L’exceptionnelle discographie des Beatles devait avoir un début
et pourtant celle-ci ne comporte que 12 albums (Sans compter «Magical Mystery Tour» qui sortira en EP). J’ai pris
au hasard un album dans ma collection (Qui
en comporte une quarantaine) et je tombe sur le premier «Please, Please Me». Il y aurait pu avoir
plus mauvais choix !
«S’il-te-plaît fais moi plaisir» !!
A
l’époque, Presley commençait à grossir, Dylan commençait à percer et les Rolling Stone n’existaient pas. J’ai actuellement
entre les mains un disque des Beatles Parlophone
référence PCS 3042 de 1963 et je
ne dirais pas son prix ; «Please, Please Me». Ce fut, à l’époque, la première trace discographique
des scarabées, leurs balbutiements sur le vinyle. Je ne reviendrais pas sur
l’historique des musiciens et du passage par Hambourg. Des tonnes de livres et
des milliers de sites vous donneront tous les renseignements que vous cherchez.
Quand est sorti cet album, je n’avais pas une année d’existence et les Beatles
étaient le cadet de mes soucis. Pourtant c’est quelques années plus tard le
premier titre de la face A de l’album qui me donnera le virus de la Beatlemania
«I Saw Her
Standing There». (Qui au début
s’intitulait «Seventeen») Principalement
écrite et chantée par Paul,
un morceau qui dégage beaucoup d’énergie mais avec des paroles un peu nunuches. Une simple histoire d’amour entre Paul et une jeune fille de 17 ans. En fait il pensait à sa fiancée de l’époque : la sœur de Rory Storm
leader du groupe rival des Beatles Rory Storm and the
Hurricanes où jouait Ringo Starr auparavant.
Quand
on dit parler des Beatles, on pense tout de suite que tous leurs
titres sont archi-hyper connus ! Eh bien non, hormis chez les aficionados
des fab four, certains morceaux sont inconnus pour ceux qui ne connaissent les
scarabées que par «Sgt Pepper’s» ou «Abbey Road».
Il faut compter des titres comme «Misery», «Anna (Go to him)» (Qui est une reprise d’Arthur Alexander chanteur
de rhythm and blues, le morceau restera six mois en tête des ventes) ou
encore «Chains»,
une reprise du trio vocal The Cookies qui sera
chanté par George Harrison et où on entend pour
la première fois Lennon avec un harmonica.
Sinon
quelques reprises comme «Boys» des Shirelles,
chanté par Ringo, mais les paroles ont été
écrites pour un quatuor de filles et ne sont pas trop appropriées pour
des gars puisque la trame du titre est le plaisir d’être embrassée par un garçon
«Aaahhh, boys Well, I talk about boys, now» (Aaahhh, les garçons Eh
bien, je parle des garçons, maintenant Quel paquet de joie). Ils feront une autre reprise des mêmes Shirelles «Baby it’s you». «A Taste of Honey» la plupart des versions de ce
titre très connu sont principalement instrumentaux (La plus connue étant celle de Herb Albert en 1965). Le titre sera repris. Pour les paroles, c’est plutôt fleur
bleue : «I
dream of your first kiss, and then, I
feel upon my lips again, A
taste of honey... tasting much sweeter than wine.» (Un goût de miel… plus doux que celui du vin. Je rêve de
ton premier baiser et je sens encore mes lèvres sur les tiennes. Un goût de
miel… plus doux que celui du vin) Plus kitsch… Y a pas mieux ! Je
possède d’ailleurs un album intitulé «A Tast of Honey», un pressage Russe de 1986 d’une qualité frisant l’impertinence.
L’album se termine par «Twist and Shout» des Isley Brothers que Lennon hurle plus qu’il ne chante. Leurs concerts de l’époque se termineront toujours par ce titre pour économiser la voix de John. La version la plus connue sera celle du 4 novembre 1963 au Prince of Wales Théâtre de Londres devant la famille royale pour le Royal Variety Show où Lennon lancera le titre à sa manière : «On the next number, would those in the cheaper seats clap your hands? All the rest of you, if you'll just rattle your jewelry!» (Pour notre prochain titre, est-ce que les gens assis aux places les moins chères peuvent taper des mains ? Quant aux autres, vous n'avez qu'à agiter vos bijoux !).
«Please, Please Me» un premier album qui donnera la note et la
base d’une page du Rock’n’roll et les Beatles seront la pierre angulaire de ce modernisme.
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