Je crois que j’aime mon facteur quand il m’apporte CD et autres
petites choses affriolantes qui stimulent mon appétit de culture et de
connaissance, qu'il soit musical comme littéraire. Alain Coulon fait partie de
cette deuxième catégorie et en ma période de villégiature me voilà occupé à
découvrir le monde qui est le sien.
Alain Coulon et Hélène Gerray
Les
deux personnages sont liés, quand vous en voyez un, l’autre n’est pas loin
derrière et vice-versa. Je me retrouve encore avec l’épineux problème d’écrire
sur une personne que je connais physiquement et que je ne veux pas décevoir. Alain Coulon,
je l’ai rencontré en février dernier au concert de sa compagne Hélène Gerray à
la librairie anarchiste Publico et ma route a croisé un personnage très
sympathique. Tourangeaux de naissance, après un diplôme de journalisme et
d’histoire et celui de tailleur de pierre, il exercera ce métier tout comme son
père et ses grands-pères. Alain Coulon est un P.S.A (Personnage sympathique et atypique) qui rentrera dans l'univers de la culture
comme on rentre en religion. Sculpteur, il sera attiré par l’écriture et
la musique. En 1999, il publiera un
recueil de poèmes «Un peu comme un bonsaï» et écrira ensuite des
chansons. Il créera un spectacle autour du conte fantastique Le portrait de Dorian Gray (D’après Oscar Wilde) : «A larmes
blanches».
Un spectacle qu’il jouera avec son groupe.
Alain est-il un peintre qui écrit ou un écrivain qui peint ?
Dans son ouvrage de 2015 «Les petites
histoires
chansons du capitaine grosse bouche», l’alternance des styles et des
humeurs prouve qu’il manie aussi bien la plume que le pinceau et vice-versa !
Coincé entre le naïf, le dadaïsme, le surréalisme et le fauvisme, que ce soit
par la lecture comme par la peinture, c’est toute une palette d’impression qui
vous stimule les sens. Sa peinture pourrait se définir comme un mélange de l’école
de Pont-Aven, d’André Breton et les portraits du Douanier Rousseau.
En
février dernier, alors que je rencontrais Alain pour la première fois, il m’offrit une
plaquette de 20 pages contenant une nouvelle : «Le Domino» Une anecdote de
journaliste localier parti couvrir le premier conseil municipal de Maurice Papon à Saint-Amand-Montrond. Lecture très
agréable, détaillé ou l’humour se mélange à l’histoire. Pour être honnête, j’avoue
ne pas avoir lu le premier livre «Les petites histoires chansons du capitaine grosse bouche».
Mais en ce qui concerne le second, je me suis jeté dessus comme un mort de faim.
Série Eric Satie :"Trois poires en forme de morceau" |
«Les Nouvelles
Histoires Chansons du Capitaine Grossebouche» commence comme une
biographie. Celle d’un jeune homme qui se demande quel sera son avenir et ses
premières prises de conscience politique : «El mundo unido jama sera vencido !». Un voyage contestataire
en Italie suite à la chute d’Allende et retour
en France pour l’appel sous les drapeaux pour les trois jours qui dureront
trois mois pour obtenir la réforme P4. Entre chaque chapitre de sa vie, des
poèmes font leur apparition. Une vie avec des interludes rafraîchissants, une
vie réelle contée comme dans les recueils de Philippe
Delerm (A lire : «La Première Gorgée de bière et autres plaisirs
minuscules» et «Et vous avez eu beau temps ? La perfidie
ordinaire des petites phrases»).
Un examen où le débit des robinets et la vitesse des trains n’existent plus, mais sont remplacés par un invraisemblable problème de rouleau de papier toilette : «Etant un rouleau de papier WC de 115 mm de diamètre
extérieur et dont le noyau central (le tube) mesure 35 mm de diamètre, dont la
hauteur est de 90 mm de couleur rose : a) Déterminez la longueur et la
surface du papier utilisable par l’heureux propriétaire du rouleau…»
Et je ne retranscrirai pas les trois autres questions suivantes toutes aussi
alambiquées. De toute manière, comme termine l’auteur : «Vous
avez trois heures…».
Alain Coulon, peintre d'actualité |
Des poèmes que n’aurait pas reniés Bobby Lapointe : «Carabiné
carabin Qui caracole et qui s’y colle Quel cas rabbin Carabine ou pistole ?»
De jolies petites choses qui tomberont aussi dans le libertinage avec un court
poème appelé «Le
Bracelet»… digne de Théophile de Viau.
Pour ne pas tout dévoiler et laisser le plaisir aux lecteurs de découvrir ce
charmant recueil, je ne peux vous dire que d’essayer de l’obtenir, vous ne
serez pas déçus ! 160 pages qui ce lisent comme quand on boit une pinte de
bière fraîche par temps de grosses chaleurs. Visiter la page d’Alain Coulon pour
voir (Et même acheter) ses toiles et
commander ses livres.
Et pour conclure, le 28 septembre, ce sera un retour à la librairie Publico pour un concert d'Hélène Gerray et encore une nouvelle rencontre avec Alain Coulon !!!!
Et pour conclure, le 28 septembre, ce sera un retour à la librairie Publico pour un concert d'Hélène Gerray et encore une nouvelle rencontre avec Alain Coulon !!!!
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