jeudi 23 août 2018

AUSTRALIAN ROCK- PART VI- DIED PRETTY

Déjà le 6eme épisode de cette saga australienne qui, je ne sais pas pour vous, mais pour moi a été un réel plaisir, me donnant occasion de me replonger dans ces disques que j'ai beaucoup écoutés dans les des années 80 et 90. Aujourd'hui c'est le tour de Died Pretty, un nom que nous avons déjà croisé  plusieurs fois lors de ce périple aux pays du dangereux Razorbak*.

Le groupe se forme à Sidney en 1983 autour du chanteur Ron Peno et du guitariste Brett Myers et perdurera prés de 20 ans, jusqu'en 2002, se reformant ensuite épisodiquement pour des événements. En 2017 ils ont ainsi tourné avec Radio Birdman, une réunion d'anciens combattants qui a dû envoyer du bois... Peno venait de quitter les Screaming Tribesmen, auparavant il avait fait partie d'un gang punk (the Hellcats), puis des 31st. Myers lui était en duo avec le claviériste Frank Brunetti, sur le modèle des New Yorkais de Suicide d'Alan Vega et Martin Rev. Ils proposent à Peno de les rejoindre comme chanteur et lors de leurs premières prestations à Brisbane se nomment Final Solution, avant que Peno ne trouve leur nom définitif. Ils recrutent alors le batteur Rob Younger qui aura traîné ses fûts dans tous les groupes du pays ou presque (New race, new christs, Lime spiders, Celibate rifles...), il a produit également des disques des 'excellents) havrais de City Kids dans les années 80. Manque un bassiste, ce sera Jonathan Lickliter. C'est la première mouture du combo, qui changera ensuite au grès des départs et  arrivées, notamment aux postes de bassiste et batteur. En 1988 ils intégreront le claviériste John Hoey, celui ci remplaçant Brunetti .

De 86 à 2000 ils vont sortir 8 albums "produisant certains des morceaux de rock les plus inspirés jamais entendus en Australie" selon le musicologue de là bas Ian MacFarlane.
Les ayant tous écouté (sauf un), je conseillerai volontiers "Doughboy Hollow" (91), "Sold" (1996), "Free dirt" (86), "Lost" (88) et "Every brilliant eye" (90) (ce dernier je l'aime bien, c'est par lui que j'ai découvert Died Pretty).
Leur musique déroule un large spectre allant de Bob Dylan au punk en passant par le psyché ou l'underground,  on décéléra ainsi des influences des Doors, Velvet Underground ou Television, et parfois des structures complexes et des morceaux qui s'étirent, flirtant avec le progressif.

L'album "Doughboy Hollow" est généralement considéré comme leur chef d'oeuvre, produit  par l’anglais Hug James (Echo & the Bunnymen), et de fait, c'est un album brillant, puissant, un peu sombre et mystérieux à l'image de son bel artwork, et avec quelques titres mémorables. Comme "D.C." dédié à un ami défunt, avec piano, violon (Amanda Brown), cello (Sarah Peet), "Battle of Stanmore" ou "stop myself". L'album cartonne en Australie, surprenant le petit label Festival Records qui n'a pas pressé assez de copies  qui se retrouvent toutes écoulées en 5 semaines, le groupe les quittera d'ailleurs ensuite pour une major, Sony.

Voila, j’espère avoir contribué à faire découvrir cet excellent groupe à quelques lecteurs, il est maintenant l'heure pour moi d'aller on the beach peaufiner mon bronzage en cet fin d'été...

ROCKIN-JL

(*sanglier géant qui terrorise le bush dans le film du même nom de Russell Mulcahy, 1984)


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