Enfin je vais la voir en chair et en
musique ! La belle Hélène est montée dans la Capitale quittant son cher Cher
(18). Tans pis pour les matchs de Rugby du tournoi des six nations, l’occasion
est trop belle, je ne la laisserais pas passer !
Un concert intimiste
sous la bannière du drapeau noir
Photo Pat |
Un
concert comme je n’en n’avais jamais vu auparavant. 9 février 2018, 145 rue
Amelot dans le 11e arrondissement de Paris, un lieu atypique, une
librairie anarchiste, la librairie Publico. Le
drapeau noir va-t-il flotter sur la marmite ? Pas vraiment puisque
l’expression veut dire en argot qu’une situation financière d’un ménage est
désastreuse. Mais je m’éloigne de mon sujet. L’Anarchie sera le fil conducteur
de cette chronique, j’ai tourné un peu dans la boutique que je connaissais
pour y être venu il y avait longtemps déjà. Je ressortirais avec deux CD et
plein de petites babioles.
Après m'être rempli l’estomac d’une bavette à l’échalote
qui n’avait rien d’anarchique, je reviens sur les lieux du concert. J’entre et
je suis accueilli pas Alain le compagnon d’Hélène
qui me reconnait, alors que pour moi il était physiquement un parfait
inconnu ! A ses cotés, Hélène Gerray qui vient m’embrasser comme du
bon pain. Cet accueil charmant débute cette fin d’après-midi sous les
meilleurs hospices. On taille le bout de gras cinq minutes et je pénètre dans
la salle. Une salle voûtée avec des murs de pierre blanchis à la chaux. Au
fond, une porte ancienne fermée par deux verrous. Tu te demandes si Ravachol ou Jules Bonnot se sont enfuis par cette sortie dérobée. Un
endroit curieux qui a peut-être aussi servi de cave à une certaine époque ou d’imprimerie
clandestine à une autre. Bon ! Maintenant que le décor est planté, place aux
choses sérieuses.
Le public est plutôt clairsemé tout au plus une douzaine de
personnes prendront place dans la salle assis sur des chaises d’école. Hélène Gerray
avait déjà jouée dans cette salle l’année précédente et d’après ce que l’on m’en
a dit, la salle était plus remplie. A qui la faute ? Aux gilets jaunes ?
Aux tournois des six nations ? Au président Macron ?
Au réchauffement de la planète ? A la grippe aviaire ? A l’importation
de viande bovine polonaise ? On ne saura pas et on s’en fout royalement,
moi et les personnes présentes sommes venues passer un bon moment. Dans le public, un grand monsieur de la chanson (-Pardon Sonia ? Non, non pas Christophe Maé ! J’ai dis un
grand de la chanson française)
Yvan Dautin l’interprète de «Boulevard
des Batignolles».
Comme tous les concerts, il commencera en retard, mais cela n’a aucune
importance, vu l’heure qu’il est (17h 30),
quand ça se terminera, le dernier métro sera encore loin de quitter son
point de non retour.
Ce sera une vingtaine de morceaux, parfois tendres, parfois tristes mais toujours touchants et émouvants et moi-même j’ai été ému plus d’une fois pendant la prestation de l’artiste. Et puis il y a cette voix pure et cristalline avec ce vibrato qui m’a toujours interpellé. Le répertoire sera pioché dans ses trois albums, je regrette que certains morceaux comme «La Maison», «Mon Adolescence» ou «La Peau à l’Envers» n’aient pas été joués, mais je comprends bien qu’il faut faire un choix dans les titres à interpréter, jouer l’intégrale reviendrait à suivre un concert marathon (Ce qui n’aurait pas été pour me déplaire !). Les talking entre les morceaux sont savoureux, toujours drôles et le public masculin est souvent malmené. Il y aura quand même un titre inédit et d’actualité «Les Gilets Jaunes» Une chanson qu’elle jouera affublée d’une chasuble de la couleur à la mode actuelle. La petite fausse note qui troublera la bonne ambiance de ce beau concert viendra des voisins qui pousseront leur sono un peu trop forte, ce qui viendra troubler Hélène dans l’interprétation de certains morceaux.
Ce sera une vingtaine de morceaux, parfois tendres, parfois tristes mais toujours touchants et émouvants et moi-même j’ai été ému plus d’une fois pendant la prestation de l’artiste. Et puis il y a cette voix pure et cristalline avec ce vibrato qui m’a toujours interpellé. Le répertoire sera pioché dans ses trois albums, je regrette que certains morceaux comme «La Maison», «Mon Adolescence» ou «La Peau à l’Envers» n’aient pas été joués, mais je comprends bien qu’il faut faire un choix dans les titres à interpréter, jouer l’intégrale reviendrait à suivre un concert marathon (Ce qui n’aurait pas été pour me déplaire !). Les talking entre les morceaux sont savoureux, toujours drôles et le public masculin est souvent malmené. Il y aura quand même un titre inédit et d’actualité «Les Gilets Jaunes» Une chanson qu’elle jouera affublée d’une chasuble de la couleur à la mode actuelle. La petite fausse note qui troublera la bonne ambiance de ce beau concert viendra des voisins qui pousseront leur sono un peu trop forte, ce qui viendra troubler Hélène dans l’interprétation de certains morceaux.
Son jeu de guitare est simple et efficace,
tout en picking et elle se sert souvent du capodastre mais la technique est
complètement secondaire dans son registre, on ne s’attend pas à la voir se
rouler par terre dans un solo échevelé comme Angus
Young ! Une heure et demi plus tard, Hélène Gerray tire sa révérence
sous les applaudissements d’un petit public conquis (Bien qu’il faut être très difficile pour ne pas l’être !).
Tout le monde se retrouve devant un petit buffet avec le verre de l’amitié. Dans
ce lieu chargé de rencontres, de débats et de projection de films sur l’anarchie,
boire un verre de vin rouge « Vieux-Papes»
coincé entre des images de Louise Michel et de Bakounine donne un contraste assez saisissant. Après
quelques photos avec l’artiste, je quitte ce petit monde et reprend ma route
vers mon foyer avec la voix d’Hélène Gerray dans la tête. Nous
sommes le 10 février, il est 4h40 et je finis cette chronique live en écoutant «La Vilaine
Petite Cane».
J’avais déjà
craqué sur sa discographie ; en live, je suis tombé amoureux !
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