ANDWELLA'S DREAM "Love and Poetry" (1969)

Bon, je vais encore vous faire le coup de la perle injustement oubliée des sixties et glorifier un disque que seuls 2 ou 3 illuminés doivent avoir en France, disque pourtant régulièrement classé chez nos amis mangeurs de sanglier bouilli à la menthe parmi les “best psychedelic records of the 60’s”. Au vu de la pochette et du nom de l’album "Love & Poetry", pas de doute nous sommes bien dans le flower power, pas à Frisco mais dans le London Town.

Ces irlandais s’appellent d’abord The Method et tournent dans les clubs de Belfast avec leurs potes Van Morrison ou Gary Moore, puis débarquent à Londres en 68 et optent pour le patronyme d'Andwella’dreams.

Le leader est le mutli instrumentiste Dave Lewis – guitare, piano, orgue, chant, compos - et ses acolytes se nomment Nigel Smith (bass) et Gordon Barton (drums). Outre cet album en 1969 ils sortiront "World’s end" en 70 et "People’s people" en 71 sous le nom raccourci d'Andwella et avec quelques changements de personnel.

Je l’ai déjà dit en intro mais c’est un must du genre qui trouvera place dans votre discothèque en bonne compagnie à coté des Kinks, Beatles, Procol Harum, Pretty Things, Zombies, Donovan,  mais aussi d’autres noms moins connus comme SF Sorrow, Kaleidoscope, Skip Bifferty, Billy Nichols, Rainbow Folly, Jade Warrior… Vous passerez de ballades acoustiques à du rock garage, d’harmonies pop superbes à des délires psyché/acides, un album au climat varié donc où brille Lewis au chant mais aussi à la guitare qui se fait parfois Hendrixienne et à l'orgue.

On note aussi  un invité dont le nom dira peut être quelque chose aux amateurs de jazz, Bob  Downes aux flûtes et percussions (voir son album "Electric city" en 70, collabora avec Alex Harvey, Julie Driscoll, Manfred Mann...).

Alors me direz vous pourquoi certains ont-ils percé et pas eux ? Diverses réponses possibles comme souvent en pareil cas : problèmes de management, de soutien de la maison de disques, pas de bol, concurrence beaucoup plus élevée que de nos tristes jours musicaux, etc... 

NB- se procurer la réédition Sunbeam Records qui outre les 13 titres originaux propose 8 titres en sus (4 singles non édités en albums, 2 prises alternatives et 2 inédits) 

A noter que cet album a inspiré son nom à une des plus (la plus ?) remarquable série de cd sur les années psyché, les "Love peace & Poetry"du label allemand QDK media et Andwella figure sur le volume 5 consacré à l'Angleterre avec le titre "Felix" tiré de cet album. Entre nous je ne vous conseille pas l’achat de cette série car elle se révèle coûteuse à l’usage, en effet, on a irrésistiblement envie d’acheter tous les groupes qui y figurent, je sais de quoi je parle et mon banquier aussi...
ROCKIN-JL