Les voix du seigneur sont impénétrables
dit-on. Celles des anglais de SUPERTRAMP le sont tout autant, tant il est avéré que de la part de chacun des 5
membres du groupe, aucun d’entre eux ne s’est jamais (ou très rarement)
attardés devant un micro ou dans la presse. Même celle dite spécialisée. Voilà
qui est d’autant plus étonnant quand on sait à quel niveau de succès et de
popularité se situe un tel groupe aujourd’hui encore. Tenez, hormis le nom
de Roger Hodgson, qui connait celui des autres musiciens du groupe ? Les plus avertis vous
citeront Rick Davies et sans doute également celui du jovial saxophoniste John Helliwell. Bref, même fort d’une popularité comme
la sienne (et jamais démenti à ce jour), SUPERTRAMP reste une énigme pour un groupe d’une telle notoriété. Tout juste
aurons-nous découvert qu’après le colossal succès de Breakfast in
America, et ses plus de 3 Millions d’albums vendus rien que sur notre
sol, l’amitié entre Rick et Roger avait alors
copieusement et irrémédiablement pris du plomb dans l’aile. Mais pour l’heure,
en cette fin d’année de 1979, SUPERTAMP fait salle comble partout où il passe. En France, une fois n’est pas
coutume, son triomphe est tel que Breakfast in America demeure,
aujourd’hui encore, la troisième plus grosse vente de tous les temps de notre
cher pays (tous styles confondus). Dans ces conditions, graver pour l’éternité
un enregistrement en public prenait tout son sens. Et puis quelle plus belle
façon de le faire ici, à Paris, ville lumière. Première terre d’accueil des
supers clochards finalement.
C’est ainsi que fut enregistré, puis
publié, le premier testament Live officiel de SUPERTRAMP sous la simple appellation que
celle de Paris.
Captée au Pavillon de Paris la pochette
représentait, non pas comme ici la Tour Eiffel, mais bien l’Arc de Triomphe. Soulignons également que le concert ne fut jamais restitué dans son
intégralité. Ce qui fait en l’occurrence l’objet de cette réédition et de ma
chronique à retardement.
Putain 30 ans !
Quand je vous disais que ce groupe était
l’une des plus grandes énigmes du Music Business…
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Alors que plus personne n’y croyait (ni
même ne le savait), ce concert fut bel et bien enregistré dans son intégralité.
Pire ! Il en existait même le témoignage en image. Comment les musiciens,
le manager, la maison de disque ou qui sais-je encore ont-ils pu laisser à
l’abandon un tel trésor pour les fans ? C’est totalement INCOMPRÉHENSIBLE !
Mais cessons de chercher à comprendre
les raisons de tout cela et parlons une bonne fois pour toute du contenu de
cette réédition copieusement garnie, pour ne pas dire complète.
Mais avant ça, mettons tout de suite de
côté la polémique qui consiste à dire à chaque fois ce que tout le monde sait
depuis longtemps, à savoir que rien ne ressemble plus à un album de SUPERTRAMP qu’un concert de SUPERTRAMP. Ceux qui feront donc le choix de cette acquisition inespérée sauront donc
pourquoi et ce qui les attend. Les 5 musiciens ne s’écartant quasiment jamais
de leur partition initiale. Du côté de la communication avec son auditoire, là
on frôle carrément l’autisme. Heureusement, pour pallier à ce statisme ambiant,
John
Helliwell, en bon
Monsieur loyal qu’il est, salut et annonce à l’occasion le titre qui va
suivre avec un humour tout britannique. Même quand il parle dans un Français presque parfait. Quelques maigres
artifices scéniques et quelques images en fond d’écran voici grosso modo pour
le menu.
Si le concert en image possède un son
des plus corrects puisque restitué grâce aux moyens d’aujourd’hui, l’image
demeure elle assez fade. Epoque oblige (30 ans !!!). Les moyens techniques
n’étant certainement pas ceux d’aujourd’hui non plus, il est dommage de ne pas
pouvoir apprécier le jeu très « jazzy » du batteur Bob Siebenberg. Dougie
Thompson (basse) n’étant lui non plus guère plus
mis à l’honneur. Grand absent de ces images également : Le public.
Dans ces conditions, on peut alors se
demander ce qui pourrait motiver le potentiel acheteur à envisager de se procurer
un produit tel que celui-ci. Mais moi je vais vous le dire… Pourquoi.
Outre sa belle présentation en édition
Digipack, ce Live in Paris ’79 est surtout indispensable pour tout fan qui se respecte puisqu’il
contient (comme précisé dans mon introduction) l’intégralité du concert. « Goodbye Stranger », « Child of Vision », « Even in
Quietest of Moments », « Downstream », « Give a
Little Bit », « Another Man’s Woman » figurent enfin au menu de ce Live vieux de plus de 30
ans. 22 morceaux contre 16 auparavant,
vous ne pourrez donc plus vous plaindre d’un concert au rabais dorénavant.
Comme toujours dans un tel produit, un
livret explicatif nous narre (en anglais forcément) tout ce qu’il convient
d’apprendre sur cette période déjà si lointaine d’un des groupes les plus doués
en matière de musiques élégantes et de textes chiadés.
Amour d’un
jour… Amour toujours
En définitif certaines choses n’ont nul
besoin d’être expliquées, partagées ou comprises. Car tout n’est finalement lié
qu’à ces histoires d’amour qui nous rattache à certains de nos plus beaux
souvenirs musicaux. SUPERTRAMP, tout comme Status Quo, Scorpions, Marillion ou Yes font parties de ces groupes qui m’ont ainsi apportés mes
premières émotions fortes en matière de musique. Dans ces conditions, comment
continuer à faire comme si de rien n’était en me privant d’un produit comme
celui-ci. C’est tout bonnement inconcevable !
Vous l’aurez compris, cette définitive
et ultra complète édition de 2011 est avant tout réservée aux vrais amoureux du
groupe et/ou à tous les collectionneurs de cette formation unique en son
genre.
Albums
d'origine : Crime of the Century - Crisis ? What Crisis ? - Even In Quiestest Moments… - Breakfast
in America
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Titre inédit
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Vidéo 1 : « Breakfast in America » Vidéo 1 : « Rudy » &
Quel imbécile je suis ! Je n'ai jamais osé l'acheter !!! Cette erreur sera corrigé dans un bref délais ! Moi qui ai vu deux fois Supertramps à Bercy, j'avais réussis à dégoter un pirate enregistré à Lyon en 1986...je sais, les pirates ont une qualité sonore médiocre, mais c'était la tournée " Brother Where You Bound" qui était magnifique ! Donc, je vais casser ma tirelire pour avoir cette perle des supers clodos !
RépondreSupprimerTu le trouveras assez aisément en neuf pour une petite vingtaine d'euros (port compris) Pat.
RépondreSupprimerÉtonnant que toi et moi ayons ainsi tardé a acquérir un produit tel que celui là. En grands fans que nous sommes ! Et surtout au prix ou il est en plus proposé.
Ont peut se consoler en disant qu'avec le temps, nous l'avons payé mois cher !
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