samedi 13 avril 2019

RAVEL – Concerto pour piano en sol (1932) - F.R. DUCHÂBLE & M. PLASSON (1996) – par Claude Toon




- Coucou M'sieur Claude, il n'a pas de numéro ce concerto ? Est-ce celui pour la main gauche ? Je ne pense pas vu que vous en avez déjà parlé…
- Houlà Miss Sonia, non, Maurice Ravel a composé tardivement deux concertos, celui nommé "pour la main gauche" et un second qui porte ce titre "en sol", c'est comme ça…
- Bon, je voulais être certaine avant de travailler la mise en page, c'est assez allumé ce que j'écoute surtout au niveau de l'orchestration…
- Il y a des influences jazzy et, soyons clair, ces œuvres sont les dernières que Ravel composera avant sa mort en 1937, nous sommes en 1932, il revendique le modernisme…
- Michel Plasson ne nous est pas inconnu, je vois une chronique consacrée à Albéric Magnard… Par contre François-René Duchâble fait son entrée au blog !
- Oui, l'un de nos plus grands pianistes français au répertoire très large. Et aussi une personnalité extravagante qui a fait jeter un piano dans le lac d'Annecy…
- Ah !! Bien barré ce virtuose a priori… hihi…

François-René Duchâble
J'avais fait preuve d'une originalité folle lors de la première chronique consacrée à Ravel, l'un de nos plus éminents compositeurs français : Le Boléro 😃. Auto-ironie mise à part, c'est dans cet article que l'on pourra lire une biographie succincte de Maurice Ravel (Clic). L'homme a composé peu sur le plan quantitatif au bénéfice d'une exigence pointue sur le plan qualitatif, tout sauf une production alimentaire. Comme Debussy, il a renouvelé le langage musical à la fin de la période postromantique et son écriture participe grandement à l'éclosion de la musique moderne au début du XXème siècle. Comme tous les novateurs de sa génération, il sera invité par Serge Diaghilev à participer à l'extraordinaire aventure des ballets russes en composant Daphnis et Chloé (1909 - Clic), immense fresque mythologique, l'un des chefs-d'œuvre de cette période de grande effervescence artistique, musicale d'abord, mais aussi chorégraphique et picturale pour les décors et les costumes… Des ballets célèbres comme Prélude à l'après midi d'un faune de Debussy et le détonant Sacre du printemps de Stravinsky (qui trouvait naïf Ravel… Un peu la grosse tête, il faut dire, le Igor sachant que Ravel avait défendu bec et ongle le Sacre face au scandale historique provoqué par la nouveauté quasi barbare de cette musique).
Les deux concertos pour piano sont ses dernières œuvres, toutes les deux composées en 1932. En 1933, une maladie neurodégénérative dont les premiers symptômes datent de 1920 s'aggrave terriblement à la suite d'un traumatisme crânien dont Ravel est victime lors d'un accident de taxi fin 1932. Tout comme son ami George Gershwin qu'il a rencontré en 1928 lors d'une tournée aux USA, le handicap psychomoteur l'empêche de jouer avec facilité du piano et bloque toute capacité créative jusqu'à sa mort – et celle de Gershwin – en 1937. Pour la composition du Concerto en sol, cette rencontre avec son confrère américain se révèle déterminante, l'ouvrage témoignant de l'influence du jazz entendu à Harlem.
Une chronique est dédiée au Concerto pour la main gauche (Clic). Pour rappel ce concerto était destiné au pianiste virtuose Paul Wittgenstein qui avait perdu son bras droit dans les tranchées de la Grande Guerre. Si de nombreux compositeurs ont permis à cet homme meurtri de se constituer un répertoire intéressant, le concerto de Ravel en reste une pièce maîtresse souvent jouée en concert. Même si les deux concertos sont contemporains, le Concerto en sol est d'une richesse et d'une modernité plus marquées.
Ravel était à la fois un excellent pianiste et un compositeur exigeant ne reculant devant aucune difficulté pianistique dans ses partitions. J'avais déjà évoqué l'extraordinaire difficulté et virtuosité non vaines exigées pour interpréter ses œuvres pour piano, notamment le triptyque Gaspard de la Nuit (Clic). Sans doute l'une des œuvres pour piano les plus ardues à exécuter sur le plan technique et émotionnel, tout comme certaines pages de Rachmaninov, de Liszt ou de Prokofiev. Ravel confiait d'ailleurs la création à des amis plus habiles que lui comme le pianiste espagnol Ricardo Viñes. L'histoire va se répéter avec le Concerto en sol et la pianiste Marguerite Long, une figure légendaire du piano français, un personnage haut en couleur…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Ravel vers 1930
La genèse du Concerto en Sol est singulière, une longue aventure pour le compositeur perfectionniste et en recherche de voies musicales nouvelles. Depuis la fin de l'époque romantique, le concerto avait perdu de son aura au bénéfice de la musique orchestrale avec au premier rang les symphonies (Roussel, Magnard, Chausson, Gouvy). Seul Saint-Saëns avait su poursuivre la composition de concertos à la fin du XIXème siècle, notamment pour le piano comme le 5ème concerto "l'égyptien" de 1896 (Clic). Depuis… rien ! On joue ceux de Beethoven mais rarement ceux de Mozart
Serge Koussevitzky, mécène et chef d'orchestre voulait célébrer le 50ème anniversaire de l'Orchestre symphonique de Boston au cours de la saison 1930-1931 en commandant en 1929 divers ouvrages à des compositeurs en vue. Ce grand visionnaire dont on a déjà parlé dans le blog dirigera cette phalange américaine prestigieuse de 1924 à 1949, succédant à Pierre Monteux et passant la main 25 ans plus tard à Charles Munch. C'est déjà lui qui avait demandé en 1922 à Ravel d'orchestrer les Tableaux d'une exposition de Moussorgski presque plus souvent jouée que la version originale pour piano seul. Autres œuvres commandées pour cette commémoration : La Symphonie de psaumes d'Igor Stravinsky, le Konzertmusik de Paul Hindemith et la 3ème symphonie d'Albert Roussel.
Ravel commence simultanément la composition du concerto en Sol pour répondre à la commande de Koussevitzky et celle du concerto pour la main gauche. Ce dernier semble prioritaire à ses yeux, confirmant l'humanisme de Ravel pressé d'offrir à Paul Wittgenstein un répertoire conséquent… Ce travail et sa santé déjà fragile vont ralentir la composition du Concerto en Sol qui va s'étaler sur deux ans… trop tard pour une création à Boston. La dernière mesure ne sera couchée sur la partition qu'en novembre 1931. Un travail difficile car, comme son ami Bartók en 1926, Ravel n'a aucunement l'intention d'écrire un concerto classique répondant aux critères de la forme sonate héritée des temps anciens. Il ne conserve de la forme de mise à ces époques que le découpage en trois mouvements : vif, lent, vif.
La création à Boston n'aura donc pas lieu. Ravel propose à la pittoresque pianiste virtuose, Marguerite Long, de créer le concerto. Il pensait le faire lui-même mais connait ses limites pianistiques pour assurer sans difficulté une première réussie. Marguerite Long est déjà une amie depuis 1919, date à laquelle la pianiste a créé le Tombeau de Couperin (comportant une fugue diabolique). La technique du clavier de la musique de Ravel est l'une des plus exigeantes de la littérature pour le piano et une terreur pour les appentis virtuoses s'inscrivant à un concours. La création a enfin lieu lors d'un concert fleuve uniquement consacré aux œuvres de Ravel le 14 janvier 1932 salle Pleyel. Ravel dirige l'orchestre des concerts Lamoureux. C'est un franc succès qui sera suivi d'une tournée de Marguerite Long et Maurice Ravel dans toute l'Europe avec le final "bissé" de nombreuses fois.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Marguerite Long
Impossible de ne pas évoquer la personnalité de Marguerite Long dans un billet dédié au Concerto en Sol et à Maurice Ravel plus généralement. La pianiste était née en 1874 à Nîmes dans une famille de musiciens. Elle obtient son diplôme au conservatoire de Paris à seulement 15 ans. N'oublions pas qu'au XIXème siècle, la place réservée aux femmes dans le cercle musical est très modeste (euphémisme) et le public boude la jeune virtuose. En 1914, son mari est tué dans les tranchées. Elle pense abandonner sa carrière, mais Claude Debussy l'en dissuade, l'aide à se débarrasser de sa formation académique et ainsi Marguerite deviendra la plus fidèle et passionnée interprète du compositeur moderniste. Elle commence sa carrière pédagogique et, à la mort de Debussy en 1918, lie une amitié durable avec Ravel dont elle va créer le redoutable Tombeau de Couperin écrit en mémoire des soldats morts dans la boue sous la mitraille… Une virtuose précise et qui s'adapte aux langages et solfèges innovants des créateurs de son temps. Bien entendu elle sera aussi l'amie de Gabriel Fauré. En un mot, elle côtoie le trio des compositeurs pianistes majeurs en France au tournant du siècle. La pianiste va vivre très longtemps, jusqu'en 1966, disparaissant à l'âge vénérable de 92 ans…
Elle révolutionne l'enseignement du piano. Finies les demoiselles droites comme un i enchaînant Czerny. "Mlle, on ne joue pas du piano uniquement avec les doigts mais avec tout le corps, y compris vos fesses !". (Vous voyez le genre.) Quelques élèves célèbres : Samson François, Annie d'Arco, Bruno Leonardo Gelber, Yvonne Lefébure, Jacques Février, etc. Samson François, autre interprète inspiré de Ravel.
Avec le violoniste Jacques Thibault elle crée en 1943 le concours Long-Thibaud qui deviendra en 2011 le concours Long-Thibaud-Crespin par ajout du nom de la soprano disparue en 2007, ouvrant ainsi l'épreuve au domaine lyrique. Yehudi Menuhin présidera le jury de violon de 1993 à sa mort en 1999. Pas un concours pour amateurs.
Il existe peu d'enregistrements de grande qualité sonore de cette artiste. J'ai néanmoins déniché une vidéo d'un concert de 1952 avec George Tzipine permettant d'apprécier l'alacrité et l'élégance du jeu de Marguerite Long.

Michel Plasson
Michel Plasson fût l'invité du blog lors de l'écoute de son interprétation sans faille de la 4ème symphonie d'Albéric Magnard, disque insurpassé à ce jour et réalisé avec l'Orchestre du Capitole de Toulouse qu'il a amené au sommet comme directeur de 1968 à 2003 (35 ans ! Clic pour tout savoir)

François-René Duchâble est l'un de nos pianistes français les plus remarquables même s'il a décidé de mettre fin à la carrière très codée et épuisante de concertiste en 2003 sur un coup de tête…
Né le 22 mars 1952 (67 ans depuis hier quand je tape cette ligne), le virtuose obtient le premier prix de piano à l'âge de 13 ans au Conservatoire de Paris… Un record. Une carrière précoce démarre avec les conseils d'Arthur Rubinstein et le jeune homme remporte de nombreux prix. La frénésie des récitals et des concerts l'emportent pendant des années, principalement dans le répertoire romantique où il excelle, mais pas que. Parmi ses disques, les chatoyantes Polonaises de Chopin et de vertigineuses, mais sans gloriole Études d'exécution transcendante de Liszt trônent en bonne place dans ma discothèque…
En 2003, épuisé et agacé par le star system, le pianiste jette l'éponge ou plutôt deux carcasses de piano depuis un hélicoptère volant au-dessus du Lac d'Annecy 😄. Une forme d'exorcisme, de purification. Depuis, il joue quand ça lui chante dans des festivals variés, souvent en plein air et sur des pianos à deux balles. Il soutient des associations. Excentrique certes, mais si je vous dis que lors de confrontations entre versions du Concerto en sol, exercices dont raffolent la presse et les radios, son enregistrement arrive presque toujours premier, l'homme vous paraîtra vraiment à son affaire…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Ravel au piano, à droite Gershwin
Ravel était comme Berlioz et Rimski-Korsakov un orchestrateur de génie. Pour offrir de belles couleurs franches à l'accompagnement du piano, il réduit l'effectif de son orchestre tout en enrichissant le groupe des percussions :
1 piccolo, 1 flûte, 1 hautbois, 1 cor anglais, 1 petite clarinette en mi bémol, 2 clarinette (en si bémol et une en la), 2 bassons, 2 cors en fa, 1 trompette en ut, 1 trombone-ténor, timbales, triangle, cymbales, fouet, wood-block, caisse claire, grosse caisse, gong, 1 harpe, 8 premiers violons, 8 seconds violons, 6 altos, 6 violoncelles et 4 contrebasses.
Chaque pupitre de vent devient soliste, 3 clarinettes différentes, tout cela fleure bon le Boléro

1 – Allegramente (gaiement) : Ravel cravache son orchestre dès l'introduction par un coup de "fouet" (instrument composé de deux longues et fines planchettes de bois qui frappées émettent un claquement sec). Par facétie, le compositeur invite le piano à jouer des petits arpèges ascendants et descendants faisant écho à des roulements de la caisse claire, un accompagnement très discret noté pp de la flûte piccolo qui énonce f et avec pétulance  le thème principal, "malicieux" comme disait Charles Koechlin. Les cordes savamment divisées nimbent cette introduction assez provocante où l'instrument soliste est relégué à un rôle subalterne. [V1-0:25] La trompette et le cor reprennent en chœur le thème. Cuivres et percussions s'élancent dans un crescendo enflammé mf < f. La forme sonate n'existe pas et cette introduction exacerbée par les sonorités cuivrés et métalliques (triangle) m'incite à préciser que le mouvement est un enchaînement de 37 séquences variées mais d'une cohérence mélodique dont la logique abstrait l'auditeur de tout agacement lié à une forme absconse.
Cette succession d'épisodes guillerets comme le préfigure la notation du tempo nous entraîne dans une danse un peu folle. [V1-0:45] le piano fait enfin son entrée, calmement avec une certaine noblesse. [V1-1:02]  La trompette lui répondra avec des traits en vibrato, technique typique des influences jazzy qui avait séduit Ravel lors de sa tournée des night-clubs avec son ami Gershwin. Inutile de chercher à trop détailler à la manière d'une musique romantique la composition. Les atmosphères sont d'une variété sans borne. Quelques contrastes vraiment marquants : [V1-1:43] une méditation nocturne, [V1-2:18] un dialogue des bois larmoyants tandis que le piano retrouve une énergie farouchement staccato, [V1-3:45] une tentative de reprise mais dans laquelle la grosse caisse prend la place du fouet et surtout [V1-4:29] un passage rêveur associant le piano et la harpe qui s'achève de nouveau par des interventions puissantes et élégiaques de l'harmonie aux sonorités très blues. Rien de surprenant qu'une partition aussi fantasque et inventive ait demandé deux années de travail à son créateur… (Pas certain que l'on rencontre deux mesures identiques.) François-René Duchâble recourt à un jeu très "piqué", ce qui signifie qu'il ne "tape" jamais ses notes, un discours pianistique très franc malgré l'usage fréquent de la pédale exigé par le texte. L'équilibre entre le piano et l'orchestre est toujours raisonné, une complicité de chaque instant qui justifie la réputation de ce disque.

Marguerite Long et Maurice Ravel "à quatre mains"
2 - Adagio assai : L'adagio séduit les amateurs de musique bien au-delà du petit monde des mélomanes classiques. Guy Bedos et Sophie Daumier avaient immortalisé il y a bien longtemps cette passion dans un sketch désopilant mettant en scène un couple de français moyens écoutant l'adagio d'Albinoni au moment de "la bouffe" 😃. Et de citer l'adagio de la 5ème symphonie de Mahler, leitmotiv quasi funèbre du film Mort à Venise de Visconti, celui pour cordes de Barber transcrit de son quatuor et, moins connu mais hypnotique, celui de la fresque symphonique Des Canyons aux étoiles d'Olivier Messiaen. À noter que le Prélude à l'après midi d'un faune de Debussy épouse à sa manière cette quiétude religieuse ou lascive attendue d'un adagio. Celui du Concerto en sol rejoint cette liste des hits du genre. Je ne le commenterai pas de manière exhaustive, préférant vous laisser le déguster, vous inviter à un voyage astral. Pour la petite histoire, Marguerite Long qui n'y voyait qu'une immense phrase méditative et sans discontinuité se fit gourmander par Ravel qui prétendait l'avoir écrit à raison de deux mesures par jour, "à en crever"…
L'adagio invite à la rêverie par une cadence introductive en forme de prière. Au contraire d'un Liszt ou d'un Chopin, pas de déferlantes de notes… On pourra donc croire que dans la pensée de Ravel chaque note a bien un rôle précis dans le déroulement du récit. François-René Duchâble refuse tout hédonisme et encore plus un phrasé liquoreux. Son touché est net, semblant libérer une douce lumièresd'été comme l'affectionnait le compositeur basque. [V2-3:02] La flûte, le hautbois et la clarinette ainsi que quelques cordes font leurs entrées dans l'univers poétique. On entendra ainsi des solos de différents pupitres accompagnant délicatement le piano dans le développement onirique. [V2-5:12] Une seconde idée plus animé prolonge l'atmosphère de ballade jusqu'à un climax jaillissant comme un profond soupir. Mal joué, cet adagio devient lancinant. François-René Duchâble enchaîne les transitions de manière contrastée, articule la mélopée pour chasser toute mièvrerie, offre à l'adagio une vie spirituelle intense. Du grand art incontestablement. Face à l'infinie difficulté expressive exigée, sans compter un solfège chromatique ardue, Marguerite Long disait "Il faut demander conseil à son cœur".

3 – Presto : [V3] Le final est un frénétique rondo très bref dans lequel on retrouve une rythmique décidée, proche du ragtime. Ravel propose à mon sens un simple point d'exclamation pour conclure dans un style virevoltant l'Allegramente et le sidéral Adagio… (Partition en ligne)
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Dans la discographie pléthorique de ce concerto à l'expressivité si minutieuse à transcender, on note de belles réussites qui ne se font guère concurrence. Les enregistrements de jeunes pianistes font rarement partie des podiums, c'est assez normal quand l'on repense à la remarque de Marguerite Long qui peut signifier que la virtuosité pure est un piège terrible, l'expérience apporte le plus émotionnel. Ainsi je ne propose pas d'emblée le disque de Yuja  Wang qui, sans démériter sur le plan technique, assèche la poésie limpide de l'adagio. Rendez-vous dans dix ou vingt ans 😃.
Trois suggestions. En 1957, l'ombrageux Arturo Benedetti Michelangeli s'enferme avec Ravel dans un sublime clair-obscur qui ne néglige en rien les trépidations jazzy de l'œuvre. Une belle surprise (EMI).
Impossible de ne pas citer Samson François et André Cluytens. Encore un disque ancien mais le jeu du pianiste français reste décidément aussi charmeur malgré la médiocrité du son. (EMI)
Enfin, Martha Argerich et Claudio Abbado ont enregistré par deux fois ce concerto. Dans un album de 5 CD consacré aux gravures des deux artistes pour DG, on trouve les deux versions. Pour un seul album, j'ai un penchant pour la plus récente ne serait-ce que pour la qualité sonore et l'accompagnement de l'orchestre symphonique de Londres plus racé dans ce répertoire que la Philharmonie de Berlin. (DG).
Tous ces disques peuvent être notés 6/6.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire