Cette année, on fête les cinquante ans de "Sgt Pepper's", c'est pour ça que
je vais parler... de l'album blanc. Encore un album mythique qui a traversé
les temps sans prendre une ride. Numérotés, monochrome, la fin du
psychédélisme pour du rock emprunt de mysticisme...et d'un peu de tout !
Le Double Blanc un Album mystique Haut en Couleur
Nous sommes en plein Flower Power, en août 1967,
les Beatles sortent de
l’enregistrement de «Sgt Pepper’s
Lonely Hearts Club Band», les Fab Four sont en pleine crise mystique et partent faire un séminaire
d’initiation à la méditation transcendantale avec le Maharishi
Mahesh Yogi
à Bangor au Pays de Galles, mais la session tourne court quand ils
apprennent La mort de leur manager
Brian Epstein après une overdose de
barbituriques. Après le demi échec de «Magical Mystery Tour», ils décident de créer leur propre label «Apple» avec pour logo une pomme provenant d’une toile du peintre Belge
René Magritte acquise par
Paul McCartney.
Le Maharishi les invite dans son pays pour une $e$$ion plus approfondie en
février de l’année suivante. Ils partent avec armes et bagages, épouses et
amis à Rishikesh, dans le nord de l’Inde, rejoindre le
Maharishi Mahesh Yogi pour approfondir leur
expérience de la méditation transcendantale. Mais avant d’entamer leur
périple, ils vont enregistrer 4 titres pour ne pas laisser leurs fans
orphelins durant leur absence. L’un des titres écrit par
Paul : «Lady Madonna» sera n°1 en Grande Bretagne.
A la mi février, John et
Cynthia,
George et
Patty arrivent en premier et seront suivis
4 jours plus tard par Paul et
Jane,
Ringo et
Maureen. Déjà sur place, on pouvait trouver
Mike Love chanteur des
Beach Boys,
Donovan,
Mia Farrow et sa sœur
Prudence. 4 jours après son arrivée,
Ringo attrape la variole.
John
fréquente déjà Yoko en secret, il pense
l’inviter mais renonce vite à cette idée.
Yoko lui enverra une carte postale tous les
jours que John ira chercher en secret tôt
le matin. Le groupe mettra beaucoup de temps à comprendre pourquoi le
Maharishi est toujours accompagné d’un comptable. Créativement très
stimulés par leur escapade Indienne,
Les
Beatles écrivent et composent
beaucoup, entre 30 et 48 morceaux vont sortir de leur imagination en 7
semaines, mais pas ensemble, chacun de leur coté. 30 de ces morceaux vont
composer une partie de l’album blanc.
John
et Cynthia font «méditation» à
part. Lennon médite seul dans une chambre
en pensant sûrement à une asiatique resté sur le nouveau continent, il
composera «Dear
Prudence» un morceau pour la sœur de
Mia Farrow qui reste cloîtrée dans sa
chambre trois semaines à méditer, tentant de rejoindre Dieu avant les
autres. «Dear Prudence, won't you come out to play, Dear Prudence, greet the
brand new day, The sun is up, the sky is blue, It's beautiful and so
are you, Dear Prudence won't you come out and play» (Chère Prudence, ne veux-tu pas venir jouer dehors ? Le soleil est
haut, le ciel est bleu, c'est merveilleux, tout comme toi, chère
Prudence ne veux-tu pas venir jouer dehors ?). A l’enregistrement, c’était Paul McCartney
qui était à la batterie, Ringo
ayant déserté le groupe pour cause de disputes incessantes. Il a également
manqué celui de «Back in the
U.S.S.R». Prudence Farrow
n’aura connaissance du morceau composé pour elle qu’à la sortie de
l’album.
Lennon
souffre d’insomnie, trouve les repas immangeables à l’inverse de Pattie Boyd, la compagne de Georges. Ringo
aussi n’apprécie pas la nourriture, mais ce dernier avait emporté avec lui
une pleine valise de Bean Heinz (Boite de conserve de haricots à la tomate). Ringo
et Maureen
seront les premiers à partir au bout de 15 jours. Entre lui qui ne
supporte pas la nourriture épicée (Probablement à cause de la péritonite qu’il a eue enfant) et elle qui n’aimait pas les mouches, un jour elle est restée enfermée
dans sa chambre parce qu’il y avait une mouche sur sa porte. Les seconds
seront Paul
et Jane
après un mois, cette dernière ayant des obligations théâtrales à
Londres.
Mia Farrow et le Maharishi |
Avec la multitude de chansons composée en Inde, il n’y aura que
l’embarras du choix pour remplir ce double album qui aurait du avoir
pour titre «A Doll’s House» («Une maison de poupée»
en référence à la pièce du norvégien
Henrik Ibsen). 30 titres seront pris, les autres apparaîtront dans les albums solo
de chacun comme «Child of Nature» de John
qui plus tard une fois retravaillée deviendra «Jealous Guy» sur l’album «Imagine» en 1971.
Un album sous tension
Lennon
ne sera pas en reste avec des titres plus doux comme «Julia» en hommage à sa mère, «I’m So Tired» et «Happiness Is A Warm Gun». Il fera aussi dans l’humour et la dérision et son «The Continuing Story of Bungalo Bill» ou les femmes des Beatles
seront conviées dans le studio pour participer aux chœurs, un des derniers
vers est chanté par Yoko Ono.
Le groupe s’installe au studio d’Abbey Road entre mai et octobre
1968 et les premières mésententes et les premières pressions
commencent à se faire sentir dues à la présence constante de Yoko Ono. Des le début, John
demande à refaire des dizaines de fois «Révolution», McCartney
fera de même avec «Ob-La-Di, Ob-La-Da». Un ras le bol s’installe et l’ingénieur du son Geof Emerick
claquera la porte en plein milieu des sessions, laissant seul Georges
Martin, qui lui aussi, profitera d’un mois de vacance planifié de longue date
pour laisser les manettes à son assistant Chris Thomas
quand ce ne sera pas aux Beatles
eux-mêmes.
Chaque membre du groupe y va de son ou de ses compositions, jusqu’à Ringo Starr
qui pour la première fois va imposer une de ses compositions «Don’t pass me by» et sera chanteur soliste sur «Good Night».
McCartney
comme à son habitude touchera à tous les genres, que ce soit la ballade
avec «Blackbird» ou «Mother Nature’s Son», le rock et «Back in the U.S.S.R» et le très rock avec «Helter Skelter».
Georges Harrison
placera quatre titres comme «Piggies» et «Savoy Truffle», mais son plus gros hit sera «While My Guitar Gently Weeps» ou il invitera son meilleur pote Eric Clapton
pour les sessions. Mal lui en a pris quand on sait que ce dernier lui
piquera sa femme quelques années plus tard.
Mais je reviens à cette bouillie sonore et indigeste qu’est «Révolution 9». Un collage de plus de huit minutes de bruit et de son divers.
Considéré comme de la musique expérimentale par certain, concrète par
d’autres, crée par Lennon
et Yoko
(Qui était une artiste avant-gardiste avant de connaître John). Un titre qui n’aurait jamais du voir le jour sur un pareil album, huit
minutes de gâché, deux autres morceaux auraient pu voir le jour à la
place de cette monstruosité.
Maintenant, la question cruciale et que tout le monde se pose :
Pourquoi l’album blanc est-il blanc ? Il existe plusieurs hypothèse, Lennon
voulait quelque chose d’osée concernant lui et Yoko, il aurait rajouté : «Ça sera ça ou rien» et ce fut…
rien ! (Il se rattrapera plus tard avec l’album «Two Virgins»). Enfin de compte ce fut Richard Hamilton
considéré comme l’inventeur du Pop Art, qui proposa que la pochette soit
blanche et de faire une affiche avec un collage des photos des Beatles
et les paroles des chansons qui serait insérée à l’intérieur avec en plus
quatre portraits des Beatles
sur papier glacé qui se sont à l’époque retrouvées, chez certains,
épinglés aux murs de leurs chambres.
En résumé, l’album blanc est un gros fourre-tout musical ou on trouve un
panel de choix divers, du génial, du moyen et du très moyen (Pour ne pas dire du nul «Ob-La-Di,Ob-La-Da»). Mais comme tout les chefs d’œuvres, impossible de faire l’impasse sur
l’album, tu commences l’écoute, tu vas jusqu’au bout.
sacré album! tu seras surpris mais Obladi Oblada est un de mes titres préférés de l'album et un de mes titres favoris tout court des scarabées...sinon comme tu le dis il y a à boire et à manger là dedans, peut être un album simple aurait il suffit...
RépondreSupprimerL'histoire de Desmond et Molly qui chante le soir dans un groupe "Obladi Oblada ainsi va la vie
RépondreSupprimerLala comment la vie va Obladi Oblada ainsi va la vie Lala comment la vie va" Ben je suis désolé de te dire sa, mais plus débile...tu meurs !
pour moi c'est justement cette simplicité qui la rend imparable; j'adore la musique tres british avec une pointe de Caraibes (certains le citent comme la premiere ebauche de reggae blanc), enfin l'origine de l'expression qui signifie "la vie continue" en yorumba, phrase que citait tout le temps leur copain, le joueur de congas nigérian Jimmy Scott, tout cela rend vraiment ce titre intéressant. mais c'est ça aussi un tel album, y'a de tout pour tous les gouts! indispensable!
SupprimerEvidemment si on devait traduire toute les paroles des chansons des Beatles (Une tache auquel je mettais attelé à une époque), il y a des titres ou le contenus est complètements incompréhensible comme "I am a Walrus", mais à l'époque, les cigarettes qu'ils fumaient avait une odeur bizarroïde. J'ai découvert les Beatles avec "I saw her standing there" et depuis je n'ai jamais arrêté de collectionner leurs vinyles(15 albums officiel, j'en possède 39 d'un peut partout sur la planète).
SupprimerSuper .......Bien raconter , j'apprend à chaque fois /////
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