Un album qui reste très populaire auprès des imbibés (Surnom des fans d’Ange) c’est bien «Tome VI».
Une parcelle du rock prog français à ne pas rater.
Un soir de mai 1977
En 1977, Ange est au sommet du rock
progressif français, peu de groupe n’est arrivé si haut dans la popularité et
au bout de cinq albums dont le dernier «Par les fils de Mandrin» qui décrochera la timbale
avec le grand prix Charles-Cros, le groupe va se produire pendant deux soirs au
Palais des Sports de Paris et enregistrer leurs premier album live.
Une
tournée de promotion qui ne rencontrera pas les problèmes de celle de «Bivouac 74»
qui sera annulée quand Christian se brisera les
deux talons la veille de la première lors de l’ultime répétition. Il devait jaillir d’un soleil placé au-dessus de la batterie, prendre
son essor en coulisse sur un tremplin et finir son saut devant le micro. Mais
emporté par la musique, il se réceptionne mal. De surcroît le micro est mal
placé ! Les problèmes seront tout autres mais on y reviendra à la fin.
Leur renommée est à son apogée et cet album live est un tournant
dans leur carrière. Tout va débuter par une trilogie de «Au-delà du délire» avec «Fils de lumière», «Les longues Nuits d’Isaac» et «Ballade pour une
orgie» ou Christian fait un taking sexuel de la chanson présenté de manière plutôt
ostentatoire et rudimentaire. Il parle de cyprine qui coule et qu’il est doux
de sentir la «chose» qui vous pénètre
au plus profond… ! N’oublions pas que nous sommes en 1977 et que la libération des mœurs en était qu’à ses balbutiements.
L’incontournable «Ode à Emile» suivra avant une
magnifique reprise de «Dignité» tiré de leur
premier album «Caricatures» une version de
six minutes sur l’album passera à 15.53 en version live et constitue l’un
des grands moments du disque. Arrive le plat de résistance, le titre que
personne attentait et pour cause, il n’existait pas dans leurs discographie. Christian va le présenter de
cette manière : «Ce conte que La Fontaine aurait pu écrire» et pour treize
minutes de bonheur «Le Chien, la
Poubelle et la Rose» va subjuguer le public et même encore maintenant quarante deux
années plus tard, il est toujours aussi magique. Francis chantera les couplets et le solo final
de Jo est de toute
beauté. Qu’Ange n’ai pas
enregistré le titre en studio, ce n’est pas plus mal, la magie de la version
live aurait perdu tout son charme. Enchainement sur «Sur
la trace des fées» et son atmosphère effrayante et convaincante te donne le plein d’émotion.
Maintenant devenu un classique du groupe en scène «Hymne à la vie» avec ses trois parties bien distinct, ou Brezo fait encore des
merveilles avec sa gratte. Et puis pour baisser de rideau, l’éternelle reprise de «Ces Gens la» du grand Jacques. Ange c’est fini pour
ce premier live, mais ils se rattraperont plus tard. Le problème dont je parlais
en début de chronique, c’est Jean-Michel Brezovar et Daniel Haas qui quitteront le groupe juste après cette tournée.
Cet album est une bonne mise en condition pour découvrir Ange, un bon album avec le véritable accent classique d’Ange.
Comme tu dis,Pat, "la libération des mœurs n'en était qu'à son balbutiement"...quand on voit ce que c'est devenu....tous des coincés des mots, des expressions et du cul ! Sinon, cet album reste magique et merci pour cette chronique !
RépondreSupprimerIl fallait que je passes par ce monument ! Chroniquer des albums d'Ange sans faire "Tome VI", c'est comme faire une omelette sans oeufs !
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