erreurs de jugements, les accidents, les morts suspectes, et ce
commandant chilien, Vallenar, qui tient son croiseur à portée de tir du navire
américain, envoie ses espions, persuadé qu’il y a là-dessous quelques trafics
illicites.
Le roman est une course contre
la montre, contre les éléments, contre le croiseur chilien, et contre cette
météorite à la structure chimique sans équivalent, dont on ne sait pas si elle
est inerte, sans danger, ou un corps extraterrestre à manier avec des
pincettes. On n’échappe pas à une petite amourette entre McFarlane et la
mathématicienne Rachel, sans que cela empiète sur l’action, la fin est une
partie de bataille navale à suspens dans les glaces antarctiques battues par
une tempête monstrueuse. Les dernières scènes sont tout de même assez énormes,
digne de LE JOUR D’APRES de Roland Emmerich (2004), du grand spectacle, j’avoue
que le coup de l’iceberg géant comme arme de guerre, fallait y penser ! On objectera tout de même sur le style, pas toujours très recherché, un champ lexical assez restreint et donc redondant pour décrire la violence des éléments maritimes (d'autant qu'ils écrivent à quatre mains !).
ICE LIMIT est donc un roman d'aventures riche en rebondissements, qui flirte avec la SF dans son ultime réplique, une piste qui ouvre des horizons que les auteurs ne développent pas, laissant le lecteur dans l'expectative, à moins d'une suite... Si vous avez 20 ou 30 millions d'euros à me confier, j'en ferai volontiers un film.
- Sonia mon petit, quelle heure est-il à Los Angeles ? Vous voulez bien m'appeler Steven, à S. comme Spielberg dans l'agenda, voir s'il veut bien produire ?
ICE LIMIT est donc un roman d'aventures riche en rebondissements, qui flirte avec la SF dans son ultime réplique, une piste qui ouvre des horizons que les auteurs ne développent pas, laissant le lecteur dans l'expectative, à moins d'une suite... Si vous avez 20 ou 30 millions d'euros à me confier, j'en ferai volontiers un film.
- Sonia mon petit, quelle heure est-il à Los Angeles ? Vous voulez bien m'appeler Steven, à S. comme Spielberg dans l'agenda, voir s'il veut bien produire ?
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