jeudi 31 août 2017

JOHN LENNON - LIVE IN NEW YORK CITY - par Pat Slade




Un concert qui fête ses 45 ans cette année, le deuxième album live de John Lennon et l'une de ses dernières performances live.




Un soir au Madison Square Garden





Yoko -  John - Jerry Rubin
En septembre 1971, John Lennon et Yoko Ono ont déménagé à Greenwich Village à New York et se sont retrouvés dans l’épicentre de l’activisme politique. Ils vont fréquenter Abbie Hoffman et Jerry Rubin (Lire son livre «Do It») activistes connus et fondateurs du Youth International Party (Le mouvement yippies). Le couple Lennon-Ono commencera à faire des apparitions publiques pour protester contre la guerre du Vietnam et l’emprisonnement d’Angela Davis. Avec son influence sur la jeunesse et sa capacité à humilier Richard Nixon, le F.B.I va commencer à se documenter sur ces mouvements et essayer de trouver un ou des motifs pour pouvoir expulser John Lennon du territoire américain. Et c’est dans cette atmosphère plutôt chargé qu’il va enregistrer «Some time in New York city». 

Peu de temps après la sortie de l’album, il est contacté par un de ses amis, Geraldo Rivera, un animateur de télévision américain qui lui demandera de diriger deux concerts de charité au bénéfice du Willowbrook home, un établissement pour les enfants handicapés. L’événement s’appellera «One to one». Lennon n’était pas le seul sur l’affiche, on pouvait aussi trouver Stevie Wonder, Roberta Flack et Sha Na Na (Le Bonheur des Dames américain qui jouera à Woodstock), mais les prestations des trois derniers n’apparaitront pas sur la vidéo du concert, ne restera que celle de John Lennon et son groupe Elephant’s Memory où l’on pouvait trouver le batteur Jim Keltner (La liste de ses collaborations étant tellement longue, reportez vous à Wikipédia).

Il y aura deux concerts dans la même journée du 30/08/1972, un l’après midi et l’autre le soir. Avec un prix des billets variant de 5 $ à 10 $, les ventes ont permis de recueillir plus de 1,5 million de dollars. John Lennon lui-même a acheté des billets de 60.000 dollar qu’il remettra aux bénévoles de la collecte de fond.

Au premier concert, Lennon peu habitué aux performances live, présentera un jeu haché manquant totalement d’énergie, il le reconnaîtra lui-même et dira à la foule : «Bienvenue à la répétition». Le concert, à la différence de l’album, commencera par «Power to the People» que Lennon présentera avec son humour bien à lui : «Voici une autre de ces chansons d’un des albums que j’ai fait depuis que j’ai quitté The Rolling Stones». Mais pour faire un concert, il faut un groupe et l’Elephant’s Memory qui avait déjà participé à l’enregistrement de «Some time in New York City»  et soutenu Lennon dans son combat contre Nixon et les autres administrations qui cherchaient des motifs pour le faire expulser.

Le concert en lui-même sera une compilation de ses titres (Comme tous les concerts me direz-vous !), de «Instant Karma !» à «It’s so hard» en passant par un beau «Mother» ou John déclarera que «La chanson ne concerne pas ses propres parents mais environ 99 % des parents vivants ou à moitié morts». Beaucoup de titres viennent de «Some time in the New York City» dont deux «Sisters, O Sister» et «Born in a Prison» chantés par Yoko Ono avec sa voix de crécelle à la limite de la justesse.
Il y a des fois où l'on se demande ce que la japonaise fout sur cette scène, au moment de «Imagine» elle est assise à coté de John et tous les deux jouent sur un clavier, mais en regardant de plus près, il n’y a pas besoin d’être musicien pour voir que Yoko ne fait que du playback (Bon ! Je n’ai jamais aimé cette nana ! Comme ça c’est dit ! ). Un petit passage par les Beatles avec ce qui reste la seul version live de «Come Together» (Sans parler de celle de Tina Turner).

Le final sera grandiose quand le couple sera rejoint sur scène par l’ensemble des autres stars ainsi que par les organisateurs du concert pour un «Happy Xmas (War is Over)» avec la voix reconnaissable de Stevie Wonder qui sortira de la mêlée. Une version que l’on retrouvera sur sa première compilation «Shaved Fish».

Pour finir, John Lennon dira de sa performance : «Le concert de Madison Square Gardens était la meilleure musique que j'avais jouée depuis la Cavern ou même Hambourg... C'était juste le même sentiment lorsque les Beatles l'avaient vraiment réussi.»    



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