jeudi 1 août 2019

The EASYBEATS - la story

   
     On continue ces chouettes vacances en Australie, après Cold Chisel et You Am I, voici les Easybeats, un groupe séminal dans le paysage musical australien. De loin ce groupe est vaguement connu pour 2 choses :
    1- un des membres était Georges Young (1946-2017), qui produisit  des disques du groupe de ses frangins  Angus et Malcolm , un groupe dont vous avez peut être déjà entendu parler,  AC/DC ...
   2- un de leurs titres a fait le tour du globe et a été abondamment repris , notamment par les Shadows, David Bowie, Peter Frampton ou Gary Moore, il s'agit de "Friday on my Mind" (1966), élu meilleure chanson australienne de tous les temps  devant "Eagle rock " de Daddy Cool (objet d'une prochaine chronique)  et "Beds are Burning" de Midnight Oil.

     Georges Young débarque à Sydney en Juin 1963, venu d'Ecosse avec quinze membres de sa famille. Il a alors 16 ans. Ils vivent quelques temps dans un centre d’accueil pour migrants, c'est là qu'il se lie avec Harry Vanda qui lui, arrive des Pays Bas.
Tous les deux sont guitaristes et fan de rock'n'roll et rapidement vont monter un groupe avec d'autres "émigrés" : Stevie Wright (Anglais, au chant), Gordon Fleet (Anglais, à la batterie), et Dick Diamonde (Hollandais, à la basse) .
   Ils font leurs premières armes dans les pubs de Sydney, dans le pur style du swinging London   pop, mod et rhythm'n'blues (Beatles, Yardbirds, Kinks, Small Faces, Who,  Animals...), et se font vite remarquer puis signer par un label. Le succès est tel chez les kangourous qu'on y parle de "easyfever", l'équivalent local de la Beatlesmania.
Le trio de compositeurs Vanda/ Young/ Wright  multiplie les hits et en 1966 ils sont signés par United Artists et ont la chance de quitter la lointaine Australie pour les brouillards de Londres. C'est là en octobre 1966, qu'ils pondent "Friday on my Mind"  - avec derrière les manettes le producteur Shel Talmy (Who, Kinks, Cat Stevens..) -  qui les fait entrer de plein-pied dans la légende des sixties et sera le premier hit international d'un groupe aussie.  Ce sera leur sommet et le début de la descente vers la fin de leur éphémère carrière.

   Dès 1967, la vague psyché emporte tout sur son passage et les Easybeats vont avoir du mal à y surnager, même s'ils pondent un superbe album en 1968 : "Vigil". Mais c'est un  échec commercial  qui précipite la fin du groupe un an plus tard.
Vanda et Young produiront ensuite les six premiers albums d'AC/DC, et aussi des Rose Tattoo,  mais c'est une autre histoire.  Ils écriront de nombreux hits pour divers artistes , et aussi pour eux mêmes avec leur nouveau groupe Flash and the Pan.
     Il ne fait pas de doute que si ce talentueux groupe était né à Londres il aurait connu une toute autre destinée et rivalisé avec les Kinks, Who, Small Faces et compagnie...

    On trouve facilement des compilations assez complètes de leurs meilleurs titres.  On s'écoute "Friday on my mind" puis "Good times"  (1968, repris (génialement) par  Jimmy Barnes et INXS)  et "Come and see her" (1966)

ROCKIN-JL


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