jeudi 14 juin 2018

PAUL MACMANNUS "BEE BOO (GIE) (2018)


Il ne m'en voudra pas de le révéler ici, mais notre ami Paul Mayan, est un véritable obsédé... en tout bien tout honneur puisque dans son cas c'est au boogie qu'il est addict.
On a essayé toutes les thérapies, tous les spécialistes se sont penchés à son chevet, mais rien n'y a fait, le cas est  incurable et nous ne nous en plaindrons pas s'il continue à nous pondre d'aussi bons albums que celui là. Le seul problème c'est que je crois bien que c’est contagieux et ça se transmet par simple écoute, les premiers symptômes en sont une irrésistible envie de taper du pied par terre ainsi que de hocher la tète d'avant en arrière.

Nous avons déjà croisé le bluesman varois dans ces colonnes il y a un an à l'occasion de son premier album avec ce trio baptisé Paul MacMannus and the old timers, soit Paul lui même (basse, chant, compositions), Hervé "Vroom Vroom" Letrillard  (drums) et Luc "the Kid" Laverne (guitares) trio auquel il faut ajouter Christophe Poulignier (enregistrement).
Ce surnom de Paul MacMannus lui a été donné par un ami musicien et fait référence à Sir Paul MacCartney, une référence pour notre ami, lui qui a été élevé sans OGM mais aux Beatles, mais aussi aux Stones, Who, aux maitres du boogie de Canned Heat et  ZZ Top ou  encore à l'exentrique bluesman funky Johnny "Guitar" Watson. 
Ce nouvel album c'est du fait maison mis en boite en 2 jours et livré avec un artwork au design  de boutanche de Bourbon de contrebande, avec la mention  "l'abus de boogie est recommandé pour la santé, à consommer sans modération- alc100% Boogie". pas de tromperie sur la marchandise avec pas moins de 5 titres sur 11 comportant le mot "Boogie" !
Pour commencer ces joyeux lurons nous proposent de faire un tour dans leur cabane à boogie ou quelque chose comme ça ("my boogie shack") non sans arrières pensées ("If you feel love If you want some sex I'll welcome you to my boogie shack") , torride comme un soleil mexicain brûlant les cuisses d'une  fille de joie de Tijuana . Guitare en avant, grosse rythmique, riffs tranchants  et voix burinée sont  toujours de rigueur avec ces Old Timers  . Dans la même veine "in boogie we trust", une vraie profession de foi ("we are hard boogie band..in boogie we trust")  qui détourne joliment la  fameuse devise du pays des Donald (le fou et le canard)  ("in god we trust") .
un hommage à ...Cactus?
Un blues mid tempo pour reprendre son souffle "any reason?"  avant de se remettre à ce bon vieux  boogie avec  un "If you fel boogie" endiablé. Un tour à New York now avec "New York City is a good place to be" , un pièce bien heavy blues rock à la Leslie West for example.
Encore un blues rock, qui ne fera pas un tabac à l'église St Nicolas du Chardonnet , puisqu'il a le mérite de poser cette question iconoclaste :What did God do this morning?" ( la moitié du monde crève de faim, qu'a fait Dieu ce tain? Rien....) Avec "The road to boogie" on aborde un autre style de blues, à la Elmore James, slide de sortie. Blues toujours  sur "What kind of girl are you"; et  un petit boogie, ça faisait longtemps "Boogie wiyh you" , plein de guitares et un joli climat sur "Don't waste your time" et  on se quitte avec "I know someday" encore un Chicago blues énergique qui me fait penser qu"au petit jeu des influences je rajouterai bien Hound Dog Taylor.

On me dira que tout ça n'est pas révolutionnaire, mais ce n'est pas le but recherché, en tous cas c'est bien fait et joué, avec conviction par des gars qui ont décidé de s'éclater à jouer la musique qu’ils aiment  et ça c'est respectable,  de plus leur bonne humeur est   contagieuse alors ne boudons pas notre plaisir.

ROCKIN-JL


des dates, des extraits, commander? un tour sur  leur site : .paulmacmannus-oldtimers.com




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