Brigitte Lecoq, Barbara is Alive ! par Pat Slade
Brigitte Lecoq «Avec Barbara»
Je
reprends mon bâton de pèlerin et je continue à traquer dans nos régions le ou
les artistes qui mériteraient de sortir de l’anonymat. Après Hélène Gerray dans le Cher, me voila dans la région Centre ou je vais écouter et découvrir une interprète de Barbara.
Tout
le monde sait que je suis un fervent admirateur de la longue dame brune et que
depuis sa disparition, il y a 20 ans, personne n’a repris ses chansons avec la
qualité et la justesse qui rendaient ses textes aussi prenants. Ne me parlez pas
de Patrick Bruel et de son album de 2015 «Très souvent je pense à vous…»
et encore moins celui de l’acteur Russe Gérard
Depardieu et son lamentable «Depardieu chante Barbara» (Mais tout les goûts sont dans la nature !).
Et puis il suffit de tomber sur une image dans Google pour
être attiré par une chanteuse inconnue (Du
moins par chez nous, sur Paris !) qui reprend du Barbara, son nom Brigitte Lecoq. Reprendre Barbara
c’est bien, ne pas l’assassiner c’est mieux ! J’écoute les quelques vidéos
qui existent de la dame et je suis scotché. Un peu plus de vibrato, mais ce n’est
qu’un détail, car la voix est très bien posée et la justesse de l’interprétation
m'ont laissé sur le bord du chemin. Enfin une chanteuse digne de reprendre les
titres de la dame en noir.
En
farfouillant dans son dossier de presse, on apprend que Brigitte Lecoq est née à
Charleville-Mézières, mais ce n’est qu’en arrivant à Chartres qu’elle
commencera sa carrière dans la chanson avec option imitatrice au sein d’un
groupe. Et cela avant de monter un spectacle et de se former à la confection de la
spécialité de sa ville d’origine… Non, elle ne fabriquera pas du Carolo, ce gâteau
meringué à base d’amande et de pralin, mais elle devient un as dans la création et la
manipulation de la marionnette (Charleville-Mézières
reçoit tout les ans le festival mondial des théâtres de marionnettes).
Elle
va assurer des animations auprès des enfants dans les écoles et autres centres de
loisirs, elle fabrique des marottes et des marionnettes à gaines (Comme le roi et le diable sur la pochette de
«Caricature» d’Ange)
et qu’elle mettra en scène avec les enfants. Mais, c’est aussi une touche à
tout. En 1994, Brigitte s’installe dans le nord du
Loir-et-Cher ou elle va ouvrir son atelier de création de marottes. Elle va
aussi s’intéresser à tout les arts qui sont à sa porter comme la danse, la
comédie, les masques avec le subtil jeu de la comedia dell’arte. Elle va aussi
composer des mélodies sur des textes du Prince des poètes régional de
l’étape : Pierre de Ronsard («Mignonne, allons voir si la rose, qui ce
matin avait éclose…»). Ce n’est qu’en 1997 qu’elle va faire connaitre ses textes avec un premier
spectacle accompagné de trois musiciens où déjà des chansons de Barbara apparaissent parmi les siennes. Et puis une
évidence saute aux yeux, sa présence et son interprétation de la dame brune
seront son cheval de bataille.
Mais ces reprises de Barbara n’auront rien à voir
avec une simple imitation, puisque cette dernière était inimitable. Il n’y aura
qu’une Barbara comme il y a qu’une Brigitte Lecoq
et on peut lire dans les coupures de presses que ses prestations scéniques sont
uniques. Ses interprétations séduisent un public d’aficionados de Barbara qui n’ont peut-être pas eu la chance de la
voir sur une scène. «Nostalgie» et «Emotion» sont les mots qui reviennent le
plus souvent et à l’écoute de ses vidéos, je dois avouer que ces deux noms non
plus rien de commun. «Avec Barbara» (Barbara de l’écluse
à Bobino, période de 1958 à 1968), Brigitte Lecoq va piocher à qui mieux mieux dans la période charnière des plus
grandes chansons de son idole.
Pourtant en sortant ma loupe, j’ai vu qu’il y avait aussi «Drouot» et «L’aigle noir» qui sont de 1970, mais ce n’est qu’un détail et on
ne pouvait passer à coté de tels chefs-d’œuvre.
Qui
dit Barbara, dit piano et ce sera une rencontre
en 2006 avec Jacky le Poittevin : un musicien qui, comme beaucoup, jouera dans
des orchestres régionaux du synthé en passant par le fameux orgue Hammond B3.
Dans les années 80, il va créer son propre ensemble. Sa découverte aura lieu avec le
grand Léo Ferré et un spectacle «Hommage à Léo»
avec lequel il fera la première partie de Jeanne
Cherhal. Mais je n’ai fait que survoler une carrière de musicien qui à l’air
bien remplie. Avec Brigitte Lecoq, ce sera échanges et
complicité.
Brigitte Lecoq, la réincarnation vocale de Barbara ? Non ! Laissons à César ce qu’il
lui appartient. Mais la présence, la précision et l’émotion sont présentes et c’est
tout ce que l’on demande quand on recherche ce que l’on aime chez une artiste,
et pour Brigitte
Lecoq,
c’est pari gagné et gagnant.
Si
vous voulez goûter à la magie, vous pouvez acheter son disque sur ses liens
personnels ci-après. (Clic) et (Clic)
Un
grand merci à Brigitte Lecoq pour sa gentillesse et les très belles photos qu’elle m’a
envoyées pour agrémenter ce portrait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire