Prenez trois anciennes gloire du
glam-rock, faites en un trio, et vous obtenez un album très réjouissant et très
rock’n’roll.
Le rock prolo au placard
Susy Quatro
(«Can the Can») Andy Scott le guitariste de Sweet («The Ballroom Blitz») et Don Powell le batteur de Slade
(«Mama Weer
All Crazy Now») vont signer un pacte et pondre une galette qui
sentira bon le cuir et un rock pas obligatoirement revival de leurs gloire
passée. Fini le rock à paillettes et les platforms-boots, les protagonistes ne
sont plus à présenter. Ils cumulent à eux trois des millions d’albums vendus et
des millions de kilomètres parcourus à travers le monde.
De
tous ces groupes des années 70 comme les New York Dolls
ou Wizzard qui ont fait bouger les jeunes, que
sont-il devenus ? (♫♪ Je vous parle d’un
temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ♪♫)
Les Quatro, Powell
et Scott, eux, tournent toujours avec leurs
groupes respectifs malgré un âge plus qu’avancé (Ils totalisent à eux trois 209 ans !). Une idée avait déjà vue
le jour il y a une dizaine d’années où un promoteur allemand avait proposé à Susy qu’enregistrer avec Don
Powell pourrait être une bonne idée, après une collaboration qui sera
fructueuse, la toujours séduisante bassiste repartis sur la route. Après une tournée en Australie, elle décida que, point
final, on arrête là ! Mais la damoiselle a plus d’une corde à sa basse et
un coup de pouce du destin va faire qu’elle va s’encanailler avec deux vieux
potes de jeunesse. Et même si les deux protagonistes ont physiquement vieillis,
Don Powell n’est plus le batteur aux cheveux
bruns toujours à mâcher son éternel chewing-gum derrière ses drums et Andy Scott à
toujours les cheveux long mais du brun foncé la couleur blanche argenté a fait
place et donne l’impression qu’il porte une improbable perruque (Ce qui est fort probable vu que ce dernier a eu
un cancer de la prostate en 2009,
mais suite au traitement il est depuis en rémission).
Alors
qu’il y a-t-il dans cette galette d’anciens combattants ? Pas moins de seize
titres et rien que le premier «Slow Down» te réveille aux premiers
accords. Un rock solide la voix furieuse de Susy,
les coups de boutoir de Don et les grands
accords et les descentes de médiator sur le manche d’Andy.
La suite est plus calme «Long Way From Home» même si le rythme est
répété pendant six minutes avec un écho très seventies et la voix d’Andy Scott toujours aussi suave. Et la suite ? Tu
prends un titre comme «Bright Lights Big City» et tu ne pourrais le
comparer à un bon vieux Status Quo de l’époque d’«Hello».
Mais les vieux ne font pas que taper comme des sauvages, de toutes manières,
ils n’ont plus rien à prouver et avec «Pain», même si le titre ce traduit par «douleur» le calme revient, deux
versions, une avec le band en version guitare sèche et clavier et une autre
avec orchestre et tu vois que la voix de la fille de détroit est très agréable
quand elle ne hurle pas dans son micro.
«Just Like a
Woman» Un très beau morceau avec une belle orchestration et sa
montée crescendo. Andy Scott reprend le micro
pour un «Mend
a Broken Heart» pas piqué des hannetons ! Rythme rapide, fender
rhodes et saxo… cool quoi ! Mais bon sang ne saurait mentir et avec «The Price of
Love» et à la première écoute, pas besoin de machine à voyager dans
le temps pour savoir de quelle époque ils viennent, l’artillerie lourde est de
sortie ! Retour au seventies avec un soupçon de TREX
dans ce titre. Une reprise d’un titre remixé de Susy
Quatro «Late
Nights Early Flights» m’ouais ! Sympa mais le reste de l’album
est plus intéressant je trouve. Une reprise sympa de «Fever» le morceau crée par Peggy Lee en 1958 avec un pont très rock. Que
ce soit des morceaux comme «Little Sister» ou «Tossin’and
Turnin’», ces trois la sortent encore un rock avec des cojonès avec
un son, une texture et une couleur musicales irréprochables. Quand tu as connu la
musique rock des années 70, tu prends du plaisir à écouter avec un peu de
nostalgie ces trois gloires d’un passé pas si lointain que ça. QSP,
ça bouge, ça déménage, tu ne peux pas t’empêcher de battre la semelle en écoutant
un album qui ne demande qu’à avoir un petit frère. Et comme dit le dicton :
C’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure
soupe.
merci Pat belle découverte ...
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