Après trois ans d’absence, voici le retour de Radio Elvis dans
les colonnes du Déblocnot. Un nouvel album qui est sorti à la fin de l’année
dernière (Oui, je sais, je ne suis pas en avance sur mes livraisons !). Le
retour de Pierre Guénard et de ses deux acolytes est un bain de jouvence dans
notre paysage musical français.
Radio Elvis, des garçons plein d’envies
Que
devenait Radio
Elvis depuis la sortie de leur premier album en avril 2016 ? D’abord ce fût la
reconnaissance de la profession avec le prix album révélation de l’année 2016 au Prix des Indés et surtout la
victoire de musique 2017 dans la
catégorie «Album
Révélation».
Après une tournée très chargée de 250 dates, à cause des récompenses, ils ne
devaient pas tomber dans le piège du premier de la classe, il fallait qu’ils
changent leurs habitudes et qu’ils prennent quelques risques. Et leur musique
subit un léger lifting sur ce nouvel album.
«Ces Garçons-la»
Une pochette avec un escalier, un baby-foot et les trois garçons, Quand je l’ai
vue pour la première fois, j’ai trouvé que la photo avait un coté ancien, dans
le style année 60 peut être, les tenues et les postures ? Mais une
pochette ne dit pas ce que la galette contient, pour preuve, la pochette du Velvet Underground avec une banane n’est absolument
pas représentative de son contenu.
«23 Minutes»
Des premières notes très électro pop mais en définitive un beau titre très pop
rock en introduction. Le clip est très «pailleté».
«Ce qui nous
fume» Pierre Guénard nous rappelle
qu’il est un parolier de première qualité et que cela manque sur le marché. «L’éclaireur»
Une pop très propre sur elle qui pourrait tout droit sortir d’un album de Gérard Manset. «New York» Une musique toute alambiquée sur un
rythme basique, pas facile à comprendre à la première écoute, mais toujours des
paroles de toutes beautés.
Manu-Pierre-Colin et Martin |
«Bouquet
d’immortelles» Une ballade romantique pour faire retomber la
pression qui sera l’occasion en scène d’offrir un bouquet de rose à Pierre. Plus tard, ce seront des dizaines de fleurs qui
parsèmeront le sol (Visible dans le clip
«Fini fini fini» (Clip officiel)). «La sueur et le
sang» Un lyrisme sombre et l’écho permanent ferait presque penser du
Saez. «Selon L’inclinaison» Un gros son proche de Noir Désir (Mais
ce n’en est pas !) porté par
la voix de Pierre. «Nocturama» Je pense, sans me
tromper, que Pierre Guénard, par son talent de
parolier et sa voix, à pris la suite d’Alain Bashung. Dans l’actuel paysage musical
français, il y a peu de groupes français qui fond des paroles aussi belles et
profondes. «Ces
garçons-là» Le morceau titre pour finir l’album, un uppercut émotionnel
aux accents mélancoliques
où il est question de virilité exacerbée même si la
chanson tente plutôt de panser les plaies de souvenirs d’enfance violents.
Un clip sur la tauromachie où l’on peut y voir un jeune toréador n’ayant pas le
statut de matador. Le rite de passage, la sensibilité d'un jeune homme au cœur
d'un milieu cerné par le masculin. Ce que l'on peut désigner comme l'apparente
virilité.
Une fois n’étant pas coutume et
surtout dans le genre du Déblocnot, je ferai la part belle à «France Dimanche», «Ici-Paris» et «Gala» en
disant que Pierre Guénard est dorloté par la
belle journaliste et animatrice radio de France inter Leïla
Kaddour… quel veinard !
«Ces garçons-là» est un très bon album de Radio Elvis,
il n’est pas comparable au précédent «Les Conquêtes», c’est une nouvelle page, un
nouveau chapitre qui s’ouvre dans leur carrière musicale et quoi qu’il en
soit, ces garçons-là savent ce qu’ils font, et le font bien.
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