Hommage à Malcom Young
“Too Young to Die”
L’annonce aura été perçue comme un coup de
tonnerre : Samedi 18 Novembre, Malcom Young s’en est ainsi allé rejoindre son grand frère George Young (lui
aussi parti quelque jours plus tôt – le 23 Octobre), sans prévenir, et à
seulement 64 ans. “Trop jeune pour mourir” vous dis-je !
Décidemment, et depuis quelques temps
maintenant, on peut dire que dans les rangs d’AC/DC l’électricité n’alimente
plus en courant continu le groupe aussi régulièrement qu’auparavant. Entre
l’éviction du légendaire batteur Phil Rudd, juste avant d’entamer leur
dernière tournée pour cause de graves problèmes avec la justice, et puis, plus
tard dans la tournée, le départ contraint et forcé de Brian Johnson pour
cause de surdité avancée lui interdisant formellement de continuer à se
produire sur scène, voilà qui avait déjà sérieusement ébranlé (écorné)
l’édifice du monstre AC/DC. A peine cette tournée achevée, se fut au
tour du bassiste Cliff Williams d’annoncer qu’il prenait officiellement
et définitivement sa retraite.
En l’état, que reste-t-il alors de la
bande à Angus Young ? Angus Young lui-même c’est vrai ! Mais si
il reste bien évidemment l’élément le plus représentatif et emblématique du
groupe, avouez que dans ces conditions, a la question “AC/DC a –t-il
encore un avenir ?”, nous sommes légitimement en droit d’en douter.
Back in Black
Le fait est qu’au-delà de ces mauvais
coups à répétition, la première secousse ressentie au sein de la formation
était initialement survenue en pleine tournée du Black Ice Tour. Malcom Young, justement, avait été tenu de céder
définitivement sa place de guitariste rythmique pour des troubles
comportementaux qui commençaient à l’inquiéter au plus haut point. Lui-même et
son entourage proche surtout. Le diagnostic, rapide, fut alors sans appel, Malcom était déjà atteint de démence. Ne me
demandez pas de quoi il en retourne exactement, je n’en sais rien. Toujours
est-il que cette maladie empêcherait à tout jamais l’emblématique guitariste
rythmique du groupe d’être ce qu’il aura toujours et avant tout été : Le
cœur de la machine AC/DC. A ceux qui en douteraient, demandez donc
aux détenteurs du dernier album en date du groupe ce qu’ils en pensent
objectivement. La plus part d’entre eux s’accorderont a vous dire que Rock or Bust est un album sans âme et sans grands
éclats. L’album de trop auront même dit certains. Peut-être est-ce là la seule
vertu du disque d’ailleurs : Celle de mesurer à quel point un disque de AC/DC
écrit pour la première fois sans la moindre implication de Malcom se sera avéré révélateur de son
importance au sein de l’institution. Quant à sa rigueur rythmique, elle au
moins fut acquise par tous depuis le premier jour.
Une oreillette ? Un clic ? Pourquoi
s’encombrer de ce genre d’accessoires ? Chez les Young on se campe juste
sur ses deux jambes et on frappe du talon avec ardeur tout du long en regardant
droit devant. Imaginer Malcom Young arpenter la scène, ne serait-ce que pour se dégourdir un peu les jambes ?
N’y pensez même pas. D’ailleurs cela ne s'est jamais vu (voyez la vidéo). A la
gauche du batteur il y avait Cliff Williams ; à sa droite, Malcom Young. Les deux piliers de l’édifice en quelque
sorte. Imperturbable, inébranlable le bonhomme je vous dis !
Tout comme l’était son attitude sur scène,
Malcom Young c’est donc éteint discrètement. A l’image de ce qu’il aura toujours
représenté pour nombre d’entre nous : à savoir la simplicité absolue au service
de ce Rock primaire si contagieux. Il n’y a qu’à voir qui assiste aux concerts d’AC/DC
aujourd’hui encore… Ce groupe possède tout simplement le public le
plus intergénérationnel qui puisse exister. Alors 200 millions d’albums vendu
d’accord (pour ceux qui aiment les chiffres) ! Mais je pense sincèrement que la
plus grande satisfaction que Malcom Young ait eu au cours de sa vie de musicien, c’est de voir à quel point ce qu’il
aura écrit avec Angus et Bon demeure puissant et inégalable.
Décennie après décennie.
Ainsi, et au même titre que la Rickenbaker
de Lemmy, la Gretsh de Malcom Young ne jouera jamais plus. Fort heureusement, comme à chaque fois qu’un
musicien nous quitte, il nous reste ses disques, des films, nos souvenirs et
une foultitude d’images et de témoignages qui attesteront pour l’éternité du
respect que tous les amoureux de “vrai Rock” continueront de porter à cette
homme si discret et effacé (a la ville comme à la scène) pour toujours.
Voyez le nombre sans cesse croissant
d’hommages que la grande confrérie du Rock lui rend chaque jour rien que sur le
net depuis sa disparition…
En vérité je vous le dis : L’était pas si
p’tit que ça le gars Malcom !
Pour l'avoir vu au stade France en 2001, il est vrai que le déplacement sur scène était succinct, de sa place au micro et du micro à sa place et idem pour Cliff Williams. Sa Gretsh complètement pourrave ou il manquait deux micros et les potentiomètres qui étaient déconnectés, tu pouvais te demander comment elle pouvaient marcher ! Pourtant il avait aussi une Gretsch Double Fireaway Jet Firebird mais que je l'ai jamais vu avec (ou peut être en vidéo, a revérifier !). Enfin Bref ! Je pense que le Hells Bells d'AC/DC à sonné!
RépondreSupprimerBel hommage!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la scène dans Let There Be Rock le film où Malcolm enfile sa tenue de concert: il change de tee shirt et pis c'est tout. Simple, sobre, rapide et efficace: ce mec me manque beaucoup.
Lemmy, Rick Parfitt, Malcom Young, Mike Porcaro, Chris Squire. Mes héros s'en vont et ce n'est pas fini j'en n'ai bien peur. Laissez-moi encore pour quelques temps Alice, Tony et d'autres de mes z'idoles de jeunesse. Pour les années a venir. Please !
RépondreSupprimerMerci de votre passage a tous les deux... And Let's there Be Rock !