mardi 2 octobre 2018

THE BEATLES - "PLEASE, PLEASE ME" (1963) - par Pat Slade



L’exceptionnelle discographie des Beatles devait avoir un début et pourtant celle-ci ne comporte que 12 albums (Sans compter «Magical Mystery Tour» qui sortira en EP). J’ai pris au hasard un album dans ma collection (Qui en comporte une quarantaine) et je tombe sur le premier «Please, Please Me». Il y aurait pu avoir plus mauvais choix !



«S’il-te-plaît fais moi plaisir» !!




A l’époque, Presley commençait à grossir, Dylan commençait à percer et les Rolling Stone n’existaient pas. J’ai actuellement entre les mains un disque des Beatles Parlophone référence PCS 3042 de 1963 et je ne dirais pas son prix ; «Please, Please Me».  Ce fut, à l’époque, la première trace discographique des scarabées, leurs balbutiements sur le vinyle. Je ne reviendrais pas sur l’historique des musiciens et du passage par Hambourg. Des tonnes de livres et des milliers de sites vous donneront tous les renseignements que vous cherchez. Quand est sorti cet album, je n’avais pas une année d’existence et les Beatles étaient le cadet de mes soucis. Pourtant c’est quelques années plus tard le premier titre de la face A de l’album qui me donnera le virus de la Beatlemania «I Saw Her Standing There». (Qui au début s’intitulait «Seventeen») Principalement écrite et chantée par Paul, un morceau qui dégage beaucoup d’énergie mais avec des paroles un peu  nunuches. Une simple histoire d’amour entre Paul et une jeune fille de 17 ans. En fait il pensait à sa fiancée de l’époque : la sœur de Rory Storm leader du groupe rival des Beatles Rory Storm and the Hurricanes où jouait Ringo Starr auparavant.

Quand on dit parler des Beatles, on pense tout de suite que tous leurs titres sont archi-hyper connus ! Eh bien non, hormis chez les aficionados des fab four, certains morceaux sont inconnus pour ceux qui ne connaissent les scarabées que par «Sgt Pepper’s» ou «Abbey Road». Il faut compter des titres comme «Misery», «Anna (Go to him)» (Qui est une reprise d’Arthur Alexander chanteur de rhythm and blues, le morceau restera six mois en tête des ventes) ou encore «Chains», une reprise du trio vocal The Cookies qui sera chanté par George Harrison et où on entend pour la première fois Lennon avec un harmonica.

Sinon quelques reprises comme «Boys» des Shirelles, chanté par Ringo, mais les paroles ont été écrites pour un quatuor de filles et  ne sont pas trop appropriées pour des gars puisque la trame du titre est le plaisir d’être embrassée par un garçon
 «Aaahhh, boys Well, I talk about boys, now» (Aaahhh, les garçons Eh bien, je parle des garçons, maintenant Quel paquet de joie). Ils feront une autre reprise des mêmes Shirelles «Baby it’s you». «A Taste of Honey» la plupart des versions de ce titre très connu sont principalement instrumentaux (La plus connue étant celle de Herb Albert en 1965). Le titre sera repris. Pour les paroles, c’est plutôt fleur bleue : «I dream of your first kiss, and then, I feel upon my lips again, A taste of honey... tasting much sweeter than wine.» (Un goût de miel… plus doux que celui du vin. Je rêve de ton premier baiser et je sens encore mes lèvres sur les tiennes. Un goût de miel… plus doux que celui du vin) Plus kitsch… Y a pas mieux ! Je possède d’ailleurs un album intitulé «A Tast of Honey», un pressage Russe  de 1986 d’une  qualité frisant l’impertinence. 


Mais pour les autres titres, ils ont forgé la célébrité de ces quatre garçons qui n’étaient pas encore dans le vent. Le morceau titre «Please, Please Me» avec ses paroles à forte connotation sexuelle était un morceau de Roy Orbison où le tempo sera accéléré par George Martin. «Love Me Do», un thème simple «So please, love me do. Oh love me do» (S’il te plait aime moi. Oh aime- moi). Le mot Love sera répété 21 fois. Trois batteurs pour un seul morceau, Pete Best, Ringo Starr et Andy White un musicien de studio. McCartney parlera de cette chanson en ces termes : «C'est notre plus grand message philosophique. Parce que, pour être très simple et sincère, il faut tout d'abord être simple...» Tu m’étonne… plus simple, y a pas mieux !  «P.S I Love You» la face B du 45 tours du précédent morceau. Encore un titre où McCartney parlait d’une de sa petite amie du moment (Quel tombeur ce Paulo !). «Do you want to know a secret». Personnellement, je trouve le morceau débile, Lennon l’écrira, inspiré par le dessin animé «Blanche neige et les sept nains» de Walt Disney. Le secret en question est une déclaration d’amour à son épouse Cynthia Powell. Lennon enregistrera la maquette à la guitare dans ses toilettes (le bruit de la chasse d'eau étant parfaitement audible à la fin de la bande. Avec Lennon, rien d’étonnant !). 

L’album se termine par «Twist and Shout» des Isley Brothers que Lennon hurle plus qu’il ne chante. Leurs concerts de l’époque se termineront toujours par ce titre pour économiser la voix de John. La version la plus connue sera celle du 4 novembre 1963 au Prince of Wales Théâtre de Londres devant la famille royale pour le Royal Variety Show où Lennon lancera le titre à sa manière : «On the next number, would those in the cheaper seats clap your hands? All the rest of you, if you'll just rattle your jewelry!» (Pour notre prochain titre, est-ce que les gens assis aux places les moins chères peuvent taper des mains ? Quant aux autres, vous n'avez qu'à agiter vos bijoux !).


«Please, Please Me» un premier album qui donnera la note et la base d’une page du Rock’n’roll et les Beatles seront la pierre angulaire de ce modernisme. 
     

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