Barclay James Harvest prend un coup
de jeunesse, le groupe qui aura bientôt vingt ans (à l’époque) va faire un
lifting musical qui sera gagnant.
Du Prog à la synthé pop
Pendant
toute sa carrière, Barclay James Harvest a toujours souffert
d’être considéré comme un sous Moody Blues («Poor man’s Moody
Blues»). Pourtant leur notoriété reste au zenith malgré quelques dérapages
discographiques. Après le fabuleux «A concert for a people in (Berlin)» en 1982, ils sortiront «Ring of Change» l’année
suivante, et par son écriture
musicale, on sent déjà que le vent du changement opère. Non pas que l’album soit mauvais, mais il y a un truc qui cloche. Il
n’aura pas le succès escompté. Pourtant BJH n’a pas à sa plaindre, il remplit toujours
les salles et se fait un point d’honneur à offrir un album par an à ses fans.
En 1984 sort «Victims of Circumstance» avec
une pochette décorée d’une tête de clown à la place de l’éternel papillon
symbole du groupe, le design de la pochette a été choisi avant le début de
l’enregistrement et elle a servi d’inspiration au titre «Victim of Circumstance». Selon
le responsable du fan club et du site web du groupe, la direction a chargé un
artiste de concevoir des pochettes d’album et il est revenu avec le design et
le titre. David Walker le co-manager du groupe
va suggérer à John Lees et à Les Halroyd d’écrire
une chanson avec ce titre.
Nous
sommes en plein milieu des années 80 et les vieux groupes commencent à
s’essouffler et BJH
va essayer de mettre un peu de nouveauté dans sa musique même s'ils avaient
déjà commencé avec leurs précédent opus. La nouveauté sera la présence d’un
chœur féminin.
«Victim of
Circumstance» sera un album qui parlera plus des problèmes de
société et du monde que les précédents. «Sideshow», le premier opus, aborde le sujet des
médias et sa préoccupation majeure à annoncer des mauvaises nouvelles ou des
critiques que BJH
lui même dû subir. Mais l’intelligence du groupe est de ne pas en faire une
diatribe personnelle. Ils vont aussi se faire plus politique comme dans «Rebel Woman»
où en premier lieu certain fan ont suggéré une critique de Margaret Tatcher, alors qu’en fait, le sujet abordait
la mère patrie Russe dans les jours précédant la glasnost, la perestroïka et l’effondrement
du système communiste.
Mais le Barclay James Harvest c’est surtout de très
belles compositions comme «For You’re Love». Ce n’est pas une chanson d’amour
au sens conventionnelle, mais en fait un message direct aux fans du groupe. «Light up the flame of love (Allumer la flamme de l'amour)»
n’est pas seulement un sens métaphorique, mais fait également référence à l’habitude
du public d’allumer des briquets.
«Watching You» Retour au
bon vieux rock prog made in BJH où certaines paroles de Lees sont peut être destinées aux fans «I could write you a song that would
make your heart fly (Je pourrais t'écrire une chanson qui ferait voler ton cœur)».
Atterrissage en douceur avec «I've Got A Feeling»
Une jolie ballade nostalgique à propos de la séparation d’un être cher ; pour
finir l’album.
Avec cet album, BJH fera une belle tournée avec
un light show digne de ce nom. Ayant vu le concert, je n’avais pas fait, à l’époque,
le parallèle entre le Barclay d’avant Berlin et celui d’après, même
si j’avais écouté «Victims of Circumstance» jusqu’à voir au travers
du vinyle. BJH
a changé, il s’est modernisé et est rentré dans une nouvelle ère mais «Victims…»
reste tout de même un album d’une qualité au dessus de la moyenne et possède
quelques joyaux mélodiques qui enrichissent la collection déjà bien fournie de BJH.
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