C'est déjà le huitième album pour le combo parisien fondé en 1996 autour de Philippe Fernandez (guitare, chant, songwriting). Rodolphe Dumont (guitare) et Marc Schaeller (harmonica) sont également de la partie depuis les débuts et sont arrivés plus récemment Steve Belmonte (drums), Laurian Daire (claviers), Cyrille Catois (basse) , à la prod c'est toujours Philippe Almosnino (ex Dogs, Wampas, Johnny..).
Embarquons donc pour un voyage à bord de ce "dernier train" avec Big Dez, son groupe et pas mal d'invités pour 12 nouvelles stations, pardon, nouvelles compos.
Et le premier guest n'est autre que Lucky Peterson venu avec son orgue Hammond B3 sur "Bout you" qui ouvre la voie (ferrée) , un blues rock penchant plus vers du Lucky Peterson justement ou du Robert Cray que vers du Georges Thorogood, c'est à dire énergique et qui balance bien mais aussi classieux et ne délaissant pas des arrangements soignés (au fait je n'ai rien contre Thorogood , j'adore même, dans un registre plus brut de pomme..). Un super morceau avec l'orgue du Lucky en avant mais aussi de brillants solos de guitare. Un excellent guitariste que ce Phil, qui rencontra le blues comme beaucoup d'européens via les anglais (Stones, Clapton..) avant de découvrir les maîtres du genre, notamment les 3 King (BB, Freddie et Albert) quand il débuta la guitare vers 13 ans.
On reprend notre souffle avec un "By yourself" plus brut, ce pourrait être du Bob Seger mais c'est du Big Dez, on appréciera le chant puissant de Phil, avec lui les réserves qu'on peut parfois avoir sur les français chantant en anglais sont levées. "That's the way you can change" est encore une party soul/ Rythm'n'blues hautement réjouissante avec une joli passage de claviers puis c'est "The felione" avec son groove funky et sa guitare "AlbertKingienne", difficile de ne pas taper du pied et danser là dessus. Autre invitée à l'orgue Hammond sur "You know what I mean": Léa Worms (qui joue dans le groupe "Madame Robert", je vous conseille leur récent album "Comme de Niro"; je vous en parlerai sans doute bientôt) ; un titre qui bouge bien avec un bon coup d'harmonica.
"Until the broad daylight" swingue bien aussi avec toujours ce rythm'n'blues / rock entraînant
et "We gonna make it" s'orne d'un gros solo de saxo de Cedric Ricard. Eric Sauviat et sa gratte reviennent sur "Any way you want to swing it" qui prend des allures de festival de guitares à l'Allman Brothers Band (je dis ça car les guitares sonnent sudistes par moments) et avec un final terrible harmo/guitares et le terminus est en gare de "Memphis".
Vous l'aurez compris, j'ai été séduit par ce bel album qui mêle avec bonheur soul, Chicago blues, blues rock , rythm'n'blues ou funk, voila un (last) train qui arrive à l'heure...
ROCKIN-JL
infos utiles, dates, extraits, sur leur site : bigdez.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire