Le 1er mai, on ne
bosse pas. Y’a des principes comme ça, on n’y déroge pas. Sauf qu’au Déblocnot,
nous sommes sur le pont, quotidiennement, dès 6 heures du mat’, qu’il vente, qu’il
pleuve, jours fériés ou non. Et fallait qu’on se trouve un truc à faire, nous tous dans nos locaux loués à pris d'or, tout
en ne faisant rien. Alors on a acheté un gros gâteau (un fraisier, c'est bon les fraisiers, avec les crêpes et le far de Rockin'), du Vouvray pétillant (Philou a
déjà furieusement tapé dans le budget les liqueurs), et cent bougies.
On ne va pas refaire la
carrière de la Demoiselle, ce serait très long… et puis aujourd’hui, on ne
bosse pas. M’enfin, quelques repères…
Danielle Darrieux commence à
tourner très jeune, au début des années 30, des comédies légères, elle y danse, chante (musicienne, elle fera aussi plusieurs tours de chant). Et déjà cet air mutin et insouciant. En 1933
elle tourne à Paris sous la direction d'un exilé autrichien, Billy Wilder, rien que ça. Elle se marie avec Henri Decoin,
(elle a 17 ans, lui 60 balais ou presque) leurs films seront tous des succès. En 1935 c’est MAYERLING d’Anatole Litvak
qui lui ouvre les portes d’Hollywood, et les américains l’adoooorrrent… D'ailleurs, en 1970 elle reprend, aux States, au théâtre, le rôle de Coco Chanel, joué par Katharine Hepburn.
Vient l’épisode de l’Occupation, où comme beaucoup d’artistes embauchés par la Continental (maison de production allemande) elle tourne en Allemagne, ce qui ne sera pas très bien vu à la Libération. Sauf que son mari de l’époque, diplomate, était prisonnier politique, et on lui a clairement fait comprendre que si elle voulait le revoir, il fallait qu’elle obtempère.
Viennent les années 50 et un
nombre incroyables de chef d’œuvre, LA VERITE SUR BEBE DONGE (Decoin), mais aussi L’AFFAIRE
CICERON de Mankiewicz, et bien sûr LA RONDE, LE PLAISIR ("M'mame Rosa" s'écrit Gabin, si vous n'avez jamais vu ça c'est que vous n'avez rien vu !) MADAME DE… (si vous n'avez jamais vu ça...) trois
incontournables de Max Ophüls. Elle alterne le cinéma dit de qualité française,
Verneuil, Autant-Lara, Allégret, et les p’tits nouveaux, Chabrol, Jacques Demy,
De Broca. Son âge avancé n’est pas un obstacle, elle multiplie les tournages
dans les années 80/90, pour Claude Sautet, André Téchiné, François Ozon et son
HUIT FEMMES, Anne Fontaine.
A cela il faut rajouter des dizaines
de pièces de théâtres, des téléfilms… Son dernier film date de 2010, pour Denys
Granier-Deferre.
Danielle Darrieux, c’est la
personnification à l'écran de la femme française dans toute sa splendeur, mutine, légère, frivole, garce, amoureuse… le regard qui rappelle sans cesse aux hommes "mais pour qui me prenez-vous ?" alors que... On pense à Catherine Deneuve, avec qui elle tourne quatre fois.
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Et nous, vous imaginez le
Déblocnot centenaire ? En 2111… Notre benjamin, Vincent, 122 ans aux
glaouis, sourd comme un pot, aucun sonotone n'est assez puissant pour écouter Metallica. Et je ne vous
parle pas de Claude… « Elle est belle cette symphonie… Hein ? ELLE
EST BELLE TA SYMPHONIE !! Stéphanie ??? J’m’appelle pas Stéphanie !
». Bref... Bruno qui sucre les fraises, incapable de changer une corde de guitare sans
trois assistants, Pat qui corrige la huitième réédition et ses 300 livres
de souvenirs sur ses concerts (Bob Dylan à Nantes le 17 avril 2036), Rockin’ et ses infirmières danoises pour sa
toilette du matin, du midi, du soir (on le soupçonne de se pisser exprès au
froc), sans compter les frais de Viagra, acheté certes sur Internet en Chine, mais par barils de 20 kg, Philou désemparé devant sa boite à lettres attendant la livraison du
dernier Toto (qui ont mis fin à leur carrière en 2023…), comme Luc qui tombe
sur un cd de « Born to run » persuadé d’avoir afin découvert l’avenir du
Rock’n’roll…
En attendant ces jours
glorieux, aujourd’hui on défile, mais la semaine prochaine on ne se défile pas !
Aux urnes !
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