lundi 17 avril 2017

THE GRATEFUL DEAD - "LIVE/DEAD" (1969) - par Pat Slade








La Mort Reconnaissante ?






30 années d’existence, des musiciens reconnus, 22 albums officiels, 10 compilations et 38 sorties après la dissolution du groupe. Le Grateful Dead est une institution, un groupe mythique, les dinosaures du rock psychédélique. Un groupe californien qui faisait un Southern rock bien à eux mais qui ne recueillait pas tous les suffrages, certains préférant des groupes comme The Marshall Tucker Band.

Le Dead, ce sera trente années de concerts dans des stades remplis à raz la gueule et des passages dans les grands rassemblements de l’époque comme le Festival Pop de Monterey en 1967, le Newport Pop Festival en 1968 et évidemment Woodstock en 1969.  Le Dead se sera trois hommes : Bob Weir, Jerry Garcia et Ron «Pigpen» McKernan, un trio rejoint plus tard par un quatrième : Bill Kreutzmann. Le groupe qui s’appelait The Warlocks à ses débuts commence à se faire un nom dans les bars de la région de San Francisco jusqu’au jour où Phil Lesh découvre qu’il existe un autre groupe nommé The Warlocks. Les musiciens finiront par se rebaptiser Grateful Dead, une expression que Jerry Garcia aurait trouvée par hasard en feuilletant un dictionnaire.

Mais le Dead sera un groupe de quatre hommes qui vont laisser un nom et une trace dans la musique. Bob Weir : chanteur, guitariste, compositeur, Phil Lesh : bassiste, «Pigpen» McKernan : chanteur, harmonica et percussionniste, Bill Kreutzmann : batteur et surtout Jerry Garcia le guitariste qui sera la vitrine du groupe. Un guitariste qui ressemble à un nounours avec sa barbe, sa proéminence abdominale et ses yeux de chiens battus.



Le Grateful vivant 




 
Le «Live/Dead» sera le quatrième album du groupe, juste avant «Aoxomoxoa» ou les classiques «Cosmic Charlie», «St Stephen» et «China Cat Flower» qui apparaitront de façon permanente dans le répertoire du Dead en concert, mais «Live/Dead» sera, comme son nom l’indique, le premier live du groupe.
  
C’est avant tout une compilation de concerts enregistrés à San Francisco entre janvier et mars 1969. Seulement 7 titres composent ce double album. (le Dead est connu pour ses versions longues et ses improvisations.) Le premier titre «Dark Star» en est l’exemple flagrant, il prend toute une face pour avec une durée de 23 minutes. Un début de morceau comme si les musiciens se cherchaient, il faut attendre 1minute 24 avant que tout débute. Peu de parties chantées et beaucoup d’impro.


«St Stephen», plus lent que sur l’album «Aoxomoxoa». «The Eleven» : un morceau qui servait d’enchainement ; il n’existe que sur cet album. «Turn On Your Love Light» : une reprise d’un titre de Bobby Bland de 1961. Les 2minutes 30 de l’original, passeront à 15 minutes, ils feront même plus fort à Woodstock avec une durée de 45 minutes.
Arrive le morceau qui m’a fait connaitre le Grateful Dead, «Death Don’t Have No Mercy». Encore une reprise, celle du Révérend Gary Davis, guitariste et chanteur de blues dont Bill Deraime fait souvent référence dans ses chansons. Le Dead va en faire un long blues électrique rempli de longs  solos de guitares.

«Feedback» le titre dit bien ce qu’il y a dedans, 7minutes 50 de feedback (Effet Larsen) qui quelquefois fait penser à de la musique électronique à la Pierre Henry. Fin de concert avec «And We Bid You Goodnight» chanté a capela. Sur cette version, elle dure 0.37 seconde, plus tard sur d’autre live, ils feront participer le public et le temps se rallongera de plusieurs minutes.

Il est souvent dit que pour connaitre un groupe ou un artiste, il faut commencer par un album live. Pour ceux qui ne connaissent pas la musique du Grateful Dead, je ne conseillerais pas celui la, même si ce dernier est très bon, mais leur musique sera un peu « hermétique» à certains, leur rock psychédélique est assez difficile pour les oreilles plus habituées aux sonorités des Rolling Stones ou des Beatles. Je conseillerais «Skeletons From The Closet», un best of de bonne qualité.


La mort à t’elle été reconnaissante en emportant Jerry Garcia (1942-1995) et faisant disparaître le Grateful Dead ? Je ne pense pas !!!   




6 commentaires:

  1. Tu t'avances peut-être un peu en qualifiant la musique du Dead de southern-rock non? recommander un disque du Dead? là c'est pas évident, je dirais "American Beauty" où les live de 1981 "Dead Set" (acoustique) et "Reckoning" (électrique) tous les deux splendides, des morceaux plus ramassés qu'a l'habitude et des chorus de Garcia superbes (pléonasme!) La version de "Loser" sur le Reckoning nous permet d'entendre ce que je considère comme le plus beau chorus du maître! oui Monsieur! Bon je suis pas vraiment objectif car grand fan du groupe depuis le début.

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    1. Je ne renchérirais pas sur ton post, te croyant sur parole. Mais tu parles du live "Reckoning", et je suis d'accord avec toi sur tout les points, mais que pense tu du "Live/Dead" ? Abordable pour une première écoute ou non ?

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  2. pourquoi pas ce live même pour un novice du groupe? rien que ce "Dark star" live résume bien la philosophie et la musique du Dead! sinon moi j'aime bien les albums studios suivants : le premier "grateful dead", "aoxomoxoa" et "Workingman's dead". Southern rock? c'est une des influences, comme le blues, la country, le jazz parfois pour les impros, c'est ce mélange qui donne le son indéfinissable du dead finalement ...

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  3. Petite rectification, j'ai inversé, c'est le "Dead Set" qui est le live électrique et le "Reckoning" acoustique. Pour te répondre Pat, ce premier "Live/Dead" est celui par lequel j'ai découvert ce groupe en 69 et reste donc sentimentalement un incontournable qui est de plus assez accessible si on saute le foutu passage de "larsen" bien gonflant sur disque......Comme toi j'avais été séduit par leur version magistrale de "Death don't...." qui laissait voir et entendre toute l'importance qu'avait le discret Pigpen! Sur ce disque on trouve une des meilleure version de "Dark Star".
    Le Dead n'est pas mort....hélas dirons certains ! L'héritage se perpétue avec les survivants dont le redoutable Phil Lesh et son groupe Communion. A voir et écouter leur prestation sur "Dear Jerry" un hommage au maître Garcia paru il y a peu.

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  4. Comme Rockin', je dirai que pour entrer dans leur univers, autant passer directement par la grande porte ! Donc "Live dead" est tout indiqué. Si c'est du southern rock, alors du "southern west coast rock" !! par opposition aux autres chevelus qui officiaient en Alabama ou Caroline du sud...

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  5. "The Eleven" apparaît aussi sur le coffret "Fillmore West 1969" dans une version plus longue que sur ce "Live dead"

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