jeudi 7 juin 2018

WOODY MURDER MYSTERY "Lost in Beaucaire" (2018)

Cette fois je vous emmène en Auvergne, à Clermont-Ferrand, son club de rugby, ses pneus (Michelin), ses volcans endormis, et sa scène musicale dont sont issus les Woody Murder Mystery  dont il est question aujourd'hui, un jeune groupe né en 2012. Enfin quand je dis groupe c'est surtout le projet d'un musicien touche à tout Baptiste Rougery qui s'occupe un peu de tout, de l'écriture au mixage, et joue les parties de batterie, guitare, basse, claviers, percus, en plus de chanter , faire les photos de la pochette (prises lors d'un voyage en  Scandinavie), et sans doute aussi le café et le ménage..Ses acolytes sont Jeanne Monteix (chant et chœurs) et Grégoire Lafarge (chœurs). Biberonné entre autres aux Beatles et à Jacques Dutronc le jeune homme  fan de Woody Allen lui rend hommage à travers le patronyme du groupe qui fait référence au film Manhattan Murder Mystery.

Ce second album - aprés "Solar apocalypse"- sur le label du cru Freemount Records débute par un "Interlude" qui n'en est pas un mais  une sucrerie pop  psyché qui n'est pas sans évoquer les Beatles, les Byrds, Beach Boys ou plus prés de nous les californiens de Brian Jonestown Massacre, autre  influence majeure  du groupe; tout comme sur le   mélancolique "Near the dearest" avec ses claviers planants. "Jusqu'au matin" cosigné avec Jeanne verse dans le trip un peu orientalisant  et rappellera parfois  certains bidouillages des Stones ou des Beatles, un titre en français puisque les 2 langues se partagent les plages. "Lost in Beaucaire" s'écoute comme la BO instrumentale d'une ballade dans cette ville du Gard, c’est d'ailleurs la cas puisque c'est comme ça que  le morceau a été composé par Baptiste, grand admirateur de Ennio Morricone ; c’est très beau et profond, presque mystique...

Retour au british avec "Red Garden" et au psyché sixties (je pense à des trucs obscurs mais connus des amateurs comme Gandalf ou Savage Resurrection); tandis que "Navigation", court instrumental, est encore une ode au voyage. "Roses" sera sans doute ma plage favorite, avec encore un coté hippie, avec l'insouciance du Flower Power, comme si le Jefferson Airplane ou le Grateful Dead étaient nés à Clermont et non à Frisco...

"La première fois" aurait sans doute fait un tabac à l'heure des slows dans les boums des années 80, tiens c’est vrai ça existe plus les slows, dommage c'était quand même autre chose que de s'envoyer des textos et se rencontrer sur internet, ainsi je me rappelle comment j'avais emballé  une Sandrine sur "Still in love with you" (Thin Lizzy), c'était pas la plus belle du lycée mais bon c'était chaud et charnel (même si ça n'a pas été plus loin..) et c'était la première , j'avais peur de lui marcher sur les pieds et je sentais les ricanements de mes potes derrière mon dos et ...
- Rockin (le rédac'chef) 
- oui?
- dois je te rappeler que tu n'es pas là pour nous raconter ta vie mais chroniquer les WMM ?
- Ouai ouai, on y revient...et j'y repense c'était pas Sandrine mais Nathalie..
Trips cosmiques avec "Surface lactée" portée par la belle voix (lactée?) de Jeanne et "When will you sleep?" avant "White guy", une trés belle  ballade folky/ psyché  avant de se quitter avec "Jeannie", instru où l'orgue est mis en avant.

Un album vraiment étonnant où son auteur a su créer un climat envoûtant plein de belles mélodies, et de parties instrumentales et qui affiche une belle maîtrise, pas sur qu'avec un tel talent il reste longtemps "Lost in Clermont"...

ROCKIN-JL




1 commentaire:

  1. On s'y croirait. Back in the 60's. Cela m'évoque également le Pink Floyd de Syd Barrett.
    C'est bien qu'il y ait des continuateurs dans ce style.

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