Encore une chronique sur Barclay
James Harvest, le groupe qui m’a fait aimer le rock progressif. Mais la
particularité de cette chronique, c’est d'évoquer un concert qui va rester dans les annales
(Avec deux n !)
- M'sieur Pat, tout de même, c'est d'un goût...
- Ô miss Sonia, juste une fois...
Barclay James Harvest au pied du mur
Si il
y a bien un classique de Barclay James Harvest et un classique tout
court dans leurs albums live c’est bien «Berlin a concert for a people». Il faut déjà se replacer dans le contexte de l’époque, nous sommes en 1980 et nous sommes en pleine guerre froide depuis 1947 (Non ! Le climat n’avait rien à voir dans tout cela !).
Berlin était le triste symbole de cette répartition de l’ouest et de l’est avec
un mur qui coupait la ville en deux et qui interdisait toute communication
entre les secteurs Russe et occidentaux et c’est à quelques mètres de ce mur
devant le Bundestag (le parlement
allemand) que Barclay James Harvest va se faire le porte drapeau du
pacifisme en donnant un concert gratuit devant pas moins de 175.000 personnes.
Un décompte fait par la police (chiffre
officiel des autorités). Cependant ils n’ont pas ajouté le nombre de
personnes écoutant de l’autre côté du mur. Le nombre total ayant assisté au
concert devait donc dépasser 250.000
personnes. Le groupe était également conscient qu’il s’agissait d’un
évènement spécial, il avait engagé une équipe de tournage et
d’enregistrement pour que cette page de la musique reste à la postérité.
Pourtant,
même si le concert était un triomphe, tout allait mal tourner au point de vue
enregistrement et tout allait partir en sucette. Déjà, la guitare de John Lees avait été endommagée en début d’après-midi
et elle était presque inaudible dans le mixage et entre les ronflements et les
bourdonnements sur les enregistrements, BJH décidera de repasser en studio pour faire
beaucoup d’overdubs (Ajouter des sons à un morceau déjà enregistré)
et réparer ces erreurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles le disque n’est
sorti qu’en 1982. Album qui sortira
pour la première fois en Allemagne avec une version de 11 titres alors que la
version des autres pays n’en comprenait que neuf. L’album sera catapulté n°1
des charts et les deux chansons manquante qui était «Love on the line» et «Rock’n’roll lady»
apparaîtront à la sortie du CD en 2006. Une
version remasterisée sortira quatre ans plus tard avec les morceaux bonus et un
mixage différent avec toutes les chansons interprétées dans le même ordre que
le jour du concert.
Barclay James
Harvest a
toujours été très populaire en Allemagne et il est dommage que le mixage place
le public en retrait, les réactions sont lointaines presque inaudibles. L’émotion
aurait été plus palpable. L’ouverture du concert commence par les premiers
arpèges de «Berlin»
mais ça, c’est sur l’album ! Dans la réalité, la setlist comprenait pas
moins de 19 titres et dans l’ordre, après un décompte en allemand, ils
attaqueront le concert avec «Love on the line» issu de leur dernier album
de l’époque «Eyes
of the universe».
Entre morceaux plus anciens comme «Jonathan» et les classiques comme «Poor Man’s Moody Blues», «Nova Lepidoptera», BJH établira une osmose entre lui et le public, un véritable concert «Love and peace». Certains moments du concert seront gorgés d’émotion comme la version de «Mocking Bird», celle de «Suicide» (Qui était déjà magnifique sur la version du «Live Tapes») et surtout «In Mémory of the martyrs» où des images de la construction du mur et des transfuges fuyant l’est vers l’ouest passeront sur un écran derrière la scène. Mais Barclay Jame Harvest ne joue pas que des ballades tristes ou nostalgiques, ainsi «Life in for living» où, une fois n’est pas coutume, Les Holroyd pique le micro à John Lees.
Entre morceaux plus anciens comme «Jonathan» et les classiques comme «Poor Man’s Moody Blues», «Nova Lepidoptera», BJH établira une osmose entre lui et le public, un véritable concert «Love and peace». Certains moments du concert seront gorgés d’émotion comme la version de «Mocking Bird», celle de «Suicide» (Qui était déjà magnifique sur la version du «Live Tapes») et surtout «In Mémory of the martyrs» où des images de la construction du mur et des transfuges fuyant l’est vers l’ouest passeront sur un écran derrière la scène. Mais Barclay Jame Harvest ne joue pas que des ballades tristes ou nostalgiques, ainsi «Life in for living» où, une fois n’est pas coutume, Les Holroyd pique le micro à John Lees.
Les
quatre derniers titres de ce concert
hors du commun seront la cerise sur le gâteau. Tout commencera avec «Child of the
universe», un hommage à la ville qui les a accueillis «Berlin»,
le speed «Loving
is easy» et « Hymn» en final qui n’en n’est pas moins le
morceau phare de BJH, un titre où John Lees harangue
le public à crier. Le papillon s’envolera de derrière la batterie de Mel Pritchard et la prestation du groupe finira sur ce
dernier moment de prestige.
En ce
qui concerne l’interprétation, elle était à la hauteur de l'évènement. John Lees et Les Holroyd ont fait une prestation sans faille, même si
le bassiste chevelu est toujours plus en retrait mais son jeu de basse reste
sobre et technique. D’un point de vue instrumental, les quelques soli de John Lees sont gorgés de feeling et les voix conjuguées
des deux hommes se complètent parfaitement et créent une harmonie parfaite. En l’absence
de Woolly Wolstenholme
qui avait quitté le groupe un an plus tôt, il a été remplacé derrière les
claviers par Colin Browne et Kevin Mc Alea.
En
plus du son, l’image existe en DVD et est un plus pour revivre cette évènement «Concert for the peoples» est un live
incontournable et reste une pièce indispensable dans ma collection des albums
de Barclay
James Harvest.
Concert
for the Peoples Setlist à droite :
Génial.
RépondreSupprimerJ’adore !!
RépondreSupprimerJ’étais un grand fan !!
Et les ai vu plusieurs fois en concert !
De beaux souvenirs 😀
Comme qui dirait, à quand le concert en intégral remasterisé et en bonus, tout simplement le DVD ou le Blu-ray, ben oui quoi ? Tout simplement...
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