mardi 16 octobre 2018

BUDDY HOLLY - THE DAY THE MUSIC DIED - par Pat Slade



Le Deblocnot parle de tous les genres de musique, il n’est ni sectaire, ni coincé, il veut faire plaisir à ses lecteurs et essaye, par la même occasion, d’en ramener d’autres. Donc abordons les années 50 avec le plus connu des binoclards qui aurait eu 82 ans cette année et qui est décédé il y aura soixante ans l’année prochaine.




Buddy Holly l’envol !





De son vrai nom Charles Hardin Holley, le gamin voit le jour au Texas en septembre 1936. Il est le quatrième enfant de la famille et ses parents le surnomment déjà «Buddy». Très tôt il fera l’apprentissage des instruments de musique et surtout les cordes, le violon et le piano à quatre ans, puis la mandoline et la guitare à sept sans réelle formation musicale. On le trouve pour la première fois sur une scène en 1941 en compagnie de ses frères Larry et Travis. Ce jour-là, ils gagneront un prix avec une reprise d’un vieux standard country de T.Texas Tyler «Down The River Of Memories». Ce ne sera que vers l’âge de onze ans qu’il étudiera le solfège et qu’il va approfondir la maîtrise du piano, mais Il ne fera qu’une année d’étude musicale, préférant poursuivre son apprentissage en autodidacte. Il rejoue d’oreille les morceaux entendus à la radio, ce qu’il fera plus tard à la guitare. A quinze ans, Buddy est capable de rejouer les grands classiques de country et de western et surtout ceux Hank Williams à la guitare.

En 1949, il forme un duo avec son ami de collège Bob Montgomery. Le duo nommé simplement «Buddy et Bob» va surtout jouer du bluegrass dans les assemblés scolaires et les émissions de radios locales. Ils vont faire une maquette de deux titres chez Buddy en 1953, c’est aussi l’époque où arrive Larry Welborn à la basse et Jerry Allison à la batterie. Le succès aidant, ils auront leur propre émission de radio où ils pourront bénéficier d’une demi-heure de concert tous les dimanches. Ils se produisent occasionnellement dans l’ouest du Texas avec Don Guess, un joueur de pedal steel. Ils enregistreront quelques titres pour la station de radio KDAV principalement écrits par Bob Montgomery, beaucoup de country, mais aussi la musique qui monte : le rockabilly. Elvis y était-il pour quelque chose ? Ce dernier croisera la route de Buddy Holly, lui et sa bande feront même sa première partie. Et c’est après une autre prestation avant Bill Haley and the Comets que Buddy est remarqué par l’agent Eddie Crandall qui lui fera signer un contrat chez Decca. Montgomery et Welborn seront remplacés par Sonny Curtis (Guitare) et Don Guess (Contrebasse) ils accompagneront le chanteur sous le nom de Three Tunes. Ils enregistreront une première version de «That’ll Be the Day».

Buddy Holly & the Crickets
Le groupe sera encore remanié avec le bassiste Joe Mauldin et le guitariste Niki Sullivan, ils vont réenregistrer «That’ll Be the Day» qui sera publié en 1957 sous leur nouveau nom de Buddy Holly & the Crickets. Ils avaient envisagé de s’appeler The Beetles. Le chanteur derrière ses épaisses lunettes passe pour un intello du rock, mais ses mélodies et son jeu de guitare en feront une icône dans l’éclosion du rock. Ils vont jouer à New York au fameux Apollo Theater de Harlem où les organisateurs comme le public s’attendaient à voir débarquer un chanteur noir. En janvier 1958 sort «Peggy Sue», initialement intitulé «Cindy Lou» le morceau sera rebaptisé à la demande du batteur Jerry Allison pour en faire une dédicace à sa fiancée. Ce sera aussi l’année des tournées du Royaume-Uni au États-Unis jusqu’en Australie. Buddy va aussi se marier dans le plus grand secret avec une portoricaine Maria Elena Santiago, le mariage mixte étant tabou, il ne fallait pas créer de scandale.

Le deux février 1959 après un concert dans l’Iowa Buddy Holly va louer un avion pour se rendre dans le Dakota du nord. Le petit Beechcraft emmène les autres artistes de la tournée, Richie ValensLa Bamba») et The Big BopperChantilly Lace»). Ils ne parcourent que huit milles (14 kilomètres environ) avant de s’écraser sous une tempête de neige tuant tout ses passagers. Le chanteur de country Waylon Jennings guitariste du groupe de la tournée venait d’échanger sa place avec Big Bopper.

Paul McCartney "Coming up"
Buddy Holly ! 22 ans, c’est trop jeune pour mourir surtout quand on a un talent qui n’aurait fait que se développer avec le temps. Buddy Holly a marqué les esprits des groupes et autres musiciens qui arriveront ensuite. Les Beatles choisiront leur nom en hommage au Crickets, le premier hit des Rolling Stones sera «Not Fade Away» un titre de Buddy, Elvis Costello à ses débuts n’avait-il pas une petite ressemblance avec le guitariste des Crickets ? Deux films et une pièce de théâtre ont contribués à sa mémoire. En 1976 Paul McCartney grand fan, rachètera les droits d’édition du catalogue de Buddy Holly et comme sir Paul n’est pas à une excentricité près, dans son clip «Coming up» en 1980, il apparaît grimé comme son idole.

L’existence de la comète Buddy Holly fut courte mais intense et elle ouvrira de multiples portes au rock’n’roll du futur. La légende est loin de s’éteindre.  



2 commentaires:

  1. Il a été aussi l'ambassadeur de la Fender Stratocaster

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  2. Keith Richards disait à propos de Buddy Holly, qu'à l'époque, c'était une bénédiction pour les gars un peu moches, car on pouvait s'identifier à lui, au contraire d'Elvis Presley, qui renvoyait une image plus sexuelle, plus difficile à faire sienne. Donc, pour de jeunes anglais maigrichons aux oreilles décollées, avoir comme modèle Buddy Holly, était plus simple à gérer !

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