Le 6ème festival du PEB pour «Prog en
Beauce», un festival de rock progressif dans la ville de Pierre au fin fond de
la campagne d’Eure-et-Loir.
Pierre ‘n’roll
Affiche du PEB 2017 |
A
l’heure où blanchit la campagne je partirai… et je suis parti plein d’entrain
et le cœur joyeux pour un festival de musique progressive. Mais les routes de
campagnes sont difficiles à emprunter et il faut faire attention à ne pas
rouler sur un troupeau de betteraves quand ce dernier traverse la route. Après
être passé par la ville de Maintenon, un
nom qui n’est pas sans rappeler l’épouse secrète de Louis
XIV, voici la petite bourgade de Pierre. On peut s’étonner que, vue sa
petite superficie, elle puisse accueillir un festival où de grands noms du rock
progressif français et international sont venus jouer, on pourrait plutôt
croire arriver dans le pays de la foire à la saucisse ou de l’élection de miss
Eure-et-Loir. Pour faire un rapide retour en arrière Lazuli,
Franck Carducci, Gens de
la Lune, les gallois de Karnataka ou les
allemands de RPWL ont joué sur la scène de la
salle Maurice Leblond.
La Salle Maurice Leblond |
Nous
sommes loin du Download ou des Francofolies, ces grands festivals qui
rassemblent des milliers de gens et où la bière coule à flot, Le PEB est
complètement différent, juste une petite chose sympathique ou des passionné(e)s
de prog se rassemblent tous les ans. Pour beaucoup de jeunes, le rock progressif est
complètement dépassé et il n’y a plus que les «petits vieux» qui écoutent ce genre de musique (Un peut comme ma génération avec celle de
mes parents qui écoutaient Luis Mariano et André Claveau). Il est vrai que quand je suis
arrivé sur le site des concerts (Une
petite salle sympathique qui ne paie pas de mine)
qui allaient avoir lieu toute la
journée, la moyenne d’âge dépassait les 40 printemps et la couleur des cheveux,
même s'ils restaient longs, avaient plus tendance à être de couleur poivre et
sel voire blanc.
Jean-Michel L'amiral du PEB à la barre de son navire |
Quand tu arrives sur place, tu sens un esprit de famille.
Pratiquement tout le monde se connaît ou connaît au moins quelqu’un. Moi-même
qui faisait mon premier PEB, j’ai eu le grand plaisir de rencontrer des personnes
virtuelles en réel et la sensation de voir une personne autrement que sur une
photo sur les réseaux sociaux est très excitant. C’est tellement familial que
tout ce petit monde se lèche le baigneur, femmes-hommes, femmes-femmes, hommes-hommes, chiens-chats, poissons-chats, etc.… La convivialité parfaite, aucun sentiment d’animosité entre
les êtres. Et c’est parmi ce petit monde que je vais déguster les groupes qui
vont se produire toute la journée sur la petite scène. Comme entrée en matière,
Jean –Michel, amiral du vaisseau et responsable de cette journée va
ouvrir les hostilités avec un petit laïus ou il rendra un hommage à deux
personnes qui étaient présentes l’année dernière et qui ont décidé de suivre
une autre voie loin de nous et de ce bas monde. J’avoue que quand j’ai entendu
le prénom de mon amie Cathy, j’ai été un moment
très émue et rien que pour cela, j’irai le remercier plus tard dans la
journée.
Mais
la musique est avant tout la chose qui relie les gens dans cette salle qui
fleure bon la sympathie et la bière (Oui !
Quelque soient les festivals que tu fasses, qu’ils soient de hard rock, de Pop et
même de prog, la bière reste le lien entre les festivaliers). Mais pas de
viande saoule ! Le fan de prog sait se tenir, il tient l’alcool et ne se montre
pas en spectacle. Mais place à la musique !
DPROJECT |
Le
premier groupe qui monte sur la scène vient du Québec, Dproject.
De la très bonne musique avec un chanteur guitariste qui sortira des solos de
très bonne qualité, une charmante demoiselle au clavier et au violon qui
apportera une belle touche supplémentaire à leurs musiques, mais ayant fait
l’achat d’un de leurs albums, il y aura une chronique sur eux dans les semaines
à venir.
MDS |
Après
une courte pause, le temps de fumer une clope et de boire une petite bière (On ne va pas lâcher les mauvaises habitudes
du Download !) arrive le seul groupe français de la journée et de
surcroît la plus agréable surprise pour beaucoup ! MDS ce qui veut dire Monnaie De Singe
et non Manque de saveur, chose dont ils
ne manquent pas, ni manque de sexe quand l’on voit leur chanteuse Anne-Gaëlle, un petit bout de femme haute comme trois
pommes à la voix puissante et feutrée, bourrée d’énergie qui doit fonctionner
avec des piles pour lapin rose qui dure plus longtemps, les piles qui «dure à celle» et qui s’en sert. Je
demanderai au chauve guitariste Jphilippe Moncanis
la marque de sa guitare ne reconnaissant pas le modèle (Dussenberg) il me donne aussi le prix de cette dernière, mais même
d’occasion, jamais je ne pourrai me l’offrir, mais quelle belle guitare !
Souhaitons bonne route à Serge Combettes le
bassiste qui faisait son dernier concert avec le groupe, ce dernier prenant sa
retraite, mais la retraite chez un musicien existe-t-elle vraiment ? Du
prog space mâtiné science fiction et écolo qui donne une couleur à une musique
incomparable. Mais là aussi, ayant acheté leur dernier album, une chronique
sera à venir dans quelques temps. Mon coup de cœur du festival !
MAGENTA |
Deuxième
pause et pour changer, ce sera un café clope, la journée sera longue et il me
faudra avoir toute ma tête pour pouvoir retenir les différents sons entendus et
la prestance des groupes sur scène. Les Gallois de Magenta
envahissent la scène et vont mettre le feu dans l’assistance, même si
personnellement j’ai moins aimé, ils envoient du bois avec une chanteuse à la
voix angélique ! Ils auront l’approbation du public et le résultat sera
qu’à l’applaudimètre, ils l’emporteront haut la main sans qu’il y ait photo à
l’arrivée.
MOSTLY AUTUMN |
Il est
19h00, c’est l’heure du sandwich Bayard (Le
sandwich sans beurre et sans reproche) avec l’éternelle bière et retour
dans la salle pour le dernier concert. Mostly Autumn
un groupe anglais avec une chanteuse (A
croire que c’était l’année de la femme au PEB) et un guitariste au look qui ferait
penser physiquement à un croisement de Christian
Decamps le chanteur d’Ange et de Zakk Wylde le guitariste d’Ozzy
Osborne. Pendant plus de deux heures, ils vont proposer une musique
envoûtante propre à leur style, que du bon ! Pour finir ils feront deux
covers du Pink Floyd : «Wish you were
here» repris en chœur par le public (frisson garantie) et «Comfortably Numb» de l’album «The Wall»
et un morceau que je crois avoir reconnu comme un titre sur la révolution
irlandaise (???) en toute incertitude.
Le super Staff |
Pour
finir, après le tirage d’une tombola où, au lieu du jambon et du filet garnis, des
tee shirts, des CD, baguettes de batteurs, boite de conserve de sirop d’érable
venue directement du Canada et autres merchandising des groupes, tout le staff
montera sur scène pour être applaudis comme il se doit par un public reconnaissant. Je dois
avouer que le travail fourni est irréprochable pour le confort des
festivaliers. Bravo et merci à tous ces bénévoles qui donnent de leur temps
pour le plaisir des autres. De plus j’ai appris (Trop tard !) qu’un couple de mes amis virtuel-réel qui faisait
partie du staff se fiançait le jour même ! Félicitations à Marie-Christine et Michel !
Il est
0h15 et je repars la tête pleine de musique, le sac plein de CD, d’affiches
signées et de tee shirts. La nuit, tous
les champs de betteraves sont gris et sur les routes de campagne où la lumière
n’apparaît que quand la lune est présente, avec un peu d’imagination et une
musique de circonstance dans l’autoradio, les fantômes de Mandrin (Ou l'un de
ses fils ! Les fans d’Ange comprendront)
et de Cartouche vous attendent sur les bords des
sentiers pour vous dépouiller de tous vos biens. Pierre et le PEB
c’est fini pour cette année. Y retournerai-je l’année prochaine ?
Oui ! Non ! Peut être ! C’est sûr ! Surement Pas !
C’est possible ! Plus jamais ! A l’année prochaine le rendez-vous est déjà
pris !!!
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