jeudi 18 juillet 2019

COLD CHISEL "The perfect crime" (2015)

Ceux qui suivent se rappellent que l'été dernier, mes chroniques estivales avaient été consacrées à des groupes australiens oubliés ou moins connus que les poids lourd locaux (ACDC, Midnight OIl, INXS, Rose Tattoo...) .
Ainsi  j'ai pu évoquer les Saints, les Screaming Tribesmen, Radio Birdman, Died Pretty, Crowded house, Jet, Men at work .  D'autres groupes australiens avaient déjà eu les honneurs du blog (Hoodoo Gurus, the Angels, Kings of the sun, Johnny Diesel, Jimmy Barnes..) . Je partage avec mon éminent confrère Bruno -"Doctor honoris es rock'n'roll"-  un attrait particulier pour les groupes des Antipodes, d'ailleurs je le cite : "le rock australien a une saveur particulière. Ça sent la terre brûlée du bush et comme un harassement du prolétariat", on ne saurait mieux dire maître...
Mais le vivier est loin d'être tari et j'ai encore sous le coude quelques groupes à vous présenter, et le premier d'entre eux sera Cold Chisel, à peu prés inconnu par ici, mais groupe majeur chez les wallabies,.
  Cold Chisel c'est le groupe d'origine du  plus grand chanteur (pour moi) issu de l'ile continent , à savoir Jimmy Barnes- en fait il est écossais, né à Glasgow et est arrivé en Australie à 5 ans - c'est d’ailleurs comme ça que je les ai découvert, recherchant en bon fan à retracer la carrière du Jim.
Sa carrière solo plus celle de frontman de Cold Chisel fait de lui un de chanteurs les  plus populaires en Australie et un des plus gros vendeurs (plus de 2 millions d'albums rien que pour Cold Chisel) , le recordman aussi  d'albums classés dans les charts.

Cold Chisel se forme à Adelaïde en 1973, et débute en reprenant des standards de Led Zep ou Deep Purple, le groupe est composé de Les Kaczmarek (basse) , Ted Broniecki (claviers), Don Walker (orgue) , Ian Moss (guitare, chant) , Steve Prestwich (drums) et Jim Barnes (chant). En 75, Kaczmarek s'en va de même que Broniecki remplacé par Phil Small. L'année suivante ils sont signés par Warner à Sidney et leur premier album sort en 78 suivis de 4 autres jusqu'en 1984, le succés est au rendez vous et en fait le groupe number one du pays. Mais, chose classique dans un groupe, des dissensions vont le mener à la rupture, notamment à cause du caractère ombrageux de Barnes et à son consommation immodérée de vodka.. .
Celui ci entame alors la carrière solo que l'on sait , Prestwich jouera avec le Little River Band puis Joh Farnham avant de fonder son propre groupe, il décédera en 2011.  Auparavant le groupe se reforme en 1998 avec un album (" Last wave of summer") et une tournée qui cartonnent , ensuite ils se retrouveront épisodiquement, notamment pour des concerts pour des œuvres , puis 2 albums naîtront dans les années 2010 : "No plans" (2012) et "Perfect crime " (2015)  , je vais revenir un peu plus sur ce dernier puisque je l'ai sous les yeux et les oreilles.

le line up est ici composé des anciens membres historiques  Barnes, Moss, Walker,  Small et derrière les fûts et percus on trouve Charley Drayton.
15 titres au programme la plupart signés Don Walker, mais les autres membres en signent ou co-signent quelques uns. Premiere impression avec "Alone for you" , ça dépote grave pour un groupe qui a 42 ans d'age dont les membres ont la soixantaine passée, 64 pour Moss et 63 pour Barnes dont la voix puissante et rocailleuse n'a peut être jamais aussi bien sonné (son dernier album solo est une tuerie, je vous en parle prochainement)  et est faite pour ce rock'n'roll burné et sautillant , mais jamais hard. Même topo d'enfer avec "The backroom" ,  puis sur "All hell broke Lucy" c'est la face soul de Barnes qui ressort, un hit en puissance avec guitares tranchantes, choeurs festifs et des cuivres  (saxo Paulie Cerra/ trompette et trombone Lee Thornburg). Autre morceau fort "long dark road" , sombre et désespéré ("it's a long dark road/ each step that I take to nowhere/ and I travel alone/ no trace of the things we once shared") sur lequel Barnes s'époumone comme un possédé soutenu par un super solo de Moss à la guitare.  Blues mid tempo sur "The mansions" avec un piano barrelhouse et sur "Shoot the moon"c'est Ian Moss qui prend le chant, il a souvent occupé ce poste lors des escapades de Barnes à la grande époque du groupe. Ambiance country et percus latino sur "Get lucky" et soul vigoureuse sur "Lost" avec des  choristes, dont la fifille Mahalia Barnes (clic)
Voila pour les titres qui m'ont le plus accroché pour un bel album de rock australien, de toute façon toute la discographie de Cod Chisel (et de Barnes) est à conseiller, mais là c'est le fan qui parle...

ROCKIN "Kangaroo" -JL


1 commentaire:

  1. Aaaahh... Merci pour ce "maître" ; même si j'en suis bien loin.
    Encore un disque sorti en toute discrétion. Découvert par hasard cette année.

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