Parler de chanson française, celle
qui passe en radio et à la télévision n’est pas l’apanage du Déblocnot. Mais
comme il en faut pour tous les goûts, je ferai une exception avec un album
très emblématique.
Samedi soir dans le Lot-et-Garonne
Francis Cabrel, ce n’est pas mon truc, Renaud non plus et Etienne
Daho encore moins ! J’ai déjà parlé du second, et je ne pense pas
que j’écrirai sur le troisième. Je préfèrerais encore faire une énième
chronique sur Jacques Higelin ou même une sur Jean Guidoni (Artiste
trop oublié à mon goût !). Alors je voulais quand même m’épancher sur
le premier, déjà pour la personnalité atypique du personnage et pour un album
qui a fait parler de lui. Quand un agenais avec un accent aussi atypique
apparait sur le marché du disque en 1977
avec des morceaux très «Baba Cool» et
en plus avec le look qui va avec (Cheveux
long et moustache fournie), cela ne pouvait que marcher auprès de la
ménagère de plus de cinquante ans qui s’est tout de suite dit : «Tiens ? Un petit jeune qui chante bien
et qui ne fait pas une musique de sauvage !». Et son premier album «Les murs de
poussière» avec sa «Petite Marie» fera mouche ! Il passera
inaperçu à sa sortie mais depuis, il a rattrapé son retard et les ventes se sont
envolées. Il en sera de même avec les albums suivants, un hit dans chaque
galette et des ventes qui vont varier entre les 500.000 et le million d’exemplaires. Et puis en 1994 va sortir «Samedi soir sur la Terre» qui
est toujours actuellement son album le plus vendu et le deuxième le plus
vendu en France.
Un
album qui restera très emblématique par des titres qui ont laissé une profonde
empreinte dans la mémoire collective. Mais pour pondre une pépite et en faire
un lingot qui vaudra son pesant d’or, il faut des artisans qui connaissent
leurs métiers et Francis Cabrel saura où les chercher en prenant ce que
l’hexagone propose de meilleur. Bernard Paganotti, le trop connu bassiste de Magma, Gérard Bikialo
qui, de Julien Clerc à Magma, en passant par France Gall placera le son de ses
claviers pour une multitude d’artistes. Le trop connu Manu
Katché, le batteur de Michel Jonasz, Peter Gabriel et de Sting
est là, encore une légende ! Et pour citer un dernier et pas des
moindres (Parce que la liste est longue !),
le saxophoniste Michel Gaucher,
«Monsieur Sax» des grands de la
chanson française, d’Eddy Mitchell à Hallyday en passant par Aznavour,
Lavillier, Sardou
et Jonasz.
Et tout
ce beau monde réuni va faire un album digne de ce nom. «La Corrida» Un titre qui servira
de porte étendard pour la cause animale et surtout pour les opposants à la
corrida. Il commencera à écrire les paroles après avoir assisté à une corrida à
Bayonne. Il mettra trois ans à la finir.
Le public ne se trompera pas et va se ruer chez les disquaires. Avec 4.000.000 d’exemplaires vendus, il sera certifié disque de diamant.
Francis Cabrel, un poète dans son genre, pas
énervant, cool, sympathique, qui ne s’expose pas dans les tabloïdes et qui fait
de bon albums, alors que lui demander de plus ?
Si Francis Cabrel n'est pas ta tasse de thé, tu as tout de même pendu une bien belle chronique ! Merci à toi !!! je l'adore ! Il a l'art d'écrire des chansons ! Salut à toi l'ami
RépondreSupprimerOups !! Je voulais dire " Pondu " bien évidemment
SupprimerMerci Achille (Je sais que c'est toi !!!!) Ce n'est pas à moi de dire si la chronique est belle ou pas, mais en la relisant, je la trouve bien courte par rapport à d'autres. Je ferais mieux le prochaine fois... promis !
RépondreSupprimerMerci à toi ! Et chapeau pour tes connaissances et ton éclectisme
SupprimerC'est un très bon billet autour de ce magnifique disque de Francis Cabrel. Pour moi , l’album "Samedi soir sur la terre" (quel titre !) est son LP le plus réussi devant "Sarbacane" et "Des roses et des orties" . l'écriture est ciselée et les compositions musicales sont de toutes beautés . Il est vrai que ce disque possède des chansons intemporelles et qui 20 ans après résonnent encore dans la mémoire collective tel "La Corrida" , "Je t'aimais , je t'aime et je t'aimerai" et "La cabane du pêcheur" . Francis Cabrel à l'art (et la manière ) d’analyser ses contemporains sans les juger mais en pointant leurs petits défauts et leurs grandes faiblesses . Un opus bien plus réussi que le suivant qui paraîtra 5 ans plus tard , le plus qu'anecdotique "Hors saison" (enfin selon moi) .
RépondreSupprimerOui trés bon le père Cabrel ...... Trés belle chronique l'amiiiii Pat
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