mardi 2 mai 2017

MIKE LÉCUYER "5" (2017)

Il ne s'est pas trop creusé les méninges notre ami Mike Lécuyer  pour trouver le titre de son cinquième album: "5", mais peut être est ce un discret clin d'oeil à feu JJ Cale et son album de 1979 (Lenny Kravitz a fait aussi le coup en 1998). Je ne vais pas vous retracer le parcours de ce personnage du blues français, je vous renvoie à sa page Wikipédia -ça c'est la gloire une page Wikipédia, tiens  pourquoi j'en ai pas moi? (pointe de jalousie..)- et à la passionnante interview qu'il m'a accordé en 2013 à l'occasion de la sortie de "L'heure bleue" (clic). Très actif depuis son retour sur la scène blues (son label Bluesiac, le festival Blues sur Seine, des sites ..) , Mike a fêté cette année ses 50 ans de "non-carrière" comme il dit  puisqu'il donna son premier concert en Avril 67 avec "Special session" dans un répertoire british (Stones, Who etc) et ce même mois assista à son premier grand concert : Les Stones à l'Olympia, avec Brian Jones. Tout cela ne nous rajeunit pas ma pov' dame....
Mike (à gauche) et Bernard Zuang

Pour cet anniversaire et ce nouvel album il a imaginé un concept original: écrire 5 chansons et demander à 2 compositeurs différents de les mettre en musique, d'un coté son vieux complice Bernard Zuang et de l'autre le duo "Stringers in the night" (Gérard Chaumarel  et Arnaud Vandevoorde) avec qui il collabore souvent aussi. Cela donne donc à chaque fois pour un même titre 2 versions à la couleur musicale différente (enfin on reste quand même dans le bluesy, vous attendez pas à du punk hardcore ou de la bourrée auvergnate ) que nous allons écouter ensemble  sans plus tarder.

les Stringers : Arnaud ( à gauche), et Gérard
Et on commence par "Blues à la radio" vu par les Stringers (Gérard guitares, basse et Arnaud guitares basse et percus) joli blues traînant tout en swing et finesse . "j'veux un blues à la radio"  nous demande Mike, ce qui va me permettre une habile transition pour parler de la radio qu'il vient de créer, toute entière consacrée au blues : radiochainedublues.playtheradio.com , à mettre dans vos favoris séance tenante! Vient ensuite la version Bernard Zuang un peu plus musclée avec ce dernier aux guitares et basse et en invité Guillaume Petite et son piano qui prend d'ailleurs un beau solo, Lecuyer étant bien sur au chant (+ percus et prog batterie). Second titre  "c'est quand qu'on est vieux", question existentielle s'il en est, et un peu même remarque que pour le titre précédent quant aux deux versions avec coté Zuang des instruments supplémentaires avec l'orgue de Jean Marie Denis qui apporte une touche seventies.
"La fille en bleu" au tempo swinguant, presque jazz manouche chez les Stringers se fait slow blues enfumé avec Zuang avec encore les claviers de Jean Marie Denis, pour le coup on a vraiment 2 orchestrations différentes et l'effet est amusant.
Comme pour "Un musicien est mort" (d'avoir swingué trop fort)  enjoué avec les Stringers et plus dramatique avec Zuang, "Un musicien est mort, à moins de 30 ans devient légende, le manager calcule les ventes", voila qui nous amène au dernier titre, "Au club 27" où Mike nous raconte en "talking blues" (blues parlé) la fin des membres du fameux club, de Robert Johnson à Amy Winehouse en passant par  "Blind owl", Brian, Jimi, "Pearl", Jim, Kurt et encore une question digne du bac philo "à quel age devient on immortel?", vous avez 3 heures...Coté musiques Jacques Galissaires épaule les Stringers avec son harmonica et avec Zuang  c'est Julien Beyssou qui officie aux claviers, Zuang sort son harmonica dans un final échevelé.

Comme toujours avec Mike Lécuyer on ressort de ses albums avec la banane car on a passé un bon moment à écouter des textes de qualité mais qui ne se prennent pas au sérieux et des musiques bien léchées, le tout joué dans une bonne humeur communicative. Vivement le N° 6 !

Rockin-JL

écouter des extraits,commander, c'est par icibluesiac.com/MikeLecuyer

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