Premier album pour cette chanteuse de l’Illinois qui a eu la
révélation blusey il y a 5 ans. Elle commença sa carrière
professionnelle comme chanteuse d'un "cover band" (groupe
de reprises de classiques du rock) avant de se faire repérer par un
talent scout pour intégrer une revue blues puis elle rejoint un
groupe de l’Illinois. Très vite le groupe va s'articuler autour
d'elle et la voici en tant que leader, bien épaulée par son mari
Michael Rapier à la guitare, le duo cosignant 4 des 9 titres .
James Amstrong en plus de la production et du mixage est aussi aux
guitares, Darry Wright et Lawrence Baulden partagent les parties de
basse et Andrew Blaze Thomas s’assoit derrière les drums, Brett
Donovan est au piano et à l'orgue; à cela s'ajoute des cuivres:
trompette, sax trombone (Dick Garretson, Mike Gillette, Larry
Biehaus).
On démarre avec un shuffle qui balance bien "Ooooo Weeee",
plus subtil que bourrin, la voix est puissante, assurée, rugueuse
juste comme il faut; un coté Rythm'n'Blues est donné par les
cuivres et ces chœurs qu'on a envie de reprendre "Ooooh
oouiii". "Husband 2" est plus jazzy, avec encore des
cuivres et un piano très présent et les guitares s'entrecroisent
joliment; Première reprise avec le "Little by little" de Junior
Wells, pur Chicago blues avec guitare et piano, la référence
à Koko Taylor s'impose à l'auditeur! Autre facette, un slow blues
plein d'émotions signé du duo Fleming/Hambridge "Wrapped
around my heart" (qui apparaît sur l'album "Cotton mouth
man" de James Cotton), la voix se fait déchirante. "Steppin'"
est un titre de Byl Carruthers du groupe californien Café R&B,
blues rock avec un Armstrong brillant à la lead guitare et à la
slide et un Donovan dont l'orgue apporte une touche seventies (à
l'Allman Brothers Band). J'évoquais plus haut Koko Taylor, la voila
à l'honneur avec son "Voodoo woman", il faut du coffre
pour reprendre du Koko et Mary-Jo s'en sort bien. Dernière cover
avec "When a woman had enough" composé par Alan Mirikitani
(Buddaheads) pour Betty Lavette, un Rythm'n'Blues funky. On termine
avec 2 bonnes compos maison bien dans la tradition du Chicago blues
électrique, "Smellin'" et "Homewrecker".
Pour un début c'est une réussite qui révèle une nouvelle voix
prometteuse dans le milieu du blues; ce Curry bien épicé ravira les
amateurs.
ROCKIN-JL
(article paru dans le N°45 de BCR LaRevue)
Elle n'avait pas fait un duo, avant ? Pierre et Mary Jo Curry ? Non ?
RépondreSupprimerhonteux!
SupprimerSolide. 1er morceau, excellent, de Bonnie Raitt.
RépondreSupprimerEuh sans vouloir t'offenser Shuffle, le morceau en question "Angel from Montgomery" fût composé par John Prine et apparaît sur son premier album en 1971, puis chanté par Carly Simon en 72 et bien d'autres , même si il faut reconnaître que c'est la cover de Bonnie Raitt (en 73 il me semble) qui a le mieux marché.Ouais je sais je suis un peu chiant parfois! L'interprétation ici de Mary Jo Curry casse pas trois pattes à un canard (surtout en ces temps de grippe aviaire!)
RépondreSupprimerIl m'arrive de me tromper: ça montre que je reste humain, alors que je pourrais prétendre, au vu de mes immenses connaissances et de mon goût parfait, dominer la mêlée.
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