Pas aussi énorme que ça
Pour des raisons qui seraient bien trop
longues à expliquer ici, mon attachement à JON OLIVA demeure, depuis quelques 30 ans maintenant, quasi intact. C'est donc en
toute logique que j'aurai acquis son premier effort sous son propre nom en
2013.
Alors qu'on m'annonçait ici ou là que cet
album risquait d'en ébranler quelques-uns sous prétexte de quelques instruments
ayant d'ordinaire peu ou rien à voir avec celui de l'univers Metal (Flute,
trompettes, accordéon), je m'attendais vraiment à être bousculé par la musique
de JON, et comme
jamais auparavant.
Croyez-le ou non, mais quand Helloween a sorti son Chameleon ou Megadeth Risk, là j'avais vraiment eu matière à être
secoué. Certainement pas ici !
Avec un tel disque, JON OLIVA ne s'éloigne pas autant que ça de
l'univers qu'il avait ainsi développé au sein de son dernier projet : le Jon Oliva's Pain. Surtout au regard d’un disque comme Festival, paru 3 ans plus tôt.
L'embêtant ici, c'est qu'à avoir tout
supervisé, et surtout quasiment tout joué (à l'exception des instruments à
vents et de la batterie - Christopher Kinder est encore là -), il manque de vraies et belles guitares placées bien plus
en avant qu'elles ne le sont ici. A l'inverse l'orgue de l'ogre JON est assez, et
sans doute beaucoup trop, omniprésent tout au long de l'album.
A la sortie du disque, un journaliste
vantant les immenses qualités de l'œuvre en question affirmait que l’imposant
chanteur avait sans doute écrit ici quelques-unes de ses plus belles ballades.
Là aussi, croyez-le ou pas, ma réponse est non ! C'est à croire que ce
journaliste n'a pas du beaucoup écouter les 4 albums du Jon Oliva's Pain, et encore moins des titres tels que "Fly
Away", Firefly", "Walk Upon the Water" ou bien encore "Someone".
Non je l'avoue, ce disque ne m'aura pas
emporté plus que ça, et encore moins ému. La faute peut être également à un JON jouant trop sur l'aspect agressif de son
chant, au détriment de mélodies fortes, dont il nous a, et à maintes reprises,
prouvé qu'il en était pourtant l'un des plus éminents artisans.
Et puis, pour quelqu'un ayant décidé de
mettre un terme définitif son ancien groupe, Savatage, il y a plus de 15 ans maintenant, faire le choix de ressortir le même
concept graphique pour la troisième fois au moins sur l'une de ses pochettes
(le piano à queue, la guitare entourée de roses, le rideau avec les ombres
fantomatiques), ça commence à devenir un poil "too much" également.
Ce disque, aux instrumentations très
profondément ancrées dans celles des années 70’, n’est certes pas déplaisant
pour un sou, il lui manque juste cette originalité qui aurait pu l’éloigner,
même momentanément, de l’univers habituel auquel “Big JON” nous convie
d’ordinaire depuis maintenant plusieurs années. Avec bien plus de réussite qu’ici.
Clip 1: “Big Brother”
Clip 2: “Can’t Get Away” (la réussite du disque).
Même déception chez moi, et pour les mêmes raisons. J'attends toujours une reformation du 'Tage, même si les opus solo de Jon Oliva avec Pain remplissaient bien leur office de succédané.
RépondreSupprimerIl faut se rendre a l'évidence: SAVATAGE n'existera plus jamais. Pourtant leur tout dernier album en date, même sans le frangin Chris et le batteur originel, ce disque avait sacrément de l'allure. "Poets and Madmen" qu'il s'appel !
RépondreSupprimerLes albums du Jon Oliva'Pain sont également de très bonne facture. Tous autant qu'ils sont.
Merci jp. Moi qui pensais n'intéresser personne avec un tel artiste. Au moins sommes nous quelques uns, en France, a suivre la carrière de ce formidable musicien qu'est Jon Oliva.