mardi 9 avril 2019

DROPKICK MURPHYS - "signed and sealed and Blood" (2012) - par Pat Slade



Dropkick Murphys : du bon gros punk celtique qui s’écoute à fond les manettes avec une pinte de Guinness… Heu non ! De Murphys à la main. Et comme je suis dans ma période «Tatouage», je ne pouvais pas me priver de parler du groupe qui a composé le titre «Rose Tatoo». 



Dropkick murphys un groupe qui ne manque pas d’Eire






Un groupe qui porte le nom d’une bière irlandaise de Cork (La Murphy’s), et qui fait une musique punk-celtique, doit obligatoirement venir du pays de Saint Patrick et où l’on ne parle que le Gaélique… Et bien pas du tout ! Déjà une chose, ils ne font pas que du punk-celtique mais aussi du folk rock, un peu d’oï et du punk-rock. Pour faire plus simple, ils font beaucoup de musique punk à la façon irlandaise. Verser dans un grand verre un peu de Boomtown Rats, une grosse rasade de Pogues et de Dubliners, et pour finir, verser un soupçon de Thin Lizzy et de Clash et vous aurez les Dropkick Murphys. Et, deuxième chose (La plus importante), ils ne sont pas Irlandais et encore moins du Royaume-Unis. Il faut faire 4700 kilomètres et traverser l’Océan Atlantique et atterrir à Boston plus exactement.

Dropkick Murphys serait le nom d’un centre de désintoxication, nom de son créateur John Murphy, un ancien catcheur dont la prise favorite était le dropkick (le saut chassé). Alors pourquoi Dropkick Murphys fait-il ce genre de musique ? Parce que chaque membre du groupe a des ancêtres irlandais à l’exception d’Al Barr qui a des ancêtres écossais. Créé en 1996, les membres bouffe pendant un bout de temps de la vache enragée. (Le bassiste Ken Casey travaille comme ouvrier dans le bâtiment et n’a même pas sa propre maison, il vivait avec sa femme et sa fille chez son beau père.) Ils commenceront à jouer dans une cave et après maintes tournées, ils vont créer leurs label appelé Fiat Records en 1998, ce qui permet la diffusion et la vente d’albums d’autres groupes de la scène de Boston. Mais avec le peu de moyen qu’ils ont, ils doivent imprimer et vendre leurs merchandising eux même. Mais fin 1998, ils sont remarqués par Tim Amstrong qui leurs fera signer un contrat chez Hellcat Records et ils sortent leurs premier album «Do or Die».

Leur passage au statut de célébrité se fera en 2005 à la sortie de l’album «The Warrior’s Code» qui est toujours, à ce jour, considéré comme le meilleur album du groupe. On y trouve la chanson «I’m Shipping Up to Boston» qui se retrouvera dans la bande originale du film de Martin Scorsese «The Departed» (Les infiltrés) et dans un épisode des Simpson. Le single se vendra à  500.000 exemplaires. (Ah oui j’oubliais… ce sont de grands potes avec le boss Bruce Springteen). Après deux autres albums en 2007 et en 2011, arrive «Signed and Sealed and Blood» (Signé et Scellé dans le sang) en 2012. Quand le groupe a annoncé le titre de l’album et celui du single «Rose Tatoo», le groupe demandera aux fans de se faire tatouer le logo de la pochette de l’album et d’envoyer des photos et des vidéos sur leur site web. Les images ont été utilisées dans l’emballage de l’album CD et vinyle.

L’album sera bien accueilli par la critique musicale. Pourtant, c’est pour la plupart du temps du bon gros boum tchac boum ! Du punk rock speed comme le premier titre «The Boys are Back», mais ils savent faire de tout ces gars la ! «Prisioner’ Song», mélange du folk et du métal-celtique, c'est du rarement entendu hormis chez les Pogues

«Rose Tatoo» la locomotive de l’album. Très traditionnel, on pourrait se croire immergé dans un pub enfumé de Cork en Irlande que dans un bar à Boston. «Burn» nous ramène dans les années 70 avec une rythmique très punk, mais avec toujours le son d’un instrument traditionnel qui traine par-ci par-là comme ici une mandoline, instrument que l'on n’aurait pas trouvé au sein des sex Pistols. «Jimmy Collins’ Wake» le morceau raconte l’histoire de James Joseph Collins, un joueur de base-ball qui évoluait au Boston Red Sox à la fin du XVIIIème siècle. Une musique entre le folk le country, un morceau agréable. Dropkick Murphys a aussi fait son chant de noël avec «The Season’s Upon Us», un morceau très irlandais avec un rythme qui rappelle la chanson que l’on peut entendre dans le film «Marche à l’ombre» quand Michel Blanc attablé dans une taverne boit une bière et termine arrosé par le contenu de sa pinte. Le reste de l’album sonnera de la même manière, un gros son irlando-punk-métal, un terme qui rebute quand on le lit mais musicalement, c’est très festif et agréable à la deuxième ou troisième écoute (Selon le nombre de bières que l’on aura éclusées !).

«Signed and Sealed and Blood» s’écoute comme si vous buviez un verre de Guinness chambrée et non fraîche ou plutôt une Samuel Adams, la bière de Boston. Après deux ou trois pintes, vous êtes dans l’ambiance de la musique des Dropkick Murphys et l’envie de danser un gig debout sur la table devient irrésistible ; pour faire plus simple, c’est à écouter et à consommer sans modération à l’inverse de la Guinness et de la Murphys.




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